2010 à 2015



ANNEE 2010
 
11 juin : La Trouillette (FC1)

TPST :
Participants : SDNO : Julie, Ch. Locatelli. Autre : Stéphane Girardin.
Julie Noble: Nous nous retrouvons à Champfro avant de prendre le chemin de la Trouillette. Stéphane commence à sortir les bouteilles tout en écoutant l’historique des plongées fait par Lulu. Un débat matos prend forme tandis que nous nous chargeons. J’écoute, je questionne, m’émerveille, m’enthousiasme…C’est désormais une certitude : Plus tard quand je serais grande je veux faire Lulu comme métier. C’est trop bien : tu plonges, tu fais des fêtes, tu vas tout le temps sous terre, tu ris beaucoup et en racontant tout, tu partages tous ces moments avec les autres. Dès demain, c’est décidé je me renseigne sur la formation adéquate…Vous croyez qu’ils ont ça dans leur fichier au centre d’orientation professionnel ?? C’est avec ma nouvelle voie de carrière en tête que nous transportons tout jusqu’au siphon. Après un petit casse-croûte, Stéphane s’habille et se jette à l’eau. Nous le laissons barboter et faisons demi tour.  Il ira emmener les bouteilles au bas des ressauts. Rendez vous est pris pour continuer à donner un coup de main lors de son prochain passage…La nouvelle des futures plongées se fait connaître et les motivations gonflent. Bref, la main d’œuvre est assurée.


23 juin : La Trouillette (FC1)
TPST :
Participants : SDNO : Ch. Locatelli, Julie, Isabelle, Bébert. SC Semine : Sylvain.
Christian Locatelli: Nous équipons le passage en vire pour atteindre l’entrée du haut. Je plante des broches Raumer en essayant de rester dans des endroits protégés des chutes de pierres.


7 juillet : La Trouillette (FC1)

Participants : SDNO : Ch. Locatelli, Isabelle, Julie, Bébert. Semine : Sylvain.


21 juillet : La Trouillette (FC1)

Participants : SDNO : Julie, Isabelle, Ch. Locatelli, Bébert.


Jeudi 22 Juillet : la Trouillette (FC1)
TPST: 4h30
Participants: Julie, Vistalle. Philippe
Philippe Liardet : C’est dans l'hiver que Michel, autour d'une pizza au Capri nous parle des galeries derrière le siphon qui bloque l'entrée de la galerie du chien. Des galeries où apparemment personne n'est retourné depuis longtemps et où de la première serait à faire au prix de quelques travaux. Depuis Vistalle en rêve et même si nous n'allons pas assez vite pour lui, ses projets finissent toujours par se réaliser. Je rejoins mes camarades alors qu'ils ont déjà vidé au seau le siphon (1/2h) dont le niveau est au plus bas après cette période de canicule. Bon, ils auraient pu faire encore un effort car je dois me mettre à l'eau plus haute que la taille sur les 4 m inondés. La suite est une longue galerie basse souvent boueuse. A droite un puits étroit de 7 à 8 m aux parois déchiquetées (ce qui me donnera l'occasion de déchirer ma nouvelle combi) qui se termine sur un siphon profond. Julie repère au plancher de la galerie un colmatage de pierres; il lui semble et cela se confirme vite que c'est vide dessous. Elle commence à creuser, tandis que Vistalle trépigne et part devant. Je donne un coup de main à Julie, mais la curiosité me pousse aussi à aller voir. Un carrefour: les empreintes récentes sur d'autres plus anciennes (Michel n'est pas le seul à être venu ici autrefois), il est parti à droite dans une galerie étroite qui revient en arrière parallèlement à la galerie où creuse Julie. Un nouveau carrefour où je retrouve Vistalle: à gauche une galerie boueuse qui monte et se termine rapidement par une petite voûte mouillante. Je tente un passage, mais elle est pleine de boue et le passage sous voûte est vraiment étroit. Il faudra la vider pour passer. Nous retournons à la galerie descendante. Toujours à quatre pattes. Jusqu'à un premier passage bas qui doit siphonner, mais se passe par une petite lucarne. Et un deuxième siphon en hauteur du premier qui serait à vider pour passer. Petit souci en vidant le deuxième on remplit le premier en se coupant la sortie. Entre les deux, un diverticule montant qui se termine par une trémie pleine de blocs. Nous avons l'impression d’ (être sous la galerie d'arrivée et en appelant, nous entendons Julie nous répondre.
Retour au premier carrefour, et exploration dans le prolongement de la galerie d'arrivée. Une étroiture, mais la galerie est plus haute et plus propre, et pour la première fois nous retrouvons la station debout. Hélas un nouveau siphon nous arrête en envahissant complètement la galerie. Un fil prouve que des plongeurs sont passés. Michel confirmera dans la soirée qu'il y a une suite explorée derrière.
Nous retrouvons Julie et lui donnons un coup de main pour finir le déblaiement de la trémie. Il y a bien un petit puits dans lequel nous nous engageons dès qu'il est sécurisé. Nous sommes dans le diverticule entre les deux siphons: nous shuntons ainsi une bonne partie du trajet; les deux galeries sont bien superposées et surtout il devient possible de vider le deuxième siphon dans le premier. L'intuition de Julie va se révéler une très bonne affaire, même si elle rêvait sans doute d'ouvrir une nouvelle galerie.
Il est temps de rentrer même si Vistalle se propose d'attaquer tout de suite les travaux. Au retour, une illumination nous révèle la raison du nom de ce petit réseau: la galerie du chien. Nous venons de passer quelques heures à quatre pattes dans la boue et l'eau. Wouaff!!



Vendredi 23 Juillet : La Trouillette
TPST : 4h

Participants : Sylvain (club de la Semine) et Vistalle

Patrick Vistali : Désiphonnage à la grotte de la Trouillette à Champfromier - Derrière le siphon de la galerie du chien: j'étais un peu « resté sur ma faim » concernant la Trouillette, je décidais de joindre différents membres du club pour continuer l'expo de la veille. Finalement ce fut Sylvain qui put m'accompagner. Nous sommes rentrés dans le trou à 15h00, car j'avais gare ma voiture au début du chemin, à cause de l'état de ce dernier. Dans la galerie St Valentin, je me suis trompé, j'ai emprunté le boyau avant celui de la galerie du Chien, erreur qui a permis de récupérer un petit seau. Arrivé à la galerie du chien, le premier le siphon était toujours au même niveau, nous avons rejoint le siphon du bas par la trémie ouverte (merci Julie), et avons commencé à vider ce siphon avec le seau. Après moultes seaux vidés, le niveau avait baissé d'environ 10 gros cm. Ensuite laissant Sylvain à l'ouvrage, je décidais de récupérer le tuyau bleu qui se trouvait juste après le siphon un. Après un essai négatif en remplissant le tuyau avec le seau, utilisation de la bonne vieille méthode en aspirant avec la bouche , essai réussi avec un fort débit. Nous avons attendu environ 20 mn et voyant une poche d'air juste après le passage bas , « prenant mon courage a deux mains » je décidais de me lancer , allèché par la « première » toute proche, suivi ensuite par Sylvain. La suite est une faille transversale qui se finit sur la droite , mais qui doit continuer sur la gauche et, sous l'eau , nous ressortons, le siphon se vidant tranquillement, mais sachant, vu la configuration des lieux, qu’il ne pourra pas se vider énormément.



25 juillet : La Trouillette


Participants : SDNO : Ch.Locatelli, Bébert, Julie, Isabelle, Toutoune, Jean-Bernard, Marc, Flo. Bellegarde : Christophe.

Lulu : Après le désamorçage de la voûte mouillante, nous allons faire la topo et essayer de poursuivre l’explo de la Galerie du Chien. Julie part devant, suivie de Christophe et Isabelle. Je fais la topo avec J.B., précédé de Toutoune qui montre le chemin. Bébert reste dans la Galerie de la St Valentin. Je comprends vite le nom de cette galerie « du Chien », on est toujours à quatre pattes. Toutoune nous indique un puits étroit, au fond duquel un siphon reste à plonger. Les notes commencent à s’effacer avec la boue sur mon carnet. Je ne dois pas avoir la bonne mine ! Nous faisons demi-tour. Nous croisons Marc et Flo dans la grande galerie. Après quelques bouts de première dans des conduits merdiques, Julie et Christophe ressortent.




28 juillet : La Trouillette


Participants : SDNO : Ch.Locatelli, Bébert, Julie. Semine : Sylvain

Ch.Locatelli : Plutôt que souffrir dans la galerie du Chien, nous décidons d’aller voir les siphons terminaux de la Galerie du Mat. C’est une très belle galerie de belles dimensions, très carrée. Je trouve une poignée sur la corde d’accès à la galerie, sans doute laissée par un spéléo débutant. Julie et Sylvain tentent sans succès de creuser un départ latéral, fonctionnant en perte. Sylvain en oublie sa pelle US. Retour au soleil.




Dimanche 8 Aout : La Trouillette


TPST: 3h

Participants: Sylvain, Christophe et Vistalle.

Patrick Vistali : Galerie du chien: Après avoir vérifier la veille l'efficacité du pompage du siphon n°1de la galerie du Chien , nous voilà partis pour une nouvelle explo. Le siphon n1, pompé mardi (merci Sylvain et Christophe) était au plus bas. Nous sommes allés voir la partie haute de dernière galerie, armés de tuyau , seau et pelle US. Après une séance de vidage de seau de boue, glaise, d'eau sale, le passage devenait plus confortable. Nous avons pénètré dans cet orifice, glissant comme un suppositoire. Environ 5m plus loin la galerie se terminait par un entonnoir de glaise. Nous sommes ressortis de cette étroiture maculés de boue de le la tète au pied, avec la jolie expression de Sylvain « et ben nous v’là jolis garçons ». En ressortant , nous avons essayé de passer par le bas, pour remonter par la trémie ouverte par Julie mais dans la partie basse de l'eau coulait et remplissait les vasques et transformait cet endroit en siphon. Dans la galerie St Valentin, dans un petit trou, on entendait un bruit d eau qui venait d'en dessous . Nous sommes aussi allés dans le réseau des conduits car la veille il y avait un grondement qui provenait de la deuxième faille transversale (en dessous toujours), mais ça devenait rapidement impénétrable. Il semble qu’il y ai un réseau très actif en dessous, mais la question est : est ce pénétrable? Nous sommes ressortis vers 17h30.


Jeudi 23 Septembre : La Trouillette


TPST : 1h

Participants : Vistalle.

Patrick Vistalli : Après avoir attendu Julie qui m’a posé un lapin a cause de son chat, je me retrouve seul dans la galerie du Chien. Non, il ne s’agit pas d’un nouvel épisode de la vie des animaux, mais de la suite de l’explo à la Trouillette. Les deux tuyaux mis en place il y a deux jours au S2 de la galerie ont fonctionné au delà de mes espérances car je pensais, aux dires de Christophe et Julie, me retrouver dans une voute mouillante comme dans le gouffre Vincent. Donc j’étais tout surpris d’avancer dans cet endroit en ayant de l’eau pas plus haut que la poitrine. Plus loin, la galerie bifurque sur la gauche en remontant et refait un coude à droite puis j’arrive à l’endroit cité par Julie où, lorsqu'on fait bouger l’ eau, on entend qu'elle coule derrière. Je me retrouve donc dans une vasque en contrebas d’environ 1m de diamètre (l’eau coule dedans) et ce bruit provient d’un trop-plein situé a environ 1m20 de hauteur sur la droite et qui fait un gros bruit d’écoulement lorsqu'il absorbe le débordement de cette vasque. Je n’ai pas essayé de pénétrer dans ce trop-plein qui est une conduite forcée car il était très petit et il y avait quelques lames de rocher très agressives à casser avant . Par contre, la seule continuation à cet endroit est cette vasque qui continue par dessous en siphon, j’ai pu le tester avec les pieds.




22 septembre : La Trouillette


Participants : Ch.Locatelli, Bébert, Julie, Stéphane Girardin, Vistal.

Lulu : Stéphane arrive vers 13h, et Vistal le rejoint pour emmener les bouteilles jusqu’au siphon de la galerie St Valentin. Celles-ci sont déjà stockées en haut des ressauts. Une bouteille a souffert et sera ressortie. Nous les rejoignons, Bébert et moi. Julie, qui essaye de sauver un petit chat, reste dehors. J’accompagne ensuite Vistal pour aller désamorcer un siphon au fond de la galerie du Chien. Après une petite galère, nous ressortons. Bébert photographie des concrétions en boule et pose son descendeur pour faire l’échelle. Il l’oublie et doit retourner le récupérer. Belle sortie.




Mercredi 29 Septembre: La Trouillette
TPST : 3h30 (Raoul) / 5h (Julie et Lulu)
Participants : Julie, Lulu (SDNO), Stéphane (plongeur genevois), Raoul + Sylvain et Jérôme pour le barbecue.
Stéphane Girardin: Et nous voici donc une semaine plus tard. Prise de contact avec le siphon : effectivement, début chaotique entre les blocs effondrés avec une section rectangulaire similaire à la partie sèche. L’équipement des années 90 est bien en place et en bon état. J’essaie de relier le fil au câble le plus souvent possible lorsque ça ne change pas l’orientation. Une couche d’argile recouvre uniformément le sol et les rochers épars mais, contrairement aux apparences, elle est assez fine et il y a souvent du sable en-dessous.
Les 100 m. passés ça plonge un peu pour aussitôt déboucher à travers un passage rétréci et des blocs éboulés dans une petite salle. Le câble se termine à 150 m. et il n’y a pas besoin de dérouler de fil topo car l’ancien est toujours là, une seule étiquette manquant à 180 m.
Le siphon est beaucoup plus varié que je me l’imaginais, que ce soit par les variations de niveaux ou de direction, même si l’orientation générale semble assez claire ; il y a aussi alternance de zones de dépôts et d’endroits avec peu de sédiments. Il y a un passage intéressant vers 240 m. (à confirmer) où la visibilité se réduit fortement lors d’une descente, tombant à 1,5 m. max. et passant du vert à un jaune sale durant tout le passage plus profond, la visibilité redevenant nettement meilleure une fois le changement de niveau à nouveau effectué (également constaté lors de la deuxième plongée). A un autre endroit, l’eau est très limpide et la roche presque blanche, nervurée de jolis dépôts linéaires noirâtres. Je remarque un départ latéral sans y aller; il y a semble-t-il des arrivées d'eaux distinctes à certains endroits qu'il s'agira de répertorier précisément.
Les fils sont toujours en bon état mais un des deux fils passe au plafond sur une petite portion et il faut bien l’avoir à l’œil. Parvenu à 310 m. le fil topo s’arrête. Je suis à la moitié de mon relai et ne tiens pas à entamer mes blocs dorsaux que je garde en réserve pour de plus grosses plongées car je ne veux pas les transporter à nouveau étant donné leur poids et leur encombrement. Je décide donc de rentrer. Sur le retour je replace parfois les fils et le câble en y ajoutant des amarrages et fait des spaghettis à deux endroits avec du fil dédoublé qui s'est détaché.
Je suis sorti plus tôt que prévu (plongée 24 m. et 68 minutes) et ai le temps de tout ramener et conditionner à la zone d’habillage avant l’arrivée de Julie, Lulu et Raoul. Parvenu à la salle de l’Horloge il faut se changer pour la quatrième fois dans la grotte afin de repasser le S1 avec le matos. Raoul viendra m’aider pour tirer le recycleur hors de la pente post S1. Et, en arrivant vers les voitures, une lueur et un joyeux crépitement annoncent le feu préparé par Sylvain qui a tout amené : ce sera l’occasion de mieux se connaître et de passer de bons moments après cette journée assez fatigante.
Lulu : Nous rejoignons Stéphane vers midi. Il fait  grand soleil et chaud. Nous mangeons un peu avant d’entamer les choses sérieuses. Nous allons déjà déblayer l’accès au siphon, afin que Stéphane puisse passer le recycleur. Il le traverse avec de petites bouteilles que j’ai apportées. Julie et moi passons de lourds sacs par l’entrée du haut. Une avalanche de roches a emporté quelques arbres, mais a épargné la corde et le câble. La progression jusqu’au siphon est pénible, nous sommes lourdement chargés. Tandis que Stéphane se prépare pour la plongée, Raoul nous rejoint. Nos vêtements sont trempés de sueur, et nous décidons de ressortir pendant les deux heures prévues pour cette plongée. Dehors, le temps a changé et il fait plus froid. Nous mangeons et retournons au fond, pour retrouver Stéphane, qui est ressorti de l’eau. Il a progressé sur plus de 300m, et a vérifié que le fil et la câblette étaient en bon état. Les étiquettes sont encore présentes pour effectuer la topo. Nous laissons les bouteilles sur place, encore pleines. Le retour est plus facile, avec Raoul en plus. Malgré cela, Julie a encore un sac très lourd. Nous ressortons de nuit. Sylvain, puis Jérôme arrivent et font un feu pour cuire des saucisses. Comme ils n’ont pas apporté la grille, nous nous contentons de baguettes de bois. Retour vers 23h.
Raoul : Tout de suite après le boulot, j'ai foncé rejoindre Lulu, Julie et Stéphane à la Trouillette. Je suis arrivé à 15h, j'ai mis le turbo en priant de ne pas me perdre dans la grotte comme je me suis perdu sur la route. Je les retrouve sans difficultés environ 30 min plus tard, auprès du siphon, Stéphane terminant de s'équiper pour plonger. Nous attendrons sa plongée vers 16h50 pour ressortir et prendre l'air.
2h plus tard nous étions de retour pour le portage, un boulot de bagnards : c'est lourd, c'est encombrant... Je vous le dis, faut être fou, complètement fou, pour faire ce genre de spéléo 
On sortira à la nuit, retrouvant Sylvain avec un feu tout chaud prêt à accueillir les victuailles. Jérôme nous rejoindra peu après, pour participer à ce tour de feu plein de bonne humeur. C'est à 23h30 que je rentrais chez moi, non sans avoir apprécié au passage ma balade en deuch. Avec cependant mal au cou et à la tête, à cause de mes chocs violents et répétés contre le plafond des galeries !
Mal au dos par le portage et aussi mes chocs. Mal à une cheville et un coude pour m'être ramassé ou cogné méchamment. Le crâne brûlé par la transpiration, car contrairement à ce qui se dit, moi j'y ai eu chaud dans cette grotte ;)
Bref, ce n'était par ma journée, même ma semaine si je puis dire. Mais le repas autour du feu, valait bien ça :)

10 Octobre: La Trouillette (FC1)
Stéphane Girardin: Un pote voulait visiter la grotte, l’occasion de me servir des deux blocs de quatre litres prévus pour le S1 pour aller voir le siphon qu’il y a dans la galerie du Chien. Lulu et Vistalle me l’avaient indiqué lorsque nous sommes allés faire un tour dans cette galerie lors d’un portage. Je l’avais trouvé assez attrayant même si, aux dires de Lulu compte tenu de la zone, il n'y a pas grand intérêt à le plonger.
Etant donné que ma combi était couverte de boue la visibilité s’est de suite réduite à moins de dix centimètres. De plus, ma configuration à l’anglaise incomplète faisait que les blocs raclaient en permanence, je n’ai donc progressé que sur deux ou trois mètres. Peut-être que ce sera pour une autre fois en retirant la sur-combi pour plonger avec une combi propre.

Mardi 2 Novembre : La Trouillette (FC1)
TPST : 3h
Participants : Julie, Vistalle, Jérôme (en visite) et Stéphane (plongeur).
Portage de bouteilles.

Mercredi 3 Novembre : La Trouillette (FC1)
TPST : 1h : Jérôme.
              3h : Christophe, Vistalle
             4h : Stéphane (plongeur)
Participants : Julie, Vistalle, Christophe, Lulu (SDNO), Bébert (SDNO), Stéphane (plongeur) + Jérôme et Sylvain en surface.
Vistalle : Rendez-vous à 13h30 sur le parking de la Trouillette. Sur place, il y a Julie, Bébert, Lulu et Christophe. J’arrive avec Stéphane qui a couché chez moi cette nuit. Julie n’est pas très en forme, Bébert s’aperçoit qu’il a deux pieds gauches... Stéphane passe par le siphon pour éviter de porter les bouteilles par le haut et Christophe et moi nous portons le reste du matos par le chemin du haut, malgré «l’excellentissime tyrolienne» de Jérôme. Nous acheminons le matériel jusqu’au siphon puis Stéphane se prépare. Le recycleur avec les deux bouteilles pesant environ 50kg , nous prenons quelques photos et même de petites vidéos pour Christophe. Lorsque Stéphane disparait dans les profondeurs de l’eau sombre, nous avons 1h30 avant son retour. Nous profitons de ce temps pour découvrir la « fameuse galeries aux araignées » : nous franchissons cette galerie basse, étroite et montante, avec quelques araignées. Etant le premier, je pousse un grand cri : je me trouve face à une salamandre que j'ai cru être un serpent ! Nous sortons du trou par les tubes en fer, surpris de voir qu’il ne débouche pas en falaise mais dans une pente assez prononcée . Nous descendons et arrivons rapidement à une falaise. Après un grand détour, nous rejoignons le lit de la rivière et remontons au parking. Le reste de la troupe est déjà repartit. Après avoir satisfait des besoins naturels (pas très pratiques avec nos shorty) et s’être quelques peu sustentés et désaltérés, nous reprenons le chemin de la galerie St Valentin et arrivons au siphon environ 10mn avant l’arrivée de notre plongeur. Nous entendons le bruit des bulles qui sortent du siphon puis une lueur qui s’amplifie et enfin nous apercevons Stéphane. Il a parcouru 410 m et s’est arrêté à -40m car le mélange des ses bouteilles n’était pas adapté pour une plus grande profondeur. Il a déroulé dans son parcours du fil métré et un de ses gants est coupé (avec une lame de rocher ) ce qui a provoqué une petite entrée d’eau. Il se change, nous remettons le matériel dans Les kits et Jérôme arrive : nous l’entendons avant de le voir (avec sa petite voie) car il ne connait pas la grotte. Nous ressortons deux bouteilles et des kits, toujours sans utiliser la «sublissime» tyrolienne... En arrivant au parking, nous avons eu la bonne surprise de voir un feu accompagné de tout ce qu’il y a de plus convivial (merci Sylvain) et, après s’être encore sustentés et désaltérés, nous repartons dans nos foyers .

Jeudi 11 Novembre: La Trouillette (FC1)
TPST : 3h
Participants : - Participants : Sylvain, JB (SDNO), Stéphane (plongeur). TPST : 4h - Julie, Axel et Raoul
Stéphane Girardin:Après le portage d’hier et une bonne nuit chez Vistalle, Christophe et ce dernier m’accompagnent au siphon et m’aident pour la mise à l’eau. Je prends du plaisir à le parcourir avec la possibilité de mieux l’observer.
Parvenu à 310 m, je raccorde le fil topo. La galerie descend par paliers successifs, il n’y a pas de dépôts argileux importants et le sol est le plus souvent dépourvu de blocs. La section est assez régulière et bien plus arrondie qu’auparavant, dans le genre conduite forcée, et il semble qu'il y ait aussi une zone en inter-strate. La visibilité étant de trois mètres au plus je ne distingue pas toujours la paroi opposée.
Le fil d’explo passe vraiment au plus court, ce qui est logique vu les contraintes de matériel et de temps des précédentes plongées effectuées en circuit ouvert. En voulant l’éviter en milieu de galerie je m’emmêle à plusieurs endroits avec celui que je déroule mais, une fois bien stabilisé en pleine eau, ce sera assez vite résolu. Peu après je suis un peu déçu de devoir déjà stopper à 410 m. car je suis à 40 m. de profondeur et mon mélange ne me permet pas de descendre plus bas (plongée 40 m. et 93 minutes).
La prochaine fois je ferai en sorte de parcourir la zone profonde et remonter de l’autre côté. Et, une fois le fil topo en place jusqu’au bout, on pourra s’atteler à la topo et ramener une vraie description des parties caractéristiques du siphon.
La journée du 11.11 nous a permis de sortir ce qui devait l’être et de sécuriser pour l’hivernage plusieurs bouteilles notamment grâce aux initiations de spitage, et aussi de mettre les câbles et cordes de la falaise à l'abri, travail effectué grâce à l'acharnement de certains pour tout démonter !

Au printemps nous y retournerons et, une fois les beaux jours revenus, je me dis que passer quelques jours sur place pour bien avancer serait une bonne idée.
J’ai eu bien du plaisir à découvrir toute cette équipe motivée et active en plusieurs endroits que je remercie pour les énormes coups de main, sans parler des bons moments autour du feu ou ailleurs !
Sylvain : Nous avons accompagné Stéphane hier à la Trouillette. Il n'a pas plongé et n'y retournera pas avant le printemps : temps trop incertain. Nous l'avons aidé à rapatrier son matériel en surface et à sécuriser celui qu'il voulait laisser sous terre. Au siphon de la Saint Valentin, 4 bouteilles sont calées par une sangle spitée dans la roche (à noter qu'à cette occasion, Axel et moi avons planté notre premier spit ... Ma! Que emotione!!) A cet endroit, nous avons fait 2 équipes. Julie, Axel et Raoul (équipe 1) restent à l'intérieur pour finir de sécuriser le matériel au siphon et rééquiper un des ressauts où la corde frotte à mort. Stéphane, JB et moi (équipe 2) nous occupons de sortir le recycleur et 2 kits de matos. 2 petites bouteilles ont été également mises en sécurité par l'équipe : 2 dans une niche à l'entrée de la galerie à laquelle on accède par une échelle de câble depuis la salle de l'Horloge. Stéphane voulait sortir le recycleur en plongeant par la résurgence. Malheureusement, la combinaison qu'il avait laissée à l'entrée de la galerie de la Saint Valentin avait disparu ! Quelqu'un l'a-t-il embarquée ? En tout cas on ne l'a pas retrouvée flottante dans le lac, donc il est peu probable qu'une crue l'ait emportée. Mystère... Du coup, Stéphane, JB et moi avons dû sortir le bazar par la sortie classique ... Le traîner à l'intérieur n'a pas posé trop de problèmes. Le plus dur fut de le descendre de la falaise. Sans poulie, le recycleur traînait sur la roche en début de tyrolienne, puis le mousqueton refusait de glisser dans la partie basse, pourtant plein vide. Même couper la tyrolienne par le bas pour rendre la corde définitivement verticale n'y a rien fait. Le recycleur est resté pendu à 5 m du sol. JB a pris sur lui pour monter sur la corde et décoincer l'affaire, au prix d'une magnifique conversion sur une corde frottant à de multiples endroits et ayant été installée à la base pour ne transporter que du matériel ! Chapeau bas, l'artiste ! Durant cette délicate opération, l'équipe 1 retrouve la sortie. Julie a planté le spit en haut du ressaut à rééquiper. Mais les amarrages avec les plaquettes avaient repris prématurément le chemin de la sortie pendant sa manœuvre. La corde n'est donc pas installée.
Julie commence à déséquiper le câble et la main courante dans la falaise ... mais s'aperçoit que la clef de 13 ne convient pas pour décoincer les maillons rapides. Elle reste vers l'entrée pendant que tout le monde se dirige vers le parking. Je la rejoins avec des clés à molette fournies par Stéphane. Comme elle est frigorifiée, elle repart vers le bas. Je me charge de déséquiper la falaise. J'étais parti pour tout enlever mais, sans tournevis, je ne peux défaire certains serre-câbles. Heureusement, ce sont ceux de la partie boisée. Du coup, j'ai pu enlever tout le câble de la partie exposée aux avalanches. Mais il reste en vrac, attaché à la roche sous les arbres. J'ai récupéré la corde du haut. A la nuit tombante, on vient me crier d'en bas de laisser celles qui sont dans la partie montante en forêt. Donc je redescends. Je me change vite fait sous la pluie. Et on file prendre une boisson chaude à Champfromier. Reste à faire : Finaliser l'équipement du ressaut dans la galerie de la Saint Valentin. Déséquiper et enrouler le câble. Déséquiper les cordes de montée dans le bois. Infos diverses : Niveau d'eau assez haut, sans surprise, restant toutefois plusieurs mètres en contrebas du déversoir de l'exsurgence. Dans la salle de l'Horloge, l'eau monte jusqu'à 1m sous la main courante. Dans la galerie de la Saint Valentin, on entend bien le bruit de tuyauterie par un soupirail. Le siphon de la Saint Valentin reste environ 1 m en dessous de la petite salle où l'on a calé les bouteilles.
Sylvain Lancia : Nous avons accompagné Stéphane hier à la Trouillette. Il n'a pas plongé et n'y retournera pas avant le printemps : temps trop incertain. Nous l'avons aidé à rapatrier son matériel en surface et à sécuriser celui qu'il voulait laisser sous terre.
Etaient présents : Julie, Stéphane, Raoul, Axel, JB et Sylvain.
Au siphon de la Saint Valentin, 4 bouteilles sont calées par une sangle spitée dans la roche (à noter qu'à cette occasion, Axel et moi avons planté notre premier spit ... Ma! Que emotione!!) A cet endroit, nous avons fait 2 équipes. Julie, Axel et Raoul (équipe 1) restent à l'intérieur pour finir de sécuriser le matériel au siphon et rééquiper un des ressauts où la corde frotte à mort. Stephane, JB et moi (équipe 2) nous occupons de sortir le recycleur et 2 kits de matos. 2 petites bouteilles ont été également mises en sécurité par l'équipe 2 dans une niche à l'entrée de la galerie à laquelle on accède par une échelle de câble depuis la salle de l'Horloge.
Stéphane voulait sortir le recycleur en plongeant par la résurgence. Malheureusement, la combinaison qu'il avait laissée à l'entrée de la galerie de la Saint Valentin avait disparu ! Quelqu'un l'a-t-il embarquée ? En tout cas on ne l'a pas retrouvée flottante dans le lac, donc il est peu probable qu'une crue l'ait emportée. Mystère...
Du coup, Stéphane, JB et moi avons dû sortir le bazar par la sortie classique ... le trainer à l'intérieur n'a pas posé trop de problèmes. Le plus dur fut de le descendre de la falaise. Sans poulie, le recycleur trainait sur la roche en début de tyrolienne, puis le mousqueton refusait de glisser dans la partie basse, pourtant plein vide. Même couper la tyro par le bas pour rendre la corde définitivement verticale n'y a rien fait. Le recycleur est resté pendu à 5 m du sol. JB a pris sur lui pour monter sur la corde et décoincer l'affaire, au pris d'une magnifique conversion sur une corde frottant à de multiples endroits et ayant été installée à la base pour ne transporter que du matériel ! Chapeau bas, l'artiste !
Durant cette délicate opération, l'équipe 1 retrouve la sortie. Julie a planté le spit en haut du ressaut à rééquiper. Mais les amarrages avec les plaquettes avaient repris prématurément le chemin de la sortie pendant sa manœuvre. La corde n'est donc pas installée.
Julie voulait commencer à déséquiper le câble et la main courante dans la falaise ... mais s'aperçoit que la clef de 13 ne convient pas pour décoincer les maillons rapides. Elle reste vers l'entrée pendant que tout le monde se dirige vers le parking. Je la rejoins avec des clés à molette fournies par Stéphane. Comme elle est frigorifiée, elle repart vers le bas. Je me charge de déséquiper la falaise.
J'étais parti pour tout enlever mais, sans tournevis, je ne peux défaire certains serre-câbles. Heureusement, ce sont ceux de la partie boisée. Du coup, j'ai pu enlever tout le câble de la partie exposée aux avalanches. Mais il reste en vrac, attaché à la roche sous les arbres. J'ai récupéré la corde du haut.
A la nuit tombante, on vient me crier d'en bas de laisser celles qui sont dans la partie montante en forêt. Donc je redescends.
Je me change vite-fait sous la pluie. Et on file prendre une boisson chaude à Champfromier.
Reste à faire :
Finaliser l'équipement du ressaut dans la galerie de la Saint Valentin ;
Déséquiper et enrouler le câble ;
Déséquiper les cordes de montée dans le bois ;
Récupérer le mousqueton du bas de la tyrolienne car je ne suis pas sûr que quelqu'un l'ait pris.
Infos diverses :
Niveau d'eau assez haut, sans surprise, restant toutefois plusieurs mètres en contrebas du déversoir de l'exsurgence. Dans la salle de l'Horloge, l'eau monte jusqu'à 1m sous la margelle que l'on emprunte pour éviter la main courante. Dans la galerie de la Saint Valentin, on entend bien le bruit de tuyauterie par un soupirail. Le siphon de la Saint Valentin reste environ 3 m en dessous de la petite salle où l'on a calé les bouteilles.
ANNEE 2011


Les spéléologues ont mené un véritable chantier autour du gouffre, avec bétonnière et planches de coffrages.

Le DL/Gilbert MARMILLON
 
« Sans la ténacité de quelques hommes et femmes, le gouffre de la Combe Froide serait resté, comme beaucoup de cavités naturelles du karst jurassien, enfoui sous sa prairie du même nom.
C’est un concours de circonstances qui a fait que l’attention des spéléologues du club de la MJC Bellegarde a été attirée vers une partie du sol de cette prairie…
Un bas-fond de gravier par où devaient incontestablement s’infiltrer les eaux de pluie, et la présence d’un léger courant d’air émanant du sol, ont été les conditions que connaissent bien les spéléos à l’approche de cavités.
En novembre 1983, une première tentative de désobstruction sans grands résultats eut lieu. Durant les douze années qui suivirent, le travail de fourmi qui consistait à extraire le remplissage d’un gouffre a permis d’atteindre la cote de 7 m de profondeur quasi verticale. Il fut nécessaire de prendre en compte le risque d’éboulement, au fur et à mesure de la progression vers le bas et à la suite d’incidents liés à l’instabilité de la roche près de la surface. Un véritable chantier s’ouvrit avec bétonnière, planches de coffrage etc. Sur les premiers 4 m de l’entrée, les spéléologues devenus maçons et coffreurs, montèrent murs de pierres, dalles en béton armé, afin de sécuriser un maximum le travail d’évacuation qui nécessita aussi la fabrication et l’installation d’une chèvre en acier.
La découverte et l’exploration des gouffres de la Rasse sur la commune de Farges, et Michel Gallice aux Plans d’Hotonne, imposèrent une relâche à partir des années 1994/1995. Les travaux reprirent ensuite de manière irrégulière. Mais l’espoir de voir
la fin du tunnel s’amenuise chaque jour. La motivation est de plus en plus altérée, compte tenu de la difficulté à extraire des éboulis coincés à une profondeur d’aujourd’hui 22 mètres, et confrontée à l’étroitesse du fond.
Perspectives ?
Deux hypothèses se dessinent. La perspective verticale, soit un puits qui aurait pu conduire les spéléos 150 m plus bas, vers les réseaux important de la grotte de la Roche Fauconnière.
L’autre, plus plausible à l’heure actuelle, ce serait que la Combe Froide ne soit qu’un tombaret, comme on peut en voir plusieurs sur le plateau, c’est-à-dire un gouffre de taille modeste, entre 22 et 55 m pour le plus profond. »
24 Mai: La Trouillette (FC1)
Participants: Jérôme, Sylvain, Stéphane
Stéphane Girardin: Jérôme et Sylvain rééquipent l’accès à la grotte pendant que je passe par le S1 pour amener du matériel jusqu’aux ressauts.
Jérôme Roussel: Première sortie, on se retrouve à 3 : Sylvain S, Stéphane, le plongeur, et moi. Stéphane part dans le siphon d’entrée pour passer du matériel pendant que l’on rééquipera la falaise avec Sylvain.
Cela s’avérera être une belle galère puisque certains rochers où nous avions nos points d’amarrage sont maintenant éclatés en bas. On placera donc le câble « au mieux » en attendant d’arriver à quelque chose de plus concluant.


26 Mai: La Trouillette (FC1)
Participants: Jérôme, Sylvain, Stéphane
Stéphane Girardin: Nous acheminons le matériel jusqu’au siphon de la galerie Saint-Valentin en effectuant plusieurs allers et retours. Les bouteilles laissées à proximité du siphon ont passé l’hiver sans soucis.
Jérôme Roussel: On continue nos sorties préparatoires aux plongées. Cette fois, le but est de pousser le maximum au niveau du siphon. Il y a 2 gros kits à trimbaler depuis l’extérieur, plus le recycleur et quelques blocs que Stéphane a passé par le siphon d’entrée. Nous doublons le câble d’une corde en assurance pour la falaise et prenons chacun un kit avec Sylvain. J’irai jusqu'à la salle de la cathédrale, au-delà le devoir me rappelle à Chatillon. Sylvain continuera donc seul avec Stéphane. Ils feront des allers retours cathédrale-siphon tout l’après-midi.
30-31 Mai: La Trouillette (FC1)
Participants: Jérôme, Stéphane
Stéphane Girardin: Jérôme me donne un coup de main pour monter le recycleur et amener encore du matos afin d’être prêt pour la prochaine fois. 
Jérôme Roussel: On trimbale le propulseur et la combi étanche de Stéphane. Comme d’habitude, je prends sur ma pose de midi avec plus de succès cette fois puisque j’ai le temps d’aller déposer mon kit jusqu’au siphon en courant. Stéphane et Christophe prennent leur temps, Steph fera 3h de plongée pour rajouter 200m de fil d’Ariane. De retour le soir, je retrouve Christophe qui a pris le temps de visiter la galerie X pendant la plongée de Stéphane qui vient de sortir. Il faut ramener un peu de matériel, un aller-retour suffira.
4 Juin : La Trouillette (FC1)
Participants: Nicolas, Stéphane.
Stéphane Girardin : Ma configuration lourde consistant à avoir des blocs en réserve sur le dos me permet d’utiliser uniquement et, si besoin, totalement les blocs en relai, et donc de réduire le transport des bouteilles entre les plongées. Mais ce surplus de matériel complique la progression sous l’eau : n’ayant plus de souvenirs suffisamment précis du cheminement à emprunter dans la partie initiale du siphon, je m’emmêle plusieurs fois avec les relais et le propulseur dans le câble et le fil qui s’était détendu depuis l’année passée, ce qui rend l’eau rapidement trouble, compliquant encore la tâche pour me démêler et trouver le bon passage. Rien de grave mais, combiné à un problème de purge urinaire qui ne me fera certainement pas sortir sec vu la longueur envisagée de la plongée, je préfère ressortir pour revenir en configuration plus légère afin d’acheminer une partie des blocs en amont.
6 Juin : La Trouillette (FC1)
Participants : Stéphane Girardin
Stéphane Girardin : Passé le S1, je ne quitte pas ma combi et me mets à l’eau pour amener des blocs et le dévidoir préparé par Lulu dans le S2. En bi 7 et avec ma vieille « combi » humide de 5 mm qui ne me permet pas de flâner, je prends quand même bien du plaisir à retrouver le siphon et prends des repères pour mieux passer la prochaine fois en configuration plus lourde.
Je laisse de l’oxygène à 9 m. et sort de la salle par la sorte de lucarne pour poser le reste des blocs sur le col qu’il y a juste après. Au retour, je replace le fil détendu dans la première partie et rajoute quelques amarrages.


10 Juin : La Trouillette (FC1)
Participants : Christophe, Jérôme , Stéphane
Stéphane Girardin : Jérôme effectue un aller et retour à vitesse impressionnante pour amener du matos jusqu’au siphon avant d’aussitôt retourner au travail. Avec Christophe nous prenons notre temps pour bavarder et préparer la plongée une fois parvenus au siphon.
Cette fois, le trajet dans la première partie se passe très bien. Je prends au passage le matériel précédemment déposé. Je ne peux pas constamment utiliser le propulseur, et le plus souvent qu’à vitesse modérée, car la galerie de taille moyenne comporte des rétrécissements ponctuels et deux fils la traversent à certains endroits.
A 400 m. de l’entrée et 40 m. de profondeur je raccorde mon fil topo et passe sur le mélange fond. Cette zone nouvelle pour moi est plutôt propre et régulière : en conduite forcée globalement circulaire dans la progressive descente, elle prend ensuite une forme plutôt rectangulaire dans le cheminement au fond, comportant quelques rares et courts passages avec des blocs éboulés. Le bon état de l’ancien fil me surprend. L’amorce de la remontée à partir de 55 mètres est nette, interrompue vers 37 m. par une galerie horizontale d’une vingtaine de mètres de long, puis ce beau puits se poursuit de manière subverticale, comme décrit par Xavier Goyet.
Lorsque je parviens à 25 m. j’ai déroulé l’entier du fil pour une distance de 600 m. J’hésite à poursuivre mais réfrène ma curiosité car je préfère consommer du gaz utilement plus tard en déroulant un autre dévidoir de fil topo.
Le propulseur me permet de réduire les paliers vu le temps gagné en profondeur. La portion parcourue aujourd’hui m’a beaucoup plu et je sors tranquillement pour rejoindre Christophe qui s’est baladé dans la grotte et a ensuite fait une incursion dehors.
Alors que nous commençons à ramener le matériel, Jérôme et Sylvain nous rejoignent pour nous aider. Grâce à eux trois, je ne suis que peu chargé et beaucoup de matériel sera sorti. Enfin dehors, nous attaquons les grillades bien arrosées, et c’est notamment l’occasion de mieux connaître les différentes sorties spéléos entreprises par l’équipe de Bellegarde et leurs projets.

18 Juin : La Trouillette (FC1)
Participants : Robert Le Pennec, Stéphane Girardin.
Stéphane Girardin : Sortie pour réacheminer et reconditionner le matos. Bebert en profite pour remettre de l’ordre dans les blocs entreposés avec un système de fixation plus solide où les blocs sont en plus indépendants les uns des autres.

10 Juillet : La Trouillette (FC1)
Participants : Bebert, Ghislain, Isabelle, Ludo, Lulu, Maya, Moogly, Nico, Nida, Stéphane, Toune
Stéphane Girardin : Temps pourri depuis des lustres et voici enfin un moment favorable depuis quelques jours ! Le matos est prêt, il y a du monde mais… suite à de gros orages matinaux, des trombes d’eau s’abattent bientôt sur les bâches prestement installées par Lulu et Toune derrière les voitures. Après hésitation pour savoir s’il est possible de devancer l’arrivée de la pluie dans le réseau nous convenons qu’il est plus sage de renoncer et attaquons le barbecue en avance. L’après-midi sera finalement ensoleillée…mais ce n’était pas ce que la météo avait annoncé. Tout s’est donc joué à quelques heures près… Nous mangeons des kilos de grillades durant l’après-midi. Lulu et Bebert nous relatent leurs souvenirs communs, entre autres leur sauvetage au Maroc et la fameuse réception à l’Elysée avec la cocasse scène où « le grand Nono », prenant Mitterrand par l’épaule, dit : « Bebert, viens vite me prendre en photo pendant que je serre la paluche à la grenouille ! » 


31 Juillet : La Trouillette (FC1)

Participants : Sylvain Lancia, Stéphane, Toune
Stéphane Girardin : Après quasiment dix jours de précipitations nous nous y remettons et amenons du matériel près du S2.


2 Août : La Trouillette (FC1)

Participants :  Bebert, Maya, Stéphane
Stéphane Girardin : De bonnes conditions étant installées et le matériel prêt, je me dis que cette fois ça va le faire.  D’ailleurs il ne reste plus qu’à fermer la combinaison étanche mais un dépôt d’argile entre les dents la rend un peu dure et elle ne résiste pas à la détermination de Bebert : fermeture cassée.  Il faudra même découper la combi au sécateur pour que je puisse m’en extraire. Je suis très déçu - pour ne pas dire plus ! -, surtout après cette longue attente due aux pluies qui caractérisent cet été.


13 Août : La Trouillette (FC1)

Participants : Alex, Maya, Nida, Serge, Stéphane, Toune

Stéphane Girardin : Retour avec une combinaison de remplacement. Parvenu dans la remontée après la salle vers 100 m. de l’entrée je ne parviens que difficilement à évacuer l’air de la combi car les plis de la sous-combi se sont probablement pris dans la purge, rendant l’évacuation d’air difficile et très longue. Surtout avec la remontée de puits qui m’attend plus loin, je ne peux pas me permettre de continuer ainsi. Pas le temps de régler le problème et d’y retourner une seconde fois, alors je sors et prends mon mal en patience.



 20 Août : La Trouillette (FC1)

Participants : Bebert, Christophe, Jérôme, Marc, Ludo, Maya, Nida, Stéphane, Toune, Vistalle.
Venus en soirée : Bertrand, Franck, Ghislain, Jean, Michel.
Stéphane Girardin : Juste avant la zone profonde, lorsque je me pose sur le sol, la visibilité déjà médiocre se réduit à 20-30 cm et un relai se prend dans l’ancien fil à un endroit où il traverse le milieu de la galerie. Pour y voir quelque chose et ne plus soulever d’argile je m’élève un peu, puis me stabilise en pleine eau afin de me dégager tranquillement.
Durant tout le trajet dans la zone profonde je ne verrai qu’une seule paroi à la fois, la visibilité ne dépassant pas 1,5 m. Parvenu au bas du puits elle n’est toujours pas meilleure. Je ne vais pas tirer le fil topo sans voir suffisamment bien où le poser et préfère alors effectuer quelque chose de toute façon indispensable : retirer l’ancien fil là où il gêne le plus.  J’en enlève donc 260 m dans une touille intermittente depuis 40 m. de profondeur jusqu’à 150 m. de l’entrée où le câble le remplace, et sors satisfait de ne plus devoir zigzaguer à l’avenir dans le conduit pour l’éviter.
Nous passerons ensuite un bon moment autour du feu avec une bonne part de l’équipe qui était active ici dans les années quatre-vingt, soirée riche en rires et anecdotes. Nous avons notamment beaucoup d’explications sur les conditions de plongée de l’époque lorsque la route d’accès n’existait pas et qu’il fallait passer à travers les bois et remonter dans la rivière de la Volferine. Ce fut donc dès 1970 la période des premières plongées effectuées par les lyonnais en passant par le premier siphon alors que l’entrée supérieure n’existait pas. A partir de 1978, celles des bellegardiens en humide et avec les Aquaflash, qui marquèrent notamment les premières incursions dans le siphon de la galerie Saint-Valentin. Les suivantes en étanche et blocs de 20 l, conjointement effectuées par les bellegardiens et les parisiens dès 1981.




 28 Août : La Trouillette (FC1)

Participants : Johnny, Ludo, Nico, Stéphane, Sylvain Sautier, Toune
Stéphane Girardin :  Un des blocs monté sur le recycleur en bord de siphon est vide. Nous montons un autre bloc de réserve nettement plus léger, ce qui rend l’ensemble déséquilibré, mais ça le fera.
Johnny plonge en premier et me pose un relais avant d’effectuer la topo de 170 m. quasiment jusqu’à l’entrée, car les derniers 40 m. sont plutôt de l’ordre du demi-mètre de visibilité.
Je pars après lui et constate qu’un des autres blocs laissé dans le siphon est également vide, ce qui ne me permet pas d’aller bien loin.




 2 Septembre : La Trouillette (FC1)

Participants : Ariane, Greg, Johnny, Stéphane, Valérie
Stéphane Girardin : Nous amenons les blocs à nouveau remplis et préparons un peu le matos mais c’est surtout en mode balade que nous venons. Ainsi le clou de la journée est incontestablement la virée dans la galerie Kensicher ! Cela commence assez vite par le fou rire de Valérie dans le passage bas rempli de glaise qu’il faut passer en rampant. Puis la bataille avec le même matériau accroupis dans le boyau, donnant l’impression d’être des fantassins piégés dans une tranchée, essayant tant bien que mal de se soustraire aux éclats et de riposter vaillamment.
Vers la sortie de cette galerie nous chassons malgré nous une grande chauve-souris vers l’extérieur ; elle tourne en attendant de pouvoir réintégrer la grotte alors nous ne restons que peu de temps dehors.

De retour au passage bas, Johnny et Greg rajoutent une dense couche de boue et de moonmilch, obligeant ainsi Ariane a copieusement se barbouiller le visage. Arrivé à mon tour, une embuscade tendue par les deux gaillards semble inéluctable, les devinant fin prêts en sortie des deux mètres à effectuer en reptation. Je m’élance en me marrant des suites possibles et, la tête à peine passée de l’autre côté, je me retrouve le visage intégralement plaqué dans la boue par les bons soins de Greg, provoquant évidemment un énorme fou rire général !
Bref, une bonne journée quasi juste pour le plaisir.





6 Septembre: La Trouillette (FC1)


Participants : Lulu, Sylvain, Stéphane

Stéphane Girardin : Lulu ne la sent pas suite aux récentes pluies qui ont dû fortement altérer la visibilité. Grâce au pluviomètre de Ghislain nous avons dorénavant une bonne idée de ce qui est tombé sur le plateau. Je veux quand même tenter le coup.

La première portion du siphon étant toujours plus claire, ce n’est que parvenu à une soixantaine de mètres de l’entrée que je réalise que la visibilité est effectivement mauvaise. Je pousse quand même jusqu’à la salle pour me faire une meilleure idée de ce qu’on aura plus loin : moins d’un mètre. Je me dépêche de rebrousser chemin pour retrouver Sylvain qui n’a heureusement pas encore déserté le coin. Nous laissons tout le matos au bord du siphon pour une prochaine fois et passons du bon temps autour du feu.





10 Septembre : La Trouillette (FC1)
Participants : Ludo, Vistale

Patrick Vistali :Nous retournons à la Trouillette à 9h00, bien décidés à passer ce p..... de siphon inviolé depuis presque 33 ans (confirmation par Michel Neyroud : 14/10/1978).
Le tuyau placé la veille était hors de l'eau et le niveau avait baissé d'environ 50cm, dégageant juste l'espace pour la tête. Emmitouflés dans nos néoprènes, nous passons les 6m qui nous séparent du mot magique : la première !
Nous franchissons le siphon et la galerie remonte tout de suite après car un mélange de glaise et de sable vient colmater la galerie laissant un espace de quelques cm qui laisse entrevoir une continuation possible.
La suite se trouve en dessus de nous par un petit ressaut d'environ 3m qui part dans une galerie glaiseuse et, au bout de quelques mètres, elle redescend sur un petit puis de 4m environ que nous franchissons après avoir fixé une corde à l'aide d'un coinceur.
Ensuite, la galerie continue à l'horizontale et après plusieurs virages, petit puits d'un mètre cinquante et ensuite nous arrivons dans une conduite forcée très propre qui termine sur un siphon très bas et quand on bouge l'eau, on entend des « ploc ploc » qui laissent présager soit une cloche d'air, soit une voûte mouillante.
En revenant, nous essayons de dégager la galerie colmatée mais sans outils l'opération est difficile. Aucun courant d'air nulle part dans cette
galerie ce qui parait normal vu le nombre de siphon de cette grotte.

A suivre.




11 Septembre : La Trouillette (FC1)


Participants : Stéphane

Stéphane Girardin : Plongée un peu improvisée une fois revenu de plusieurs jours de balade dans le Jura avec Maya. M’y prenant donc tard, personne n’est dispo pour venir m’aider le lendemain.  Dimanche le temps s’annonce à nouveau à l’orage mais les sites météos l’annoncent tous avec un certain délai alors, après un téléphone matinal pour prendre conseil auprès de Toune, je décide de me lancer et entre sous terre peu après midi.
Un gros kit bourré au maximum me permet de ne faire qu’un voyage. Presque tout est prêt suite à la plongée avortée de mardi lorsque nous étions venus avec Sylvain. Habillage et mise à l’eau sans encombre. Décidément, sur les premières dizaines de mètres, la visibilité est toujours prometteuse, peut-être est-ce dû au fait qu’avec le léger courant entrant l’argile ne se dépose que plus loin.
A une cinquantaine de mètres de l’entrée la visibilité est de l’ordre de deux ou trois mètres, avec beaucoup de particules en suspension, c’est suffisant et je suis soulagé.
Je contrôle ma bouteille d’oxygène laissée dans le siphon et m’empare du propulseur déposé vers 180 m. Peu après 200 m, en descendant un ressaut, la visibilité se dégrade brusquement, comme à chaque passage dans une zone plus profonde de ce siphon. Distrait par mes pensées, je m’engage alors sans le remarquer dans le shunt, le fil noirci m’alerte aussitôt et je retourne dans la galerie principale.
Dans la zone des 300 m. la visibilité croit de façon spectaculaire : j’ai devant moi une bonne dizaine de mètres d’une eau dans les tons non plus jaunes mais bleus ; c’est aujourd’hui vraiment superbe ! Cette eau vient de cette fameuse faille verticale en rive gauche, propre et joliment découpée, qu’il faudra une fois remonter avec des blocs sur les côtés.
A 410 m. se trouvent en dépôt mes deux blocs de trimix pour la zone profonde que je traverse à vitesse modérée, autant pour économiser les batteries du propulseur avec lequel je compte faire deux plongées dans la zone du terminus, que pour l’habituelle condition de visibilité : cette partie est décidément toujours la plus sale, et le plafond parfois proche, merci les protections de robinetterie ! 
Soudain les deux fils remontent quasi à la verticale et je stoppe in extremis juste avant d’arriver contre eux : le puits est là, ainsi que le dévidoir et un autre bloc déposé il y a quelques temps. Un peu trop lesté, je peine pour m’élever dans le puits et m’essouffle un peu. Lorsque je parviens au passage horizontal à 35 m. je dépose les deux blocs pour le fond et récupère vite une respiration adaptée. 
Je raccorde bientôt le nouveau fil et découvre la suite de ce beau puits d’environ 4 mètres de diamètre. Plutôt arrondi dans le dos, il prend la forme d’un V en face où sont présentes de belles cannelures verticales avec, vers le haut, alternance de vires surcreusées et de pans verticaux de quelques dizaines de centimètres. 
Le fil de Xavier Goyet quitte le puits vers 20 m. pour s’engouffrer dans une galerie chaotique ; au-dessus le puits semble prendre une forme plus conique.
J’attache mon fil à un bloc déposé sur une margelle, provoquant une avalanche de touille qui dégringole dans le puits en formant de grosses volutes, puis je m’engage dans la galerie. Le fil de Xavier part en rive gauche, je déroule le mien de l’autre côté. Cette zone ressemble un peu au début du siphon : il y a quantité de blocs de toutes tailles entre lesquels il faut passer, le plafond se situe à 1-1,5 m. de hauteur, parfois moins, le métal des protections de robinetterie résonnant alors contre la roche. Deux différences cependant : le plafond est parfois constitué ici de couches superposées visiblement disjointes. De plus, le dépôt argileux est ici plus important, rabaissant considérablement la visibilité lors des amarrages de fil. J’essaie de trouver une bonne trajectoire pour la mise en place de ce dernier ; il m’arrive de m’y prendre en plusieurs fois pour mieux le faire passer avant de renoncer lorsque c’est devenu trop opaque.

Voici le fil de Xavier attaché à un petit rocher en milieu de galerie, marquant son terminus, à une distance d’environ 700 mètres. La zone est ici plus spacieuse, plus régulière et rectangulaire, elle comporte beaucoup moins de blocs au sol, ressemblant par certains aspects à la partie exondée de la galerie de la Saint-Valentin avant le ressaut qui mène au siphon. S’ensuit une sorte de dépression dans le sol et, juste après, une remontée jusqu’à 15 m. avec la galerie qui continue devant. 
Dans cette zone la visibilité est nettement moins bonne. Il me semble voir une grande cheminée sur la gauche qui pourrait être très prometteuse, je m’élève un peu mais l’eau est très chargée en particules, les parois sont recouvertes d’argile, et je ne réussis donc pas à me faire une idée de sa forme. Je préfère compter sur l’absence de précipitations prévue dans les jours suivants pour revenir avec une meilleure visibilité, ne tenant pas à remonter dans la cheminée sans voir où je vais, risquant en plus de tout salir pour un bon moment. 

Le retour dans la galerie profonde se fait l’œil rivé au fil, les protections de robinetterie cognent quelque fois le plafond car je ne vois pas au-delà du mètre. Dépose des blocs inutiles et du propulseur aux alentours de 200 m.
Je vais ensuite fureter vers les amorces des deux galeries supérieures qu’il y a dans la zone à environ 100 m. de l’entrée ; il faudra aussi y aller à l’anglaise pour y voir en détail mais il semble certain que ça queute. Je majore mes paliers en vue des efforts modérés qu’il faudra faire pour sortir une partie du matos.
Je suis soulagé qu’après la météo capricieuse et les ennuis de matériel cette fois tout se soit bien passé, me disant que jamais je n’ai connu autant de déboires au même endroit. Bref, content que ça avance enfin, même si ce n’est qu’un tout petit peu !
Parvenu à l’entrée de la grotte je m’assois sur la vire et savoure assis un petit moment la vue qui s’offre à moi : le soleil met en valeur la vallée de la Valserine, l’air est limpide, je suis impatient de revenir !





15 Septembre : La Trouillette (FC1)


TPST :

Participants : Lulu, Stéphane, Toune, Vistale  

Stéphane Girardin : Lulu à un souci de voiture et nous rejoindra plus tard et Toune s’est fait mal à un genou. Il est quand même venu malgré qu’il soit bien enflé mais il nous attendra évidemment dehors. Nous rentrons sous terre vers midi avec Vistalle. Il m’aide à acheminer une partie du matos déposé dans la zone de dépôt et me donne un coup de main pour mettre le recycleur sur le dos.
Peu après le départ mon bloc d’oxygène se prend dans le fil sans que je le remarque de suite : me voici donc coincé en tension dans un passage bas au niveau de la boucle de la sous-cutale où il y a aussi plusieurs objets offrant un bon piège à fil. Il me faut bien deux minutes dans une position plutôt inconfortable pour me dégager. 

Je continue et pose le bloc d’oxygène, me régale à vitesse lente avec le propulseur sur les 400 premiers mètres dans cette galerie sinueuse.
Voici le puits et la lente remontée avec de petits paliers, en ayant toujours un œil sur l’ancien fil qui traîne en permanence dans mon dos, juste sous la voûte.
Maintenant, à ma droite, la galerie qui débouche dans le puits.

Cette fois j’observe mieux les couches qui composent le plafond et avance en poussant parfois le propulseur, ou alors en le conduisant à vitesse très réduite, car la conduite est ardue dans cette zone basse et encombrée.
Je retrouve la galerie à nouveau spacieuse, raccorde bientôt mon dévidoir et ne fais que quelques mètres pour constater que ça remonte clairement juste après : 8 m. A ce moment je réalise que la cheminée devinée l’autre fois n’est en fait que le plafond de la galerie qui se présente depuis quelques mètres en trou de serrure ! Juste devant, un petit dôme : la galerie remonte à au moins 6 m. La possible et très attendue surface est peut-être juste là au-dessus  mais je dois effectuer de courts paliers et n’ai pas d’oxygène. Je pourrais les effectuer au nitrox mais suis déjà à la limite de me faire emporter au plafond car, à ma surprise, je suis bien trop léger (je verrai plus tard que mon inflateur de stab. étant défectueux de l’air est resté emprisonné) et dois donc me battre pour redescendre au sol. Je pourrais bricoler en tenant un gros caillou pour guigner plus haut, tout en tenant le fil de l’autre main, mais me ravise en me disant que le moment n’est pas trop propice à ce genre de cabrioles. Je scrute du mieux possible mais ne puis voir assez loin pour deviner un hypothétique miroir alors j’entame bientôt le retour.

En revenant à proximité du puits je remarque en rive droite le départ d’une petite galerie. Je m’y engage mais constate aussitôt que c’est un cul de sac partiellement rempli d’argile et, à cet instant, un beau petit rocher se détache du plafond et me tombe sur l’avant-bras droit,… ce qui me conduit évidemment sans tarder dans le puits. 
Reprise des blocs fond et direction la sortie l’œil encore collé au fil. Premiers paliers où je profite d’effectuer une part de topo sur quelques dizaines de mètres. J’arrête bientôt car, avec les blocs en relais et le propulseur qui traîne derrière, ce n’est pas pratique.
Une fois sorti, Vistalle et Lulu sont déjà là. Je décris la zone du terminus à Lulu qui me fait part de sa conviction que le siphon, outre sa faible profondeur, comporte toutes les caractéristiques d’une proche sortie et que la zone d’éboulement à proximité du puits est peut-être temporairement émergée. Ceci expliquerait peut-être aussi la visibilité moindre dans la zone terminale.

Lulu : Stéphane rentre dans le trou vers 11h, accompagné de Vistal. J’arrive à 14h, Vistal est dehors et le temps de se préparer, nous y retournons. Lorsque nous arrivons au siphon, Stéphane vient de sortir. Il a rajouté 15m de fil à son précédent arrêt, le dimanche 11 septembre. « Après des mois de préparatifs, de tests avec du matériel de pointe (combinaison étanche, propulseur, recycleur, etc.) et d'attente d'une météo clémente, tout au bout de 700 mètres de galerie noyée. Cette fois la performance fut réalisée, seul, par le jeune Stéphane Girardin, déjà expert en plongée spéléologique, qui vient de passer le terminus de Xavier Goyet, resté infranchissable depuis 1985 ! Cinquante mètres supplémentaires ont été explorés, en attendant la poursuite de la découverte de la galerie, qui remonte... Bien des surprises ont été observées ». La galerie remonte en pente douce, arrêt à -8m pour éviter des paliers. La sortie n’est pas loin. Nous plions le matériel et ressortons quelques affaires, dont le propulseur de 32kg. A la sortie, Toutoune, abimé aussi au genou, nous attend en compagnie de Nida. Le champagne est débouché pour arroser cette presque sortie de siphon.





16 Septembre : La Trouillette (FC1)


Participants : Ludo

Ludovic Manillier : Il est 17h00 quand nous grimpons la falaise, armés de la pompe et du long tuyau qui vont nous permettre de vidanger le siphon gauche de la galerie du Mât.

Sur place, le niveau de celui-ci est resté relativement bas depuis le dernier pompage avec Patrick puisqu'il n'est remonté que d'une trentaine de centimètres. Le passage n'étant toutefois pas assuré nous plongeons l'extrémité de l'aspirant au plus bas et retraçons vers la sortie.
Le ciel est chargé de nuages, d'une teinte légèrement rouge – pourvu qu'il ne pleuve pas demain!





17 Septembre : La Trouillette


Participants : Christophe, Ludo.

Ludovic Manillier : Départ à 14h00, cette fois avec pelles et pioche ; objectif : désobstruction de la galerie dans l'axe du siphon. Bonne nouvelle : le tuyau ne s'est pas désamorcé et nous passons presque à sec ! Après une brève pause, Christophe se lance dans la galerie supérieure, nouvellement explorée avec Patrick sur 50 mètres.
Pour rappel, le terminus s'arrêtait il y a une semaine sur un passage noyé. Nous avions d'ailleurs prévu l'exploration avec Stéphane et ses chers biberons le lendemain matin.
Faute de revoir Christophe alors que j'avais entamé depuis un bon quart d'heure le déblaiement, je décide d'aller à sa rencontre. Énorme surprise de constater que le terminus est vide !!! Christophe ne s'est pas arrêté et je m'empresse de le rejoindre !... Il a trouvé un décamètre en cuir – Objet transporté par les eaux ? Explo des lyonnais ?  Première ou non, peu importe, nous continuons !

Voici une description approximative du cheminement effectué sur environ 200m :

Depuis le siphon de la galerie du Mât, remontée sur 2m environ, puis conduit menant sur un ressaut descendant boueux de 3m, s'en suit une conduite forcée, propre, en légère descente et débouchant sur le terminus de l'explo précédente pouvant se noyer. - Dév : environ 50m
Depuis ce point, la conduite forcée remonte et laisse apparaître de nombreux coups de gouge. Déniv: environ 20 mètres – Dév : environ 80m
La forme de la conduite se transforme et nous permet d'évoluer parfois debout sur certains passages. Le cheminement est presque horizontal et conduit à une petite salle ou plutôt un "carrefour". Déniv : quasi nul – Dév : environ 80m La salle distribue trois départs :
-    Un conduit étroit remontant devenant "Vistallien" après 20m. Non exploré.
-    Deux étroitures se rejoignant (prendre celle du bas car elle est légèrement plus confortable…)  Après environ 15m , cheminée de 10m facile à désescalader.
-    A droite : passage boueux d'environ 5m : arrêt sur P5-6.
-    A gauche, conduit d'environ 10m s'arrêtant sur P6-7. Pas de piton ni de spit dans la roche…

20 Septembre : La Trouillette (FC1)
Participants : Toune (SDNO), Stéphane (SSG), Vistalle (SCMJCB).
Thierry Tournier : Après avoir fait le taxi, embarqué Stéphane à Collonges et Vistalle à Lancrans, nous nous dirigeons sur la Trouillette. En chemin nous rencontrons Ghislain qui prépare le chemin pour les explos de cet hiver. Stéphane va récupérer sa combi près du siphon de la St-Valentin, pendant que Vistalle et Ghislain tronçonnent quelques arbres près de la Trouillette pour une meilleure visibilité. Nous pensons aussi prochainement d’installer un câble inox pour une tyrolienne en vue des futurs portages.Il nous informe qu’une galerie de sondage des mines de schiste de Pré basson a été fermée par de gros bloc, mais que celle-ci se terminerait sur un puits naturel avec un bruit d’écoulement d’eau. (À voir ou à revoir)La Trouillette à retrouver son niveau bas, alors que la veille à la même heure, elle crachait après environs 45mm de précipitation.
Stéphane remarque les bruits conséquents des écoulements inférieurs et que le matériel a été passablement brassé (bouteilles, bidons étanches).
Puis nous filons pour un repérage de la grotte de sous balme pour éventuellement de futures plongées, les coordonnées GPS sont les suivantes. N46 15.584 E5 53.986.

25 Septembre : La Trouillette
Participants : Michel, Stéphane, Thierry, Toune, Jérôme
Stéphane Girardin : Pas très en forme, je suis quand même venu pour tenter la plongée mais, sitôt dans l’eau, je constate en plus que la respiration dans le recycleur est inconfortable. La chaux est moyennement usée mais, étant donné que la zone profonde est courte, que je suis au propulseur et…curieux de la suite qui signifie peut-être de la fin du siphon, je continue quand même.
Parvenu en bas du puits je m’essouffle et dois même passer en circuit ouvert. Aussitôt tout rentre dans l’ordre mais je ne peux raisonnablement pas continuer ainsi. Le recycleur laissé au bord du siphon a dû subir une montée d’eau lors des pluies ainsi qu’une irruption d’eau dans le canister de chaux, ce qui accroit évidemment le problème.
Le retour dans la zone profonde est pénible mais je me force à ne pas passer en ouvert pour ne pas gaspiller de gaz. Parvenu à 40 m. je suis cette fois obligé de passer sur un détendeur et, sur le reste du trajet de retour, je suis contraint d’alterner passages en recycleur et en circuit ouvert. Lorsque vers 300 m. de l’entrée je dois à nouveau quitter le recycleur, il me faut forcer pour refermer l’embout au moment même où je me trouve déséquilibré et dois donc faire un effort pour me maintenir stabilisé. Alors que je m’apprête à mettre le détendeur en bouche, l’embout du recycleur se plaque entre ce dernier et ma bouche, je l’écarte, tente d’appuyer sur la purge de surpression qui fonctionne mal et aspire un mélange d’air… et d’eau. Je ne suis pas loin d’un blocage des voies aériennes et ne peux réfréner les réflexes de toux, considérablement gêné par une respiration qui ne laisse passer que très peu d’air. Passé les  premiers échanges je suis redevenu calme car j’ai réalisé que ma respiration n’était pas intégralement bloquée, et que ce n’était donc qu’une question de temps pour qu’elle soit à nouveau adaptée. Très concentré, mais sans pouvoir réellement contrôler la respiration par la volonté comme lors d’un essoufflement, de longues minutes me seront quand même nécessaires pour pleinement récupérer. Je n’en reviendrai alors pas de ce que j’aurai consommé à seulement 20 m. de profondeur ! C’est là qu’on se rend compte qu’une bonne réserve de gaz est nécessaire et, qu’en plus, le savoir en suffisance n’induit pas de stress supplémentaire, …surtout dans un cas où il est difficile d’avoir une réelle influence sur le cours des choses !
Le retour est épique (je me retrouverai notamment scotché au plafond avec tout l'air dans les pieds et une palme qui sera expulsée sous la pression de l'air. Il me faudra alors procéder par étapes et avec méthode pour me remettre d'aplomb - dans tous les sens du terme !) et j’attends le dernier palier pour repasser sur le recycleur le plus longtemps possible étant donné que je n’ai qu’une 4 l. d’oxygène et que je ne les ferai au nitrox que si nécessaire. Une fois la position statique terminée je préfère ressortir en ouvert après avoir quand même pu majorer mes paliers. Michel et Toune m’attendent au bord du siphon et je leur fait part de ma mésaventure …et de ma grave erreur d’avoir quand même tenté le coup dans ces conditions.
Michel Neyroud : Entrée sous terre vers 13h30.
Pendant que Stéphane barbote loin dans le siphon de la St Valentin, séance photos et visite à la galerie du Chien : surprise, le siphon est toujours vide (tuyau amorcé par Vistalle le 20/08?)
Balade jusqu’au puits (qui donne sur siphon) pour les vieux qui sortent propres, et jusqu’au siphon de droite pour Thierry et Jérôme qui ressortent tout rasqueux et bieBn plus tard !
 Observations : léger courant d’air sortant, et galerie très propre, sans trace jusqu’au niveau du puits donnant sur siphon : il semblerait que lors des crues importantes, l’eau remonte ce puits, et parcourt la galerie pour s’écouler ensuite dans la galerie St Valentin direction le grand siphon ... ?
Coté fond, les traces argileuses des visites antérieures sont restées bien marquées, cette partie ne doit sans doute pas se noyer lors des crues ?
Après plus d’une heure 30 de plongée, Stéphane émerge, pas plus en forme, après avoir failli boire la tasse, son recycleur l’ayant déjà bu avant lui ! Il n’a pu dépasser le puits.
Le Toune en profite pour redonner un bon coup à son entorse du genou en sortant du matos du siphon ! (il ne veut pas retourner bosser lundi …)
Nous ressortons le propulseur de 35 kilos, surtout Jérôme.
Vers 18h30, tout le monde est dehors pour le débriefing.
Le trésorier en profite pour appeler aux adhésions et cotisations 2011-2012 !
Une prochaine expé, mieux préparée, est programmée pour le dimanche 9 octobre 2011, chacun est bienvenu pour donner un coup de main au portage et à la réussite de l’explo de ce siphon dont l’issue se fait désirer... 
Jérôme Roussel : Les accords bilatéraux appliqués à la spéléo, ça donne la Trouillette ! Sur le parking on est cinq : Michel, Toutoune, Stéphane, Thierry un autre plongeur et moi ; soit 3 français et 2 suisses. Thierry se pose des questions sur l’utilité de mes genouillères, c’est vrai qu’en plongée ça sert peu.
On rentre à trois dans le trou, la majeure partie du matos étant au fond on ne transporte que la combinaison étanche et des bricoles. Ça va vite, Stéphane connaît la galerie par cœur, on ne le rattrape qu’au siphon. Rapidement équipé, Stéphane s’éloigne vite dans le siphon, on attendra 30min avant de décider d’aller prendre le frais.
Sur le retour, quelle bonne surprise de tomber sur Toutoune et Michel en pleine séance photo.   On en profite pour suivre un cours de karsto et une visite dans la galerie du Chien commentée par Michel et photographiée par Toutoune. Sur ses conseils, on part jeter un œil à la suite de la galerie.
Dans le ramping pierreux, Thierry admet : «c’est quoi 45€ comparés à des genoux ?! ». On ressort du Chien pour apprendre le triste bilan de la sortie : Toutoune s’est éclaté un genou et Stéphane a eu un problème de recycleur, il est revenu sur bouteille après avoir bu la tasse…  Michel a commencé à ressortir le propulseur, mais la bête faisant 1m pour 35kg, il admet : « Place aux jeunes » ! Je me coltine donc la sortie de la torpille pendant que Thierry ira aider Stéphane.
Une fois dehors, la dernière réjouissance consistera à ressortir le propulseur de la vasque d’entrée, ça me vaudra un triple Lutz piqué au niveau de l’étroiture histoire de finir en beauté.
On devra donc encore attendre un peu pour cette pointe qui se fait désirer et éventuellement trouver les galeries sèches derrière le siphon. 


30 Septembre : La Trouillette (FC1)
Participants : Ludo, Jérôme
Jérôme : Après la réunion club, je retrouve Ludo à la Trouillette pour amorcer le désiphonnage dans la galerie du Mât. Sur place, il faut choisir : soit emmener le tuyau bien encombrant, soit prendre la pompe bien lourde. Je choisis le tuyau, Ludo prend la pompe. Ça sera pénible à tour de rôle : dans la galerie d'entrée, c'est facile pour moi, je n'ai qu'à donner des coups de pieds dans la bobine pour la faire descendre quand Ludo se pète le dos avec la pompe. Par contre, la remontée sur corde et la galerie du Mat seront une horreur vu que le tuyau s'amuse à me faire des croches-pattes en plus d'être déséquilibrant sur les dalles déjà bien glissantes.
 Bref, une fois sur place rien ne va, le tuyau ne s'amorce pas, on essaye dans tous les sens et finalement c'est la pompe qui rend l'âme. On ressort à minuit, trempés, et rien n'est prêt pour la sortie d'explo de dimanche. Que du bonheur donc ! 


Dimanche 2 Octobre : La Trouillette (FC1)
TPST : 5h30
Participants : Michel Neyroud, Patrick Vistalli, Ludovic Manillier, Christophe Girod, Stéphane Girardin (plongeur, SSG), Thierry Tournier (SDNO)
Stéphane Girardin : Sortie à la galerie du Mât. Christophe, Ludo et Vistalle vont tenter de désamorcer les deux siphons pour poursuivre l’exploration entreprise il y a quelques jours dans la galerie perpendiculaire proche du siphon terminal ; ils vont aussi tenter la désobstruction au-dessus du siphon. Pour ma part, je vais jeter un œil en combi humide dans la galerie également perpendiculaire au début du siphon du Mât où Michel Neyroud avait été en 1978. Avec ses lampes de faible puissance il n’avait pas pu bien observer la partie exondée qu’il y a au bout de ce petit siphon. Il m’a aussi parlé d’une lucarne située dans une des cloches derrière laquelle il avait perçu un bruit de cascade et qui serait donc aussi à revoir.  Comme il me l’a décrit, ce siphon est joli et propre, sauf vers la fin. A l’extrémité du siphon il y a effectivement une cheminée pas très raide d’environ deux mètres par trois que j’éclaire en hauteur sur environ sept mètres et qui a l’air de pincer à son sommet. Il faudrait quand même y monter pour vérifier mais l’argile rend l’ascension très délicate au début et je m’abstiens. Juste au-dessus de l’eau un conduit très étroit et argileux mène tout droit sur quelques mètres à un minuscule plan d’eau.
De retour dans la cloche de la lucarne je laisse le matériel dans l’eau et passe par celle-ci pour jeter un œil. Après quelques mètres la petite galerie débouche sur un puits d’environ cinq mètres à la base duquel de l’eau arrive effectivement dans une petite vasque. Mieux vaudra  revenir avec du matériel pour assurer la descente et plonger ce siphon qui semble se diriger en direction de la galerie du Mât... J’ai trop froid pour rester plus longtemps et je sors rejoindre Michel et Toune.
Thierry Tournier : Dimanche tout le monde se retrouve à 9 heures sur le parking.
La première équipe constituée de Patrick Vistalli, Ludovic Manillier et Christophe Girod, rentrent armés du matos topo, désob et quelques cordes à 9h45 avec, pour objectif, la descente des puits entrevus la dernière fois dans la galerie du déca. (galerie post-siphon  latérale à la galerie du Mât).
 La veille  Ludo et Philippe L., avaient installé un tuyau pour vidanger le siphon, dans l’espoir de pouvoir faire l’explo le lendemain. Mais cette fois la voûte mouillante barrant l’accès aux puits n’a  pas baissé, donc en attendant une éventuelle vidange l’équipe décide de revoir la galerie du Chien.
Environ  2 heures plus tard, de retour devant une voûte mouillante désespérément pleine, nos trois compagnons, déçus par les bizarreries de la Trouillette ressortent avec le tuyau.
La deuxième équipe constituée de Michel Neyroud, Stéphane Girardin et moi, nous dirigeons vers le siphon terminal de la galerie du Mât avec deux blocs de 7 litres.
Stéphane plonge  la branche gauche du siphon qui est une succession de passages noyés ponctués de cloches ou de petits passages à l’air libre.
Le quatrième et dernier siphon se termine à la base d’un puits d’environ 8m sans réel espoir de continuation, mais toutefois à revérifier à deux.
Entre le deuxième et le troisième siphon, une lucarne part sur la gauche et débouche sur un puits de quelques mètres avec une circulation d’eau qui se jette dans un nouveau siphon.
Stéphane émerge après 50 minutes, vaincu par le froid légendaire de la Trouillette.
Au retour, nous remontons les blocs près du ressaut pour une prochaine plongée.
De retour à la salle de l’Horloge, Stéphane franchit le siphon d'entrée pour récupérer une nouvelle bouteille, que nous emmenons au bord su siphon de la St Valentin. Stéphane change la chaux de son recycleur qui avait pris l’eau lors de la dernière crue, et fait de l’ordre dans son matos qui restera au bord du siphon pour dimanche prochain. Je ramène le recycleur en haut du ressaut de la corde à nœuds pour plus de sécurité.


Dimanche 9 Octobre : Grotte de la Trouillette (FC1)
Participants : Christophe, Ludo, Vistalle, Michel, Thierry Tournier (SDNO), Stéphane (SSG, plongeur)
Stéphane : Sortie à la galerie du Mât. Christophe, Ludo et Vistalle vont tenter de désamorcer les deux siphons pour poursuivre l’explo. entreprise il y a quelques jours dans la galerie perpendiculaire proche du siphon terminal ; ils vont aussi tenter la désobstruction au-dessus du siphon.
Pour ma part, je vais jeter un œil dans la galerie perpendiculaire au début du siphon du Mât où Michel avait été en 1985 ( ?). Avec ses lampes de faible puissance il n’avait pas pu bien observer la partie exondée qu’il y a au bout de ce petit siphon. Il m’a aussi parlé d’une lucarne située dans une des cloches derrière laquelle il avait perçu un bruit de cascade.
Comme il me l’a décrit, ce siphon est joli et propre. Au bout du siphon il y a une cheminée pas très raide d’environ deux par trois que j’éclaire en hauteur sur environ sept mètres et qui à l’air de pincer à son sommet. Il faudra quand même y monter mais l’argile rend l’ascension délicate au début. Juste au-dessus de l’eau, un conduit étroit et argileux mène tout droit sur quelques mètres à un petit plan d’eau.
Au retour, dans la cloche de la lucarne, je laisse le matériel dans l’eau et passe celle-ci située juste au-dessus de la vasque. Après quelques mètres ça débouche sur un petit puits à la base duquel de l’eau arrive dans une petite vasque. C’est probablement possible d’y descendre sans matériel spécifique mais ça serait déraisonnable. Il faudra revenir pour plonger ce siphon qui semble se diriger en sens inverse de celui qui va au bout. J’ai trop froid pour rester plus longtemps et sors rejoindre Michel et Toune.

15 Octobre : La Trouillette (FC1)
Participants : Lulu, Isabelle, Thomas, Nicolas, Julie, Loic, Toune, Nida.
Christian Locatelli: Le but de la sortie est de faire découvrir la spéléo à Thomas. Pendant que tout le monde va voir la galerie de la St Valentin, je refais l’équipement d’un ressaut dans la galerie du Mât. L’équipe arrive ensuite pour visiter celle-ci. Isabelle ressort et aide Toune à porter une petite échelle métallique, dans un ressaut de la galerie d’entrée. Petite bouffe et apéro dehors comme réconfort. Thomas est content de sa première sortie.

18 Octobre: La Trouillette (FC1)
Participants : Scott, Stéphane
Stéphane Girardin : Nous venons pour amener le propulseur, remettre de l’ordre dans le matériel déposé qui a été déplacé par la montée du siphon (64 mm en trois jours à Giron il y a peu) et en profitons pour sortir deux blocs remplis au quart.

Mercredi 26 Octobre : La Trouillette (FC1)
TPST : 1h15
Participants : Jérôme, Stéphane
Stéphane Girardin : Ghislain nous apprend que finalement ce sont encore 26 mm supplémentaires qui sont tombés en deux jours. Probablement trop pour y aller alors je préfère annuler une fois sur place.
Jérôme se propose encore une fois de m’aider et me rejoint sur le parking car j’ai quand même du matos à ressortir pour plonger ailleurs. Et là, surprise, la vasque du S1 est quasi pleine, bien plus que ce que nous aurions attendu. Parvenus au S2, nous constatons que celui-ci est au niveau du ressaut où coule la mini cascade, le châssis du recycleur, la stab réparée et les deux blocs sont donc sagement en attente sous quelques mètres d’eau. Nous sortons du matos et constatons au retour que le niveau a déjà dû baisser d’environ 1,5 m. dans la vasque durant notre courte incursion.
Jérôme Roussel : La sortie se décide le lundi sur un appel de Stéphane, les prévisions ne sont pas trop alarmantes, on décide donc de planifier une sortie logistique le mercredi pour une plongée le jeudi.
 Mercredi, Stéphane, qui est sur place, vient d’avoir les relevés pluviométriques de Ghislain : 30mm depuis lundi soir… la poisse ! Il y a un risque important que le siphon soit trouble et que l’on prépare une sortie pour rien, sans compter le gaz qu’on va bouffer pour rien. On décide donc d’annuler la plongée. Stéphane ayant du matos à aller chercher, on part au trou vers 12h30.
 Arrivés à la vasque, grosse surprise, puisqu’elle est quasi pleine ! Environ 1,5m sous le rebord, on se réjouit d’avoir maintenu la sortie puisque l’intérieur devrait être intéressant.   C'est le cas puisque la cathédrale est pleine, il nous faudra utiliser la main courante. On regrette juste d’avoir pris un éclairage insuffisant pour bien profiter du spectacle. Le trou ruisselle de partout, dans la galerie d’entrée, de la galerie Kensicher, et de la galerie du Mât la montagne s’essore !
 Arrivés au siphon, on est encore saisi par le niveau d’eau puisque tout le conduit sous le « point de base » est noyé, soit facilement 5m de plus. Le propulseur a bougé, les bidons sont remplis d’eau, il est clair que c’est monté plus haut. Par sécurité on emmène le propulseur au niveau du ressaut, et on ressort divers affaires de Stéphane. Dehors une dernière surprise nous attend puisque le niveau de la vasque a très nettement baissé, d’au moins 1m50 pendant notre balade.
Ce trou résiste donc encore à nos efforts de plongée, la prochaine opportunité sera peut-être cet hiver, nous verrons. 


3 Novembre : La Trouillette (FC1)
Participants : Lulu
Christian Locatelli : Je pars en début d’après-midi installer la sonde dans le S1 de la Trouillette. Je l’ai fixée dans une protection, coulissant le long de 2 tubes PVC de 3m chacun, à l’aide d’une cordelette de 3mm. Ce dernier est plus haut que je pensais, la fixation basse de la corde est sous l’eau. Je fixe la première attache à raz l’eau et je laisse assez de tube dans l’eau  pour que la sonde soit immergée de 1m. Je fixe le reste à la paroi en remontant. Le système devrait fonctionner, j’essaierai la semaine suivante. Je passe chez Ghislain pour lui faire télécharger le logiciel, au cas où l’on doive se relayer.

Dimanche 6 Novembre : Méandre des Avalanches (FC2)
TPST : 11h
Participants : Christophe, Ludo.
Ludo : Le rendez-vous a été fixé à 8h00 et des quatre prévus, seuls Christophe et moi seront de la partie (Jérôme a le genoux peu fiable et Sylvain S. a des obligations d'équipements à la Lésine des Cordules).
La route ou plutôt la piste qui part de Champfromier jusqu'au méandre est correcte bien que les pierres peuvent chuter d'un moment à l'autre - Nous apprendrons par la suite que l'accès depuis Giron est préférable - Spécial remerciement à Michel Neyroud pour son parking et le pistage orange!
La corde que j'avais laissée préalablement à flanc de falaise est encore en place et permet d'éviter un détour.
Après une brève séance photo au porche d'entrée, nous quittons Jérôme, à quatre pattes sur un lit d'ossements de lapins...
La cavité est étroite ; le périple est long et se mérite... Nous auscultons le premier puits dont seul l'échelle paraît suspecte et descendons sur la corde en bon état.
Arrivé au carrefour, je décide de vérifier le réseau amont qui présente un très beau méandre ; effectivement : courant d'air mais pas de barre à mine... Je laisse tomber pour cette fois d'autant plus que Christophe a autre chose en tête : aller au fond !
Délicat toutefois car ce passage se présente comme une trémie de gros blocs en instance de tomber - On regardera ça avec Vistale tout bientôt.
Toujours depuis le P5 et P6, mais de l'autre côté, il y a une échappée de taille correcte (accès actuel en balancier depuis le haut du dernier puits mais un peu sport quand même...) - Cela tire droit vers la 2ème cheminée remontante mais nous n'avons pas vérifié. Nous décidons de laisser la corde de Michel pour le rééquipement futur du carrefour.
Plus loin, après le chaos d'étroitures aussi bien verticales que longitudinales, surprises : Deux magnifiques cathédrales !
D'une hauteur vacillant entre 50 et 80m, une fine pluie nous arrose mais nous laisse entrevoir deux échappées supérieures (cheminée 1 : photos 1A et 1B - cheminée 2 : photo 2). Un réel défi à équiper (glaise sur parois) mais peut-être très intéressant. J'apprendrais plus tard que des ossements ont été retrouvés au fond de la cheminée 1 par les lyonnais en 1971 - signe d'une possible sortie supérieure...
Nous nous arrêtons entre l'affluent 2 et 3 pour déjeuner - Sans parler, nous savons qu'il ne faut pas s'attarder pour avoir une chance d'effleurer la salle terminale et pouvoir ressortir.
Au fond, il y a encore beaucoup de matos des lyonnais (notamment des échelles dans un état lamentable, du carbure en paquet (bien trempé), des piles défoncées...etc). L'avant dernière salle donne des départs dans plusieurs directions et je suis sûr que toutes n'ont pas été explorées à fond car c'est vraiment loin de l'entrée et des petites désob nécessaires n'ont pas été réalisées. Un seul passage avec un faible courant d'air part sur la droite de l'actif - il me paraît assez prometteur.
J'imprime dans ma mémoire les 2 cheminées remontantes dans le méandre qu'il faudrait explorer (une avec un peu d'eau qui coule - hauteur environ 10-15m) et nous poursuivons le cheminement épuisant.
Encore une surprise... : la baignoire ! Les amateurs de long ramping dans 40 cm d'eau glacée comprendront... L'eau est basse, temps sec - nous pouvons passer.
Trémies, étroitures, puis un méandre propret nous amène dans un conduit débouchant sur la cascade du P10. L'équipement n'existe plus ... et la descente de Christophe se fait par assurage - Le puits de grand volume fait état d'un énorme bloc de remplissage sur une hauteur d'environ 10 m qui se délite et dégringole dès qu'on le touche... On ne s'entend plus car l'actif est d'importance mais je comprends que Christophe va jeter un œil. Les dires du Toune sont véridiques : un véritable piège à rat pour rejoindre la salle terminale - Trop d'eau, trop épuisés, passage trop étroit - Nous nous en retournons.
Le retour est pire - un enfer - Nous empruntons un passage bas par erreur qui court-circuite la salle où nous devions récupérer un kit avec la corde de Jérôme... Tant pis - impossible physiquement de retourner le chercher cette fois. Cela semble une tradition d'abandonner les kits dans cet abominable trou...!
C'est encore un ramping dans l'eau - Christophe coince son kit et jure toutes les 30 secondes
Après la pose de mes agrès pour le passage de l'horrible étroiture des cheminées, nous continuons péniblement jusqu'à la sortie.
Il est passé 21h00 lorsque nous apercevons Julie et Jérôme à la sortie. Plus tard, Sylvain S. nous rejoint. On fait peur à voir...
Merci les amis pour votre soutien - on vous revaudra cela.
Merci aussi au Toune, à Michel, à Vistalle et à Lulu pour leurs infos très utiles.
Important : Cette cavité nous a fasciné et nous souhaitons reprendre son exploration, abandonnée il y a 40 ans... Un programme est en cours - Affaire à suivre !

23 Novembre : La Trouillette (FC1)
Participants : Bebert, Jérôme, Stéphane, Sylvain
Stéphane Girardin : Jérôme vient peu après midi nous amener la caméra pour filmer le siphon et, après quelques bavardages et avoir goûté à sa pizza, nous partons sous terre avec Bebert. Nous croisons le grand rhinolophe suspendu peu avant les ressauts et cheminons en discutant quasi tout du long. Parvenu au siphon, Bebert m’aide pour amener du matos et pour la mise à l’eau tout en pestant épisodiquement sur son flash qui ne se met pas en route - le « made in Switzerland » en prend un sacré coup ce jour-là !
Je me régale d’emblée de la visibilité exceptionnelle, peut-être huit mètres, en tout cas même bien au-delà de celle attendue après ces semaines sans pluies, une excellente raison pour ne pas me presser et m’en mettre plein la vue ! Chaque portion se révèle comme jamais : d’un coup d’œil je vois cette fois la petite salle dans son intégralité, je remarque des recoins jusque-là inaperçus à l’opposé de la galerie où je chemine, et la partie tout en horizontalité vers 300 m. qui bénéficie de l’arrivée d’eau claire est aujourd’hui fantastique : on se croirait simplement dans le Lot !
Dépose de ma 4 l. d’oxygène puis l’habituel changement de gaz à 40 m. où je retrouve mon bloc de mélange fond laissé il y a un mois. De l’autre côté de la partie profonde la remontée du puits se fait lentement, en appréciant bien le paysage avec un ou deux stops, puis je retrouve mon autre relai au début de la galerie perpendiculaire au puits. Vu que je n’ai sur moi que des blocs partiellement pleins, je suis satisfait de constater que celui-ci est pleinement opérationnel, ce qui me permettra de continuer avec de la marge de gaz.
Parvenu au terminus, ça remonte sur quelques mètres mais je suis rapidement déçu de constater que le plafond demeure sans discontinuité malgré la profondeur encore plus faible, de l’ordre de trois mètres. Mince, pas de sortie escomptée, voilà même que ça redescend légèrement à une dizaine de mètres! Pente douce puis un petit ressaut; pour une largeur de trois à quatre mètres le plafond de la galerie se rapproche ponctuellement jusqu’à moins d’un mètre : j’arrive à un rétrécissement mais ne parviens pas à le passer car des lames descendent du plafond. Je ne veux pas forcer alors je retourne en arrière poser le dévidoir que j’ai sur la poitrine, puis mon relai qui me gêne aussi. Peu importe, j’ai tout le temps à cette profondeur. Cette fois ça passe en raclant le plafond après avoir quand même dû déplacer de petits blocs, suit un mini ressaut, ça continue toujours dans la même direction nord-est, je garde constamment un œil vers le haut et là, sapristi : une surface ! Enfin ! Je l’observe intensément tout sourire alors qu’il ne me reste presque plus de paliers.
Voilà, paliers terminés, j’y monte très impatient, sors la tête, vérifie précautionneusement que l’air n’est pas vicié et respire à l’air libre - enfin presque : une belle cheminée monte sur au moins huit mètres, pas intégralement verticale, avec la roche partiellement recouverte d’argile. Bon, mais il n’y pas moyen de prendre pied, alors la suite ? Le siphon reprend et c’est bientôt une pente douce et argileuse qui en marque la fin,…quelques mètres après les 780 m. de fil préparés par Lulu auquel je pense en me marrant.
Je ressors la tête de l’eau et me pose confortablement à genoux. Il y a aussi ici une cheminée qui monte hors de vue mais qui a l’air de rétrécir. Il y a surtout juste en face un monticule incontournable avec des rochers intégralement recouverts d’argile, mais aucun bruit d’écoulement d’eau ne s’entend à proximité. Ceci n’augure probablement pas de belle suite exondée alors je sors sans me déséquiper et monte péniblement la pente sur deux ou trois mètres pour apercevoir de l’autre côté une très belle vasque elliptique en contrebas, dont l’eau très claire donne fortement envie d’y plonger. Avec le poids sur le dos je n’ai guère le temps de repérer une mise à l’eau adéquate mais, sur cette pente argileuse, celle-ci s’apparenterait plutôt à celle d’un phoque sur la banquise, d’où une remontée ultérieure probablement ardue.  Il faudra donc revenir avec du matos plus léger, de quoi assurer la remontée, et peut-être à deux. Il y a aussi un conduit horizontal très étroit et argileux qui s’enfonce dans la paroi. Je redescends vers l’eau, très concentré pour ne pas glisser, et me prépare tranquillement pour le retour.
Je préfère tout ressortir le plus loin possible de façon à faire le tri de matos car je ne pense pas  revenir autrement qu’avec le recycleur fermé, c'est-à-dire l’année prochaine. Au palier de 12 m. je profite pour repositionner au mieux les blocs. Bien m’en a pris car certains des passages à partir de 130 mètres n’auront pas été évidents avec six blocs en relai et deux dévidoirs mais, en y allant tout en douceur, je peux ressortir la totalité du matos.
Le temps de commencer le reconditionnement je me réjouis bientôt des sons et des lumières qui se rapprochent : voici Jérôme et Sylvain. Je suis content de leur annoncer la sortie du siphon même si ce n’est pas celle qu’on aurait tous souhaité, et surtout soulagé qu’il y ait enfin du concret, bien que l’avancée soit petite. On va surtout pouvoir repartir sur de nouvelles bases en sachant mieux à quoi nous en tenir.
Sylvain se charge généreusement du propulseur qu’il amène au ressaut pendant qu’avec Jérôme nous amenons tout le reste dans la zone de dépôt. Ensuite nous partons les trois avec un kit, Jérôme se chargeant de deux kits pour la dernière partie. Enfin, une belle sortie sous la voûte étoilée avant l’allumage du feu toujours aussi épique, avec ce coup-ci le carbure utilisé en dernier ressort. Place au morbier, au thé et aux bières pour finir la soirée après quelques nouvelles données aux copains par téléphone.

30 Novembre : La Trouillette (FC1)
Participants : Jérôme, Stéphane, Sylvain. Isabelle, Lulu, Bebert, Ghislain.
Stéphane Girardin : Le but est de ramener le matos qui ne servira pas l’année prochaine. J’effectue quelques trajets du fond aux ressauts après avoir croisé Isabelle, Bebert, Lulu et Ghislain qui effectuait sa première incursion à la Trouillette. Depuis le temps qu’il la suit de si près, je suis content qu’il puisse enfin la voir avec ses guides et dans les détails !
Jérôme et Sylvain me rejoignent après avoir aussi discuté avec la même équipe entre-temps sortie. Nous ressortirons huit blocs, certains vides depuis des lustres, le propulseur et le recycleur avant de foncer en ville pour essayer de trouver encore de quoi manger. Nous finirons au club spéléo de Bellegarde devant les grands croquis et autres topos de la Rasse et de la Roche Fauconnière qui recouvrent les murs tout en dévorant un kebab et des frites, accompagnés d’un excellent Riesling encore bien frais amené par Jérôme.
Ghislain Lancel: Mon intérêt pour la spéléo remonte à mon adolescence, avec les Eclaireurs de France de Beauvais (Picardie), où nous nous réunissions dans d’anciennes carrières de pierre de taille, sans grandes difficultés ! En fait nous étions alors une bande copains, dont il reste de très bons souvenirs, et quelques désagréments comme ces confitures et pâtes au carbure, tombées de nos lampes à acétylène…
Arrivé à Bellegarde en 2000, les hasards de la vie m’avaient fait rencontrer Lulu (pour un projet de mise à jour d’écuries présumées de Jules César sous le Camps-César deL’Etoile (Somme), puis Toutoune lors d’une balade au Pas-du-Bœuf, et toute la bandedes spéléos de la Trouillette. En liaison avec mon site Patrimoine et Histoire de Champfromier, je me suis passionné à nouveau pour la spéléo, en en particulier sur cette étonnante exsurgence, participant même à des relevés de pluviométrie.
J’avais donc une forte envie de revoir la spéléo de l’intérieur mais, d’une part, je ne voulais pas perturber les premières sans cesse reportées à la galerie St-Valentin, et d’autre part, après une éventration et la pose d’une grille abdominale interne (20 x 25 cm) à vie, deux opérations de cataractes et le port de lunettes, j’attendais de retrouver la forme et la confiance.
Stéphane ayant réalisé son exploit, la période étant au calme, ce fut un grand plaisir que Lulu accède à ma demande et me propose une sortie pour ce mercredi, 13 h 30. Arrivés me prendre à la Chandelette avec Isabelle, elle a tout de suite montré ses qualités sécurisantes et eu toute ma confiance. Il faut un rechange complet, et un collant, je n’y avais pas pensé. Et pour les chaussures, celles de chantier, avec coque sécurisée en fer pour les orteils et où je suis très bien, iront parfaitement, même si je dois m’attendre à avoir les pieds trempés dès le départ…
On arrive au parking, et Bebert est déjà là. Et voilà, ça commence, on m’équipe, avec une belle combinaison jaune, et un tas d’instruments qui n’existaient pas dans ma jeunesse, une poignée, un Croll*[1], des longes et un descendeur, du beau matériel… Par contre le baudrier, pas terrible, ce n’est pas le meilleur modèle et je n’ai pas de fesses… et celui du haut on n’arrive pas à bien le relier en serrant. Quant au casque, on change les piles, mais pour la tenue ça ne changer rien, j’ai une trop petite tête pour qu’il tienne bien…
Bon, on va faire l’approche, jusqu’au trou supérieur. Il est environ 14 heures. Ce trou je le connais bien, je l’ai regardé plus d’une fois à la jumelle, et j’avais repéré son approche avec les cordes de sécurité longeant la falaise. Mais non, je n’avais jamais emprunté ce chemin d’accès, trop risqué sans équipement, et très dangereux en cas de faux pas… Cette fois j’y suis, pour la première fois. Je fais donc un vœu, mais pas pour l’avenir, j’ai déjà eu tous les bonheurs avec Marie-Claude, non, je me contente de faire le simple vœu que tout se passe bien, et il sera exhaussé ! Néanmoins, il faut que j’apprenne à me servir de ce nouveau matos, ces deux longes, avec deux mousquetons à crocheter sur la corde de sécurité, un avec l’ouverture vers le haut, et l’autre vers le bas, comme ça, quelle que soit la tension de la corde, l’un au moins est toujours efficace. Dix fois il faudra passer d’une corde de sécurité à une autre, retirer un seul mousqueton et le placer sur la corde suivante, puis de même avec le second. Bon, c’est facile à comprendre, mais ça ne change pas qu’il y a le vide à côté et je vois bien que je ralenti le groupe. Bebert, lui, est déjà arrivé. Mais Lulu et Isabelle sont merveilleux. De toute la sortie ils seront toujours à mes côtés, un en avant et un derrière. On a bien dû mettre un bon quart d’heure, rien que pour cette marche d’approche, mais ça y est je suis au trou d’entrée dans la falaise. Je vais rentrer dans l’univers minéral. Changement de décor. J’avance de deux mètres. Je repère par terre deux bouteilles d’eau vides, j’aurais certainement soif aussi au retour. Inattendus, voici côte à côte un papillon cavernicole et une araignée à très longue pattes ! Et puis voilà, la mare d’eau, on ne peut l’éviter. Heureux les spéléos avec leur bottes hermétiques. Plouff, moi j’aurai les pieds trempés jusqu’à la fin. Et ce n’est pas fini, maintenant c’est une mare de boue blanche qu’il faut traverser. Il faut faire un effort pour que les chaussures ne restent pas scotchées au fond de cette vase, du beau nom de moonmilch…
La suite est sympa. On observe de très belles dentelles de calcite blanche, très petites et peu nombreuses mais très finement dentées comme les dents d’une mâchoire de requin. Isabelle et Lulu m’encadrent toujours, soucieux de mon état de forme, très bon. Bebert contribue à détendre l’atmosphère de quelques bonnes plaisanteries qui seront de plus en plus hard. Il fait aussi des photos, du moins essaye de faire marcher deux flashs à la fois, du raffinement en ces lieux !
J’avais l’impression d’avoir déjà bien marché, mais on n’était pourtant arrivés qu’en haut de la salle de l’Horloge, autrement dit à 30 mètres à vol de chauve-souris de l’exsurgence qui coule de l’autre côté. Aujourd’hui, après trois semaines sans pluies, l’eau est tout en bas, à une quinzaine de mètres sous nos pieds, surface immobile éclairée par nos puissantes lampes Scurion[2]. Mais qu’il pleuve 10 ou 20mm et la salle se remplira déjà sérieusement… La voûte, elle, présente de jolies franges de calcite blanche.
C’est le moment de faire un peu de microtoponymie, et de retrouver peut-être les idées qui ont prévalu aux choix des noms des lieus-dits de Champfromier il y a plusieurs siècles. Pourquoi la Salle de l’Horloge ? C’est en référence aux galeries qui en font le tour. On est arrivé aux environs de 10 heures, au-dessus de nous la galerie des Conduits est à midi, on poursuivra à 2 heures, et si on voulait revenir par l’exsurgence il faudrait descendre à 5 heures.
Mais avançons donc, on en est encore qu’au départ ! Un premier puits à remonter, et c’est poignée, Croll et pédales qu’il va falloir savoir maitriser, sans l’initiation auxquelles ont droits les jeunes sur des murs d’escalade… Celui-là, ça se passe bien. Mais le deuxième est bien plus haut, environ 10 mètres. Et là c’est la panique. Arrivé à mi-hauteur, je n’arrive plus à me hisser. Il faut monter une jambe qui est dans la pédale et monter en même temps la poignée, mais je n’y arrive plus. J’ai la sensation que mon baudrier de fesses ne me maintient pas, le Croll n’a pas l’air assez serré, j’ai remonté mon pieds trop haut, je me retrouve avec le corps à l’horizontale et l’effort est trop important pour que je me redresse. Et quand j’y arrive, voilà que la corde tourne et que je me retrouve à regarder le vide au lieu de la paroi… Ne me donnez plus de conseils, j’ai besoin de reprendre mon souffle, et mes esprits. Isabelle est merveilleuse, elle me calme, on attend un moment. Cette fois je fais de tous petits mouvements de montée du pied, et je sens enfin mes fesses soutenues et participant à la poussée. J’arrive enfin sur la plateforme. Je sais bien que je n’ai pas gravi l’Everest, seulement dix mètres, mais je reprends la tradition de l’arrivée aux sommets et fait une bise à Isabelle.
La suite est presque une promenade. On trouve deux chauves-souris accrochées au plafond, des grandes rhinolophes, la face cachée par les ailes.
Encore un peu de toponymie, avec la Galerie du Chien. Non, ce n’est pas Bebert qui exerce ses puissantes cordes vocales à aboyer pour faire résonner les galeries, c’est le mode d’accès qui est retenu, on ne peut s’y déplacer qu’à quatre pattes, comme un chien.
Promenade ? En fait, d’après ce que j’avais cru en comprendre, j’imaginais ça comme un couloir du métro, avec du bitume sous les pieds… En fait, si l’on peut se tenir presque debout, il n’y a que les parois latérales et le plafond qui soit lisse. Le sol est constitué d’un amas presque continu de gros blocs, tombés du plafond, à une date indéterminée… On y marche toutefois sans difficulté, et sans risques, en tous cas beaucoup moins par exemple que lorsque on parcourt les lapiaz de surface pour le comptage des tétras, où l’on risque à tous moment de tomber de 2 ou 3 mètres dans une ravine cachée par les fougères…
Grosse émotion que l’arrivée au siphon où Stéphane est parti la semaine dernière pour réaliser la première traversée et remontée complète de ce premier siphon terminal de la galerie St-Valentin. D’ailleurs, dans la « salle d’habillage » voisine, il y a encore une bonne partie de son matériel, impressionnant !
Le retour est un vrai plaisir, l’usage du descendeur dans les deux puits ne me posant aucun problème, au contraire c’est une grande joie d’être suspendu dans le vide et de contrôler sa descente. Bebert continue dans les photos, et dans l’humour : Quelle est la différence entre la spéléo et le Business ? Contrairement à ce qu’on pourrait croire, il n’y en a pas, les fesses servent dans tous les cas…
On ne dira pas que la Trouillette, est un salon de coiffure, autrement dit le lieu où l’on cause, mais néanmoins il y a du passage ! Au retour, nous croisons Stéphane qui vient déplacer son matériel. J’en profite pour lui exprimer mon bonheur d’être là et je ressens qu’il est aussi heureux pour moi que je puisse partager son univers. Si on avait su, on aurait pu lui ramener un peu de son matériel quand nous l’avions vu à l’entrée du siphon terminal. Je participe néanmoins avec Isabelle au transport de son très lourd propulseur sur quelques mètres très pentus, avant que Bebert ne termine son acheminement jusqu’au bord du siphon de la salle de l’Horloge.
On sent que la sortie est proche, on retrouve les mares liquides et boueuses, et les papillons qui sont maintenant en grand nombre. Etaient-ils déjà là à l’aller, hibernant pour passer l’hiver, où est-ce la fin de journée ? Je regrette de ne pas avoir eu à ce moment d’appareil photo, car deux de ces papillons étaient positionnés face à face sur la roche et, de loin, donnaient l’illusion d’un grand et unique papillon aux ailes déployées.
On arrive aux deux bouteilles d’eau vides, la sortie est donc là. Mais surprise, il fait nuit noire, seulement éclairée d’un croissant de lune, autre moment d’émotion ! Sans montre, je n’avais pas vu le temps passer, Marie-Claude, qui nous croyait partis pour 3 heures ou un peu plus doit s’inquiéter !
On redescend le chemin d’accès, cette fois bien plus vite et dans la bonne humeur. Bebert en sort de plus en plus hard avec, on ne vous les citera pas… Surprise, une lumière en bas, c’est Jérôme qui arrive. Il nous demande d’attendre sur place, le temps qu’il retourne chercher sa caméra pour filmer notre retour dans la nuit à l’éclairage de nos lampes. Nous avons encore le temps d’échanger quelques mots avec Jérôme que je connaissais encore que par mail, la famille s’agrandit !
Ce n’est pas fini, Lulu est déjà parti poser une sonde au bord du siphon de l’exsurgence. Je tiens absolument à y aller d’autant plus que je serais peut-être sollicité à l’occasion pour aller y faire un relevé informatique de ses données. Il serait intéressant d’affiner la forte corrélation existante entre les relevés pluviométriques (dont ceux de la Chandelette) et la montée des eaux, avec déjà un premier renseignement significatif enregistré lors des essais, une montée de 12 mètres en quelques heures après une seule journée de 15mm de pluie ! Je suis stupéfait que ce siphon, auquel on accède en moins de vingt mètres, et qui en période basse comme aujourd’hui ne fait pas plus de 18 mètres de longueur, soit le même que celui dont on a vu tout à l’heure l’autre extrémité au fond de la Salle de l’Horloge. Surpris aussi de savoir que ce siphon ne fut vaincu qu’en 1970 et que derrière se trouvait un complexe réseau d’un total de plusieurs kilomètres de galeries dont j’ai eu le bonheur d’en parcourir celle située le plus à l’est.
S’il ne manquait le soleil, et si la pente n’était si prononcée, on pourrait se croire au bord d’une plage de galets. Ils sont en effet innombrables ces galets de calcaire dur, modelés par le brassage des eaux vers le haut et vers le bas à chaque débordement de la vasque (qui pourtant est immobile en surface). Combien de milliers d’années ont été nécessaire pour en arriver là ?   En souvenir de ce mémorable mercredi 30 novembre 2011, je prends un de ces petits galets, de forme losangée, il rejoindra la collection géologique de notre petit musée de la Chandelette (n° 464). Emotion aussi pour Bebert n’était pas revenu là depuis 40 ans, à l’époque où c’était le seul passage possible. Lulu a fini la pose de la sonde, on remonte.
De retour au parking, d’autres voitures sont là, et d’autres spéléo prêts à aller aider Jérôme, ou à d’autres sorties. A la Trouillette, ça n’arrête pas, c’est les 3 x 8 ! 
Je suis trempé des pieds au casque, ouff, c’est le moment de se changer. On retire les harnachements, on s’entraide pour défaire les hauts des combinaisons, et on se rhabille bien sec. Sauf que, j’ai oublié de prendre une chemise en rechange ! Heureusement, Isabelle offre sa polaire.
Bebert offre des biscuits, on passe un petit moment avec chacun. Au revoir Bebert, merci pour tout, et on remonte dans la voiture de Lulu. Un bonheur n’arrive jamais seul. D’abord c’est une harde de sangliers que nos phares braquent dans le champ de gauche juste avant d’arriver à la route goudronnée du Bordaz, et surtout c’est un lynx dans les phares à droite du garage de Fafou. On ne le verra pas longtemps, mais c’était aussi mon premier, un gros lynx, vu de profil et qui a fait demi-tour pour partir calmement se réfugier dans le bosquet d’arbres en contrebas.
Un petit verre de vin de noix à la Chandelette, et chacun regagnera ses pénates. J’ai vécu des moments émouvants en compagnie de spéléos passionnés et généreux. Merci à eux tous, en attendant pour eux d’autres découvertes, qui sait, une remontée définitive du siphon de la St-Valentin, ou une nouvelle galerie souterraine alimentant le captage communal et la cheminée d’équilibre de la vasque ?


Samedi 3 Décembre : Méandre des Avalanches (FC2)
TPST : 6h30
Participants : Christophe, Franck.
Franck Tellier : Nous nous retrouvons à 8h30 à Châtillon, Christophe et moi, dans le but d'aller rééquiper les premiers puits du Méandre des Avalanches. Nous passons par Giron mais, comme j'ai oublié la carte, c'est au deuxième essai que nous trouvons le « parking ». Nous nous changeons, après une petite séance de motivation. Un 4X4 arrive du bas de la piste : c'est Toune et Vistalle qui viennent nous souhaiter bon courage. Un peu de bavardages plus tard, nous partons vers l'entrée. Une barre rocheuse et un pied de falaise ébouleux plus tard, nous y sommes, il est 10h30.
Christophe me laisse passer devant. Un ramping, une bonne flaque boue : ça commence fort ! Un petit murin dort au plafond : pour lui, la journée sera cool... Arrivé à un «croisement», je comprends vite qu'il faut choisir la vilaine étroiture plutôt que le boyau plus «confortable» d'en face. A partir de là, on est bon pour en baver : le méandre commence ! Légèrement plus large en haut, c'est là qu'il faut passer la plupart du temps en inventant toutes sortes de positions improbables, toutes aussi inconfortables les unes que les autres. Les kits rendent la progression difficile car ils ont une tendance naturelle à suivre les lois de la gravité et semblent vouer un culte aux lois de Murphy : s'il y a ne serait-ce qu'une micro possibilité de se coincer, alors ils se coincent ! De façon admirable, nous évitons l'un comme l'autre les jurons...
Christophe m'apprend que nous arrivons au premier puits. Effectivement, une bonne demi-heure plus tard, nous y sommes... Nous commençons à revoir l'équipement. C'est Christophe qui plante un spit supplémentaire en tête de main courante, au tamponnoir. Il comprend rapidement pourquoi je voulais prendre le perfo ! Pendant qu'il tape, je change les plaquettes du puits. La première vis est tellement oxydée qu'elle casse dans le spit ! De tout façon, il fallait le remplacer car il dépasse d'un bon centimètre de la roche. Une fois le spit de Christophe en place, nous commençons à mettre la corde quand un « plouf » nous apprend que le marteau vient de tomber au fond du puits (5m).
Sympa car la tête de puits n'est pas équipée... Christophe descend donc sur le spit de milieu de main courante. Je me cale dans le méandre et me longe dans l’amarrage, au cas où... Le marteau de retour, j'équipe la tête de puits pendant que Christophe se refroidit en bas. Il voit une nouvelle fois l'intérêt du perfo. Je le rejoins et nous continuons.
La suite est tout aussi pénible et c'est avec plaisir que nous trouvons une place plus large à un nouveau croisement pour manger. Il est environ 13h. Le méandre se poursuit dans ce que nous pensons être l'amont, mais la suite pour nous c'est l'étroiture verticale d'où pend une échelle. Comme Christophe a un peu coincé, je fais le malin en lui disant que je vais lui monter comment faire. En fait je n'y crois pas vraiment ! Mais surprise, ça monte tout seul ! Nous voulons ensuite changer les plaquettes et mettre une corde mais... plus de clef de 13 !!! Disparue !!! Échec...
Nous décidons quand même de pousser jusqu'au P80 à peine plus loin. Une étroiture où Christophe et Ludo avaient lutté plus tard, nous faisons le tour du P80 qui est vraiment magnifique ! Pas de trace d'ossements au fond qui auraient pu indiquer une sortie supérieure. En revanche, quelques mètres plus bas, après un passage dans 40cm de boue bien glaiseuse, je trouve une petite niche dans laquelle repose un squelette, de renard semble-t-il. Il est vraiment vieux, les os sont abîmés. Par où est-il venu ? Le P80 ? Il n'aurait pas pu survivre à une telle chute pour aller se réfugier dans cette niche ! Mystère donc...
Nous décidons de rebrousser chemin, en laissant cordes et amarrages sur place pour la prochaine fois. Le retour est pénible et, cette fois, les jurons fusent. Arrivés en bas du premier puits, je trouve ma clef de 13 qui nous attend bien gentiment... Christophe remballe la vielle corde et l'échelle dans son kit et nous poursuivons. Un long (très long) moment plus tard, je me coince un peu dans l'étroiture du premier croisement et fini par m'en extraire. Nous décidons d'aller voir dans le boyau à droite.
D'abord à 4 pattes, puis en ramping, nous débouchons dans un méandre assez étroit. Je me faufile dans l'amont car il est rempli d'éclats rocheux au sol qui laissent penser qu'ils pourraient provenir d'un puits juste au dessus. Rapidement, ça sent la désob, il y a des traces d'explosions sur les parois. J'arrive à un puits équipé que je remonte pour constater que ce n'est qu'un minuscule boyau qui arrive au sommet. Demi-tour. Avant d'arriver au carrefour, je vois plusieurs mots gravés dans une paroi, des noms sûrement : FAVRE, CONTENT, DEMANDEZ, VALLET.
Retour au croisement. La sortie arrive vite. Christophe, devant, m'informe qu'il pleut. On se rend vite compte qu'il neige ! Il est 17h. Nous retournons vite à la voiture pour nous changer.
Au moins 3 cm de neige rendent le trajet dans la forêt un peu épique mais nous arrivons rapidement à Giron, limite pluie-neige, et regagnons Châtillon où je dépose Christophe avant que chacun ne regagne ses quartiers.
Une sortie malgré tout sympa, qui en appelle une prochaine pour finir ce que nous avons commencé !

8 Décembre : La Trouillette (FC1)
Participants : Bebert. Lulu.
Christian Locatelli : Nous nous retrouvons vers 14h au parking. La veille, Jérôme est allé filmer la crue à l’entrée de la salle de l’Horloge. Il n’a pu y pénétrer, la galerie des Conduits vomissant des trombes d’eau, et la salle étant remplie d’eau bouillonnante. Aujourd’hui, c’est plus calme. La salle est pleine et nous réalisons beaucoup de photos, avec le Nikon et plusieurs flashs. La galerie de la St Valentin siphonne et tombe en cascade dans la salle de l’Horloge. Quand nous ressortons, la galerie d’accès coule de toute part.

16 Décembre. La Trouillette (FC1)
Participants : Jérôme
Jérôme Roussel : Il a pas mal neigé sur les hauteurs ces derniers jours, et le week-end qui vient devrait également être bien froid. Pourtant il y a un gros redoux ce vendredi et au lieu de la neige annoncée il pleut à seaux. Après concertation auprès des collègues il apparaît qu’il pleut au moins jusqu'à 1200m, il y a 20cm de neige en train de fondre qui se mélange aux pluies déjà importantes.
 Ghislain annonce 33mm sur le pluviomètre le matin, la Trouillette crache normalement à partir de 40mm, si on ajoute la fonte des neige ça devrait être bon. On échange quelques mails dans la matinée, à midi la courbe de la Semine ressemble au décollage de la fusée Ariane et on est déjà à 80m³, soit les niveaux max des dernières crues, il pleut toujours. On essaye de monter une équipe mais Sylvain bosse, Vistalle veut faire ses courses de noël, finalement Stéphane décide de me rejoindre. Le but est simple : voir ce qui se passe dans le Mât, le reste on connait à peu près. Vers 15h00 je suis sur place sauf que finalement Stéphane ne viendra pas.
 Ça m'ennuie de laisser une occasion pareille alors que je suis sur le parking. Rapidement je me projette sur le pire, c'est assez simple y'a un seul risque c'est de se faire coincer au retour si jamais la salle de l'Horloge est à ras bord, ce qui est très improbable. Si jamais je peux toujours m'échapper par la Kensisher, ce qui veut dire que je suis dehors max à 18h. Cela dit, le shunt supérieur, pas sûr qu'il permette de rattraper la Kensisher. Dans ce cas, il restera une seule possibilité qui est de monter jusqu'au sommet des salles du Mât, ça devrait me laisser 15m de battements par rapport au sommet de l'Horloge, c'est pas du tout ce que je souhaite mais je suis quand même sûr de ressortir demain matin. Si vraiment ça se transforme en piège à rat, il reste les blocs de Stéphane qui attendent sagement au sommet du Mât. Allez c'est décidé, je prends 2 bidons étanches pour flotter avec un point chaud, une semaine de bouffe, mon acéto, je préviens 4 personnes, je note mon itinéraire et mon équipement en cas de pépin derrière le pare-brise, c'est partis !
Arrivé au torrent je suis un peu surpris, au bruit j'avais estimé cela comparable à la dernière crue avec Sylvain et en fait y'a nettement moins d'eau. De jour c'est mieux ! Je peux retrouver mes points de repères de niveau et c'est bien moins impressionnant que de nuit où l'écume du torrent est décuplée par nos LED !
Arrivé salle de l'Horloge il y a clairement moins d'eau. La main courante paraît utilisable. Je filme un peu et j'attaque à la doubler. Je veux mettre une corde depuis l'entrée au cas où l'eau monterait et que je ne puisse pas aller récupérer celle qui est en place à la redescente du Mât.   La corde en place à un point intermédiaire juste sous le flux du Mât, le point suivant est loin, moyennant galère j'arrive à mettre ma grande longe juste après ce dit point. Je réfléchis un peu, le plan est simple, je suis longé, je n'ai qu'à me jeter à l'eau me tracter sur la corde, à l'amarrage suivant je serai hors remous; tranquille. Je pinaille un peu, j'essaye de me représenter cette galerie Saint-Valentin, est-ce que le shunt supérieur arrive vraiment après le point bas ? J'en ai pas la certitude absolue, les autres solutions de repli déclencheraient forcément un secours inutile. Ça m'énerve, c'est mon métier de dessiner des coupes et je n’arrive pas à me représenter celle-là, alors que c'est crucial. J'y réfléchirais bien plus longtemps mais ma genouillère vient de se faire arracher...  En y regardant de plus près, c'est vrai que maintenant  les Conduits sont beaucoup plus puissants et il faudrait clairement nager.
La pression des Conduits monte à une vitesse incroyable, je le sens, j'ai l'impression que ça va me briser net le tibia que j'ai coincé dans un recoin de roche pour être stable. Impensable ! La Trouillette était juste en chasse, la crue,… c'est maintenant !! Plus question de traverser, je dois enlever cette longe ! Heureusement ça ne me prendra pas longtemps, plus de peur que de mal. J'opère un repli dans la galerie d'entrée, la gouille s'est transformée en jacuzzi ! Je repose mon kit, avec les bidons étanches, paradoxalement, il devenait dangereux. Après le stress de la longe, je profite un peu, je suis à l'abri dans ma gouille/jacuzzi (jaggouille ?) et je suis aux premières loges d'un spectacle étonnant : l'Horloge se remplit. Il ne faudra que 10 minutes pour que la galerie de l'Apnée ne siphonne. Entre-temps j'aurai eu le temps de filmer la galerie du Mât cascadant avec force dans la salle, on ne sera pas là pour le confirmer, mais nul doute que dans peu de temps l'Horloge sera pleine jusqu'au plafond. Ça ne sert à rien de rester là, je veux fixer sur la caméra le niveau de la vasque d'entrée. Ca me paraît important d'avoir un point de comparaison pour contrôler les résultats de la sonde.
Dehors cette fois il fait jour, ce n'est donc pas une question de LED : ça fait peur ! La houille blanche, toute la vallée en est recouverte, on ne distingue plus les rochers, le torrent en furie les submerge tous, le cap Horn fond sur la vallée. D'un certain point de vue c'est magnifique,  malheureusement je ne suis pas vraiment sur le bon côté de la rive, d'autant plus que l'eau  va encore monter. Je fais rapidement mes prises de vue. Et je me casse, je me barre de là !! Cette fois le danger n'est plus hypothétique, il est bien visible. La sangle qu'on avait mis la dernière fois, plus pour un renfort psychologique, cette fois c'est un instrument de survie et il n’est pas du tout EPI
[3]. Dessous le torrent est deux fois plus large que lors de notre sortie avec Sylvain, y'a 1m60 de flotte, la sangle est limite hors d'eau, c'est monstrueux. Cette eau blanche je la connais trop par le canyon, une fois dedans je ne flotterai pas, elle me portera pas, j'y respirerai pas non plus, faudra que la sangle tienne. Faut se décider, la traversée ou Robinson, l'eau peut encore monter : je saute. C'est blanc, comme prévu je suis sous l'eau, les bidons étanches n'y changent rien, je n’ai pas eu le temps de choper la sangle que le courant m'a déjà emporté en tension sur les longes; la sangle, une traction ça tient, je sens un truc sous le pied à l'aval, je pousse, deuxième traction. Je m'éjecte littéralement sur la berge. Suis heureux, merci Sylvain pour l'attache !

ANNEE 2012

Samedi 14 Janvier: Les Avalanches (FC2)
TP: 6h
Participants: Emilie, Ludo, Christophe et Vistalle.
Patrick Vistali: Rendez-vous à Giron pour faire découvrir et creuser un des trous redécouverts avec le Toune dans la barre rocheuse au dessus du Méandre des Avalanches. La marche d'approche s'effectue en raquettes, accompagnés D'Emilie. Après avoir remonté le talus au dessus du chemin, nous déchaussons car, avec le dévers, c'est beaucoup plus pratique. C'est Christophe qui arrive en premier sur les lieux mais il explore les alentours et arrive sur faille horizontale où je m'étais déjà enfilé, ça ressemble à un terrier de renard : terre en dessous et roche au dessus, qui semble intéressant aussi. Après une sortie acrobatique - une étroiture les pieds en premier et en l'air - guidée par Emilie qui sert aussi de photographe, nous arrivons au trou à creuser, armés d'une sarclette et d'un vieux seau de peinture. Je ne vais pas décrire ce trou dont les photos sont sur le site du Toune. Christophe va au fond, moi (Vistalle) au milieu et Ludo a l'extérieur. Les premières grosses pierres sont rapidement sorties et ensuite ça devient compliqué car il manque un ouvrier et le seau est trop large pour l'entrée. Vers 17h15 nous reprenons le chemin de Giron en admirant le magnifique coucher de soleil croisons ensuite des randonneurs avec lampes frontales pensant croiser des martiens.

Samedi 28 Janvier : La Trouillette (FC1)
TP : 4h30
TPST : 1h
Participants : Sylvain L., Sylvain S., Jérôme, Christophe et Franck
Jérôme Roussel : Cela devait être une grande opération de logistique : pour l'occasion, nous avions emporté suffisamment de matériel pour faire concurrence à la NASA. Au final ce sera un fiasco monumental !
Cette journée avait été minutieusement préparée et nous n'avions rien laissé au hasard, le but était de mettre en place le câble le long de l'accès à la Trouillette. Nous avions donc emporté un groupe électrogène, trois perforateurs, 100 m de câbles électriques, une tronçonneuse, une disqueuse, des tiges filetées et les deux câbles à mettre en place. Également, nous avions tout notre matériel individuel et quelques cordes pour s'assurer dans la pente. Pour transporter tout ça nous avions réquisitionné l'entreprise Lancia avec son 4X4 Defender ainsi qu'un camion bourré d’équipement !
Tout se passait bien jusqu'à ce que l’on arrive au bout des maisons sur le chemin de la Trouillette où le chasse-neige avait laissé un merlon de neige à notre attention. Qu’à cela ne tienne, Sylvain utilisera son 4X4 pour défoncer le merlon et la troupe continue... Cela ne durera pas bien longtemps puisque la neige devient rapidement trop haute pour le camion et je descends alors pour déblayer devant, puis nous recevons rapidement un coup de téléphone de l'équipe devant qui est aussi bloquée avec le 4X4 dans 80 cm de neige. Sylvain essaiera de progresser par tous les moyens : il prend de l'élan, il sort le treuil, finalement il constate que ça ne passe pas mais ne se résigne pas pour autant, il va changer de pneus !
Notre équipe se réorganise donc : pendant que Franck et Sylvain vont changer les pneus du 4X4, l'autre Sylvain et Christophe vont chercher leur matériel dans le camion ; quant à moi j'attaque à déblayer la montée. Je suis arrivé en haut quand resurgissent Sylvain, Christophe et la tronçonneuse. Le timing est parfait cela nous permet de billonner les arbres qui sont tombés sur le chemin. On s'arrêtera plusieurs fois, l'hiver ayant causé beaucoup de dégâts ! Arrivés à la Trouillette, nous constatons avec surprise qu'il y a un énorme pont de neige au-dessus de la vasque. On visite un petit peu et on entend rapidement Franck et Sylvain qui arrivent. Malheureusement ils sont venus à pied !
Comme nous sommes sur place, Sylvain décide d’aller mettre les balles de ping-pong témoins dans la galerie du mât. Nous en profitons pour déblayer tous les arbres autour de la vasque et faire de la place. Au bout d'une bonne heure on commence à trouver le temps long et nous envoyons Christophe à la recherche de Sylvain ! Rapidement Sylvain ressort… sans avoir vu Christophe ! Il était allé vérifier au siphon de la Saint-Valentin si les bouteilles n’avaient pas bougées. Pendant ce temps Christophe se morfond au bord du siphon du mât, il se demande si son ami l’a franchit en apnée et s'il est encore vivant ! On renvoie donc Sylvain à l'intérieur avec pour ordre de ne pas bouger de la salle de l'horloge ! Une fois que tout le monde est sorti nous décidons d'arrêter cette journée de poisse avant que quelqu'un ne se blesse et rentrons Bellegarde.
Après cet épisode malencontreux il faudra attendre plus de trois mois pour pouvoir revenir à la Trouillette avec un véhicule.
Toune : Après un plantage du Toy en bonne et due forme, Jérôme nous rejoint au pas de course, puis rencontrons Lulu et sa bande qui reviennent du 1er siphon. Lulu avec son PC antédiluvien n’a pu recueillir les données de la sonde sur place, donc décide de la ressortir du trou. Retour au Bordaz en raquettes pour certains, à pied pour d’autres. Ayant eu la bonne idée d’emmener mon ordinateur, on a quand même pu télécharger les données, il ne restera qu’a replacer la sonde une prochaine fois. Nous terminons la sortie à la Chandelette devant une tarte aux pommes préparée amoureusement par Marie-Claude et diverses boissons plus ou moins rafraichissantes.
Lulu : Karine vient à Oyonnax, et nous en profitons pour aller à la Trouillette en raquettes. Nous rejoignons Marc et celui-ci décide de monter un peu avec son Toyota. Il arrive à la deuxième ferme et commence à faire la trace devant. Nous suivons avec un peu de retard, Ghislain ayant prêté des bottes fourrées et des raquettes à Karine. Nous pataugeons dans 40cm de neige. Arrivés au trou, après s’être restaurés, nous franchissons d’abord une coulée de neige. Nous passons sous un pont de glace qui menace de s’écrouler, et descendons au milieu des stalactites de glace. Le niveau du siphon est bas et je récupère la sonde facilement. Je n’arrive pas à rentrer les données sur mon ordinateur, et je décide d’emporter la sonde. Toutoune nous rejoint à la sortie, accompagné de Jérome. Il a planté son Toyota sur le chemin, mais il a réussi à le sortir. Nida est restée en route. Nous mangeons des bugnes apportées par Jérôme, et goûtons son Génépi, sa Vodka et autres joyeusetés. Nous redescendons pour aller chez Ghislain, où Marie Claude nous a préparé une bonne tarte. Nous essayons en vain de rentrer les données de la sonde sur d’autres ordinateurs. Puis nous nous séparons, avant de récupérer Julie pour rédiger les demandes de subvention CNDS chez Marc.
Samedi 18 Février : La Trouillette (FC1)
Participants : Jérôme, Toune , Lulu, Marc, Nida, Karine, Marc
Thierry Tournier : Après un plantage du Toy en bonne et due forme, Jérôme nous rejoint au pas de course, puis nous rencontrons Lulu et sa bande qui reviennent du 1er siphon. Lulu avec son PC antédiluvien n’a pu recueillir les données de la sonde sur place, donc décide de la ressortir du trou. Retour au Bordaz en raquettes pour certains, à pied pour d’autres. Ayant eu la bonne idée d’emmener mon ordinateur, on a quand même pu télécharger les données, il ne restera qu’à replacer la sonde une prochaine fois. Nous terminons la sortie à la Chandelette devant une tarte aux pommes préparée amoureusement par Marie-Claude et diverses boissons plus ou moins rafraichissantes.
Lulu : Karine vient à Oyonnax, et nous en profitons pour aller à la Trouillette en raquettes. Nous rejoignons Marc et celui-ci décide de monter un peu avec son Toyota. Il arrive à la deuxième ferme et commence à faire la trace devant. Nous suivons avec un peu de retard, Ghislain ayant prêté des bottes fourrées et des raquettes à Karine. Nous pataugeons dans 40cm de neige. Arrivés au trou, après s’être restaurés, nous franchissons d’abord une coulée de neige. Nous passons sous un pont de glace qui menace de s’écrouler, et descendons au milieu des stalactites de glace. Le niveau du siphon est bas et je récupère la sonde facilement. Je n’arrive pas à rentrer les données sur mon ordinateur, et je décide d’emporter la sonde. Toutoune nous rejoint à la sortie, accompagné de Jérome. Il a planté son Toyota sur le chemin, mais il a réussi à le sortir. Nida est restée en route. Nous mangeons des bugnes apportées par Jérôme, et goûtons son Génépi, sa Vodka et autres joyeusetés. Nous redescendons pour aller chez Ghislain, où Marie Claude nous a préparé une bonne tarte. Nous essayons en vain de rentrer les données de la sonde sur d’autres ordinateurs. Puis nous nous séparons, avant de récupérer Julie pour rédiger les demandes de subvention CNDS chez Marc.

Samedi 25 Février : La Trouillette (FC1)
TPST :Participants : Toune, Lulu, Kackly, Nida, Loïc.
Thierry Tournier : La température printanière nous incite à la balade. Nous en profitons alors pour remettre la sonde dans le S1. La vasque a toujours son capuchon de neige. Lulu passe le premier, plein d’entrain, se glisse dans les graviers les pieds devant. Plouf, une trempette jusqu’aux genoux, le niveau d’eau est trop haut pour reposer la sonde. De retour au Bordaz, Lulu s’aperçoit qu’il a perdu son portable. Il le retrouvera dans la vasque d’entrée, les chiens se rappelleront longtemps de cette promenade dans la neige.
Lulu : Nous nous sommes donné rendez-vous à midi à l’entrée du chemin de la Trouillette. Nous arrivons à 11h45 et commençons à grignoter et nous préparer en attendant. En fait, Toutoune était déjà monté vers la deuxième ferme. Il redescend avec son ordinateur, qui rentre immédiatement les résultats de la sonde. C’est beau, le modernisme. Nous en programmons une autre pour la mettre dans le S1 à la place. Entre temps, Loïc et Cécile arrivent, avec leurs deux chiens. Nous montons en raquettes, sous un beau soleil. Toutoune et Nida n’en n’ont pas pris, mais ça monte quand même. Arrivés sur place, Toutoune et moi enfilons nos combinaisons et casques, et rejoignons l’entrée basse du trou. Le pont de glace est de plus en plus craignos avec le dégel. Après une descente rapide, je m’aperçois que la pente de graviers passe mieux que la dernière fois. Je me laisse glisser, et je m’enfonce tout de suite dans l’eau jusqu’aux genoux. Mauvaise limonade, je ne vais pas pouvoir mettre la sonde en place. Il me manque juste un peu de place pour faire coulisser le fil. Nous faisons demi- tour, en réalisant quelques photos des stalactites de glace, et patinons pour remonter. Retour aux voitures au soleil, très agréable. Nous prenons congé de Toutoune et Nida. C’est alors que je m’aperçois que j’ai perdu mon portable. Loïc le fait sonner et tombe de suite sur la messagerie, c’est mauvais signe. Nous décidons alors de faire une nouvelle montée en raquettes. Nous retrouvons le fameux portable dans la cavité, à l’endroit où l’on a patiné pour remonter. Retour toujours sous le soleil, mais à l’arrivée, les chiens montent vite dans le coffre de la voiture, des fois qu’on décide de repartir. Petit arrêt chez Ghislain et Marie-Claude, qui finalement étaient rentrés chez eux.

3 Mars : La Trouillette (FC1)
Participants : Lulu, Bebert, Toune
Toune : Ca y est cette fois, la sonde à pu être reposée sans problème. Pour référence, elle à été immergée à 15 heures.
Lulu : Nous nous retrouvons au début du chemin vers 14h. Toutoune a déjà essayé de monter avec le Toyota, mais a renoncé en route. Il est parti voir la vasque du S1 qui se révèle à un niveau bas. Je décide de remettre la sonde jaune. Toutoune ayant la grippe et Bébert ne voulant pas trainer son matériel sur le chemin, nous renonçons à aller poser la sonde dans la galerie St Valentin. Au retour, nous croisons Marc et Flo qui venaient à notre rencontre. Nous finissons comme souvent, chez Ghislain et Marie-Claude, au soleil.

13 mars: La Trouillette (FC1)
Participants : SDNO : Lulu. SCMJCB : Jérome
Lulu : Nous nous retrouvons vers 18h à la deuxième ferme. La neige a fondu depuis samedi, mais nous montons à pied. Jérome promène le perfo, et moi le grand tube avec la sonde. Nous constatons que le moonmilch s‘est détaché des parois dans la galerie d’entrée, sans doute à cause du gel. Lorsque nous arrivons au bout de la galerie St Valentin, nous trouvons l’eau au niveau du ressaut après le stockage des bouteilles. Nous abandonnons le matériel vers celles-ci et nous rebroussons chemin. Au retour, nous constatons que le niveau du S1 est monté dans la vasque.

21 Mars : La Trouillette (FC1)
Participants : Lulu, Isa, Omer.
Lulu : Malgré un peu de neige, le Duster arrive au parking. C’est la première fois depuis le début de l’hiver. Je prends le perfo au cas où. Omer se débrouille bien, tant à l’extérieur qu’à l’intérieur. Nous arrivons au siphon de la St Valentin, où l’eau est basse, malgré la fonte des neiges. La batterie du perfo s’est déchargée rapidement, et je ne peux planter qu’un amarrage.
Le tube tient malgré cela, lesté d’une pierre coté sonde. Il est 16h30 et Omer nous annonce qu’il doit emmener sa mère chez le dentiste à 17h30, c’est un peu juste… Il se perd aussi dans une galerie latérale en rentrant. Le retour est tranquille

Vendredi 23 Mars : La Trouillette (FC1)
TPST : 3h
Participants : Sylvain L., Jérôme
Jérôme Roussel : Encore une sortie sous le « syndrome de la trouillette » ! Partis mettre en place le câble en extérieur pour sécuriser le retour hors-crue, Sylvain commence à m’avertir qu’il a une vieille sciatique. Normalement, il ne devrait pas bouger, mais, comme il est complètement dopé, il a juste mal du bas du dos au bas du mollet… Bref, sur le pont des pierres un bruit nous alerte : c’est une roue qui a des envies d’indépendance. Heureusement, en bon pilote, Sylvain sait organiser un arrêt aux stands chez l’habitant à Montanges, on resserrera donc la fugueuse pour continuer. La mise en place du câble se passe bien, on a le perfo thermique du club remis en état par Sylvain, plus le perfo accu du club, plus le perfo de sylvain… Bon par contre y’a que 2 trous à faire ! Qu’a cela ne tienne, on perce sur 30cm de chaque coté, suivent le scellement et les tiges filetées Ø10. Le temps que les scellements prennent, on laisse le matos dans le lit et on part mesurer la longueur nécessaire pour la grande traversée. Sylvain monte en tirant la patte au point le plus bas, pendant que je fais le tour jusqu'à l’entrée de la galerie pour fixer le décamètre. Sur place, attiré par un bruit, je vois une pierre qui semble immobile en l’air au dessus de moi… en fait pas du tout ! Elle me fonce dessus !! A peine le temps de rentrer la tête et de se jeter dans le trou pour éviter les suivantes ! Dernière péripétie pendant que je descends en rappel des arbres, sylvain attire mon attention sur la vasque qui fait un « glouglou », et finalement déborde !! Le pauvre est contraint de redescendre le chemin en courant… enfin plutôt en courant à cloche pied pour sauver les perfo de la noyade ! Une fois la mesure prise, on remballe et on se tire… par le câble hors crue qui prouve immédiatement son utilité !

Samedi 24 mars: La Trouillette (FC1)
Participants : Toune, Nida
Toune : Partis pour installer une sonde dans le 2eme siphon de la galerie des conduits.
Je renonce, trop d’eau, la vasque est presque pleine.
Deux cavités en pied de falaise sur la droite de la Trouillette sont à voir.

Dimanche 1er Avril : La Trouillette (FC1)
TPST : 3h
Participants : Noëlle, Cédric, Jérôme.
Jérôme Roussel : Petite balade touristique : on fera la galerie du mat, la saint valentin et on ressort par le tube Kensicher.Une sortie bien sympa, où je fais le guide avec commentaires sur les explo et péripéties récentes. La galerie Kensicher était bien propre, jusqu'à la gouille de boue que je passe avec moult râles pour rajouter à la tragédie. Suivent les araignées, je déteste les araignées, derrière Noëlle les trouve « très belles » et m’incite à regarder celle sur ma droite, au dessus de moi…. Je me vengerai. Une fois dehors, on profite de la vasque, qui a tout de même perdu 1m depuis l’aller, pour laver le matos. Noëlle ressort charmée, Cédric était content, le matos est propre, pas de mauvaise surprises… pour une fois la Trouillette a été clémente !

Samedi 7 Avril : Méandre des Avalanches (FC2)
TPST : 12h30
Participants : Christophe, Ludo, Jérôme.
Jérôme Roussel : Le Méandre des Avalanches est une grotte mythique bien connue pour être très difficile, à juste titre puisque en ce moment que j’ai vraiment mal partout !
Le but de cette sortie était d’aller rééquiper les différents puits dont les amarrages datent d’une vingtaine d’années minimum. Il fallait aussi aller chercher le kit laissé au fond par Christophe et Ludovic la dernière fois. Si possible on envisageait aussi d’aller explorer quelques galeries en première.
L’aller se déroulera relativement bien jusqu’à la zone de puits, Christophe et Ludo connaissant bien les difficultés de la grotte on avance assez vite. Arrivés au puits, on s’aperçoit que nous n’avons pas de clé de 13, qu’à cela ne tienne, on mettra en place les amarrages et on les vissera une prochaine fois. La découverte de la cheminée de 80m est effectivement un endroit magique, il y en a une autre juste après un petit passage « agréable » selon Christophe. Effectivement la deuxième cheminée est de section plus petite mais en guise de passage agréable il s’agissait d’un boyau horrible bourré d’étroitures sur environ 70 mètres ! On rééquipe encore un dernier puits et on laisse le perfo au début de l’actif.
La partie active se révèle de toute beauté, c’est un méandre aux multiples couleurs dans lequel on progresse au fond dans le cours de la rivière sans aucune difficulté. Plusieurs affluents viennent égayer le parcours avant d’arriver à la salle où nous devons récupérer le kit. On en profite pour casser la croûte. Nos principales missions étant accomplies, on décide de faire un petit peu d’exploration. Cela tombe bien puisqu’il y a deux départs en hauteur dans la salle où nous sommes : le premier est assez haut et sans prises évidentes, je choisis donc d’escalader le deuxième. Le rocher est relativement bon, les prises sont nombreuses, l’escalade d’environ 10 mètres est facile. Juste après cela, nous arrivons dans une cheminée de belles dimensions qui a déjà été explorée comme en témoignent la corde et l’échelle qui tombent du plafond. Nous remonterons ce P20 pour déboucher au bas d'un P 30 lui aussi équipé. Ludovic le remonte. S’en suit une pente d’environ cinq mètres puis une étroiture derrière laquelle il se retrouve en lucarne d’un puits de grande hauteur. Ne pouvant rien faire de plus, nous décidons de retourner au début de l’actif.
Je tente l’escalade au niveau de la galerie repérée par Michel y a de cela longtemps. La première partie est aisée avec beaucoup de prises mais, malheureusement, l’angoisse du carton est toujours présente et je ne sortirai pas le dernier mètre permettant d’accéder à la galerie. On tentera de sécuriser avec le perfo en mettant un amarrage mais, malheureusement, celui-ci n’a plus de piles. On décide donc de ressortir, ce qui sera beaucoup plus difficile que prévu, notamment à cause du méandre qui se révèle être un véritable cauchemar avec la fatigue. Après cette partie qui m’a paru interminable, nous arrivons enfin à la boîte aux lettres qui est une étroiture montante en forme de soupirail annonçant la fin des méandres.
Arrivés à la Travis, nous avons la bonne surprise de trouver Vistalle qui nous a emmené un ravitaillement ! Après ces 12h00 passées sous terre, c’est un véritable festin ! On affublera Vistalle de tous les noms des dieux de l’Olympe tant sa présence nous à réconforté.
De cette sortie, il nous reste donc de bonnes espérances est une très forte odeur d’arnica !

Dimanche 15 Avril : Les Avalanches
TP : 3h30
Participants : Ludo, Vistalle, Christophe ; Jerome, Toune
Jérôme Rousselle :  N’étant jamais allé sur les lieux, comme beaucoup, je décris rapidement. Le sujet est une petite fente en pied de falaise qui débouche sur un puits bien rond, colmaté au bout de 3-4m par des agrégats de roches.
Le cadre est excellent, on surplombe le chemin des avalanches de quelque mètres, l’accès est donc facile. Juste au dessus la falaise offre une jolie vire qui donne envie d’être en été pour les grillades. Le tout bien orienté, on peut même mettre des hamacs entre les arbres et la falaise, le pied quoi.
Evidement ca sera pour plus tard, dimanche il reste de la neige de la nuit, il pleut voir grésil. Ca caille et ça tombe bien puisque le premier boulot consiste à élargir l’entrée à la masse pour pouvoir passer convenablement les kits de déblais. On s’y met de bon cœur, à l’interieur Christophe se planque ! Une fois fini Toune nous quitte et on attaque la désob. On est 4 ca va bien. 2 qui tirent le kit, 1 qui le remplie, 1 qui fait le singe a mi hauteur pour guider le kit et faire passer les blocs plus gros. Il faut bien être 4, en bas le boulot est confort pluisqu’on est debout et large.
On alterne les personnes aux différents postes, on lance en rigolant qu’on reste jusqu'à avoir fait 50 kits. Gibus n’étant pas là, on improvise une comptabilité un peu défaillante par moment. 10… 15…. 20 …. les kits s’enchainent et on pensent à la tarte au sucre sur la banquette de la voiture… 30 … 40 …. Faim !! Pour le dernier on remplie le kit a ras bord ! Les noms d’oiseaux fusent de l’extérieur !
Finalement on aura donc enlevé environ 1.5m³ soit 4T de déblais, une bonne journée que l’on termine dans la voiture en partageant la tarte « à la jésus » selon l’expression de christophe.
Impossible d’estimer pour le moment la quantité restante, mais la désob est prometteuse et confort, c’est mieux que de ne rien faire !

Dimanche 22 Avril: Les Avalanches
TP:
Participants: Vistalle, Julie, Jérôme, Ludo, Christophe, Isa, Lulu, Toune, Nida
Julie Noble: Oui la séance a bien eu lieu : 100 kits pour la journée! (Franchement bravo à la petite équipe de l'après midi, en partant j'étais persuadée que vous n'atteindriez pas les 100!!!)
Ce que ça a donné : bah, ça continue pareil... Bref d'autres séances devront/devraient être reprogrammées normalement....Faut voir ça avec l'équipe de désobeurs!
Merci à Ludo pour les grillades.
Jérôme Roussel : Deuxième week end de désobstruction d’affilé dans les avalanches.
Coté participants on prend les mêmes : Christophe, vistalle, Toutoune, Ludo, moi-même, et on ajoute la SDNO : Isa, Julie, Lulu et des touristes : Nida, Michel, et Ghislain. Coté temps, on prend aussi  les mêmes températures, on ajoute des giboulées de neige ou grêle et des éclaircies.
Coté boulot, le RDV était donné à 10H pour permettre a tous de voter, tout le monde arrivera globalement a l’heure, Jojo arrive pour bouffer ( ! ) et Ghislain l’après midi pour discuter.
Trois groupe se forment : une equipe d’extraction de 4 personnes qui  sortira 50 kits avant de manger, une equipe de prospection qui trouvera de nouveaux trous le long de la falaise, et uen equipe cuisine qui reussira l’exploit de faire du feu pour les grillades ! La bonne ambiance est de rigueur, il faut remercier pour cela Isa et Nida qui ont reussis le barbecue a merveille, ainsi que les diverses variétés de biere et vin de pays ! Sincerement dans le coin tout se prete a passer un bon moment, et on ne se laissera pas abattre par le temps frais et changeant bien au contraire.
Début d’apres-midi la faille d’où sortait des bouffées de vapeur dans la matinée attise beaucoup de convoitises mais aussi de méfiance, dixit christophe « ca sent le fauve la dedans et ya des crottes fraiches ! » il faudrait gratter pour voir si cela continue mais personne ne se risquera à déranger le proprio du trou !
Finalement l’après midi les travaux reprennent, difficilement tout de même puisque l’equipe s’enfonce et les kits commencent a peser ! La SDNO se rentre, jojo et ghislain aussi. On continuera de creuser avec Ludo, vistalle christophe et moi pour sortir 50 kits de plus.
Cela fait une journée à 100 kits, de nouveaux trous, une bete, et de bons moments. Il est trop tot pour dire quand nos efforts seront récompensés neanmois le travail avance et d’un trou peu engageant on est maintenant dans un vrai puit !

Merci à tous d’être venu nous épauler, la bonne humeur de nos touristes le talents des cuisiniere ont grandement transformer cette journée de levage de kits en moments agréable.


Samedi 28 Avril : Les Avalanches
TP : 4h
TPST : 0.30h
Participants : Toune, Vistalle, Gibus
Thierry Tournier: La vasque est toujours pleine, donc j’essaye d’aller voir les trous aperçu le 24 mars dernier. Je franchis tant bien que mal la rivière en crue en aval de la falaise, juste à l’aplomb d’un pierrier. J’arrive au premier banc de falaise malgré les chamois qui me jettent des pierres, sa base est truffée d’abris dont une petite cavité sans intérêt. Les zones que j’ai entourées sur la photo suivante ne sont plus à refaire, mais d’autres dans ce périmètre sont intéressantes et restent à voir ultérieurement. A la descente, depuis un belvédère, j’aperçois Vistalle et Gibus près de la Trouillette. Ils m’attendent, et nous allons ensemble faire un tour sur le méandre. Vistalle découvre un nouveau trou en inter strates, sur la vire qui surplombe le FC14, légèrement à gauche (à revoir).
Gilbert Marmillon :  Je débarque chez Patrick Vistalli à 13h30 comme convenu et nous nous rendons sur le site de la Trouillette où nous rejoignons Nida et Toutoune, ce dernier parti voir des trous le long d’une barre rocheuse, à l’Est de l’exurgence, à peu près au même niveau et à une centaine de mètres de celle-ci. La seule vue de la falaise au-dessus de la vasque laisse entrevoir quelques trous, seulement accessibles par rappel ou escalade en artif. Donc on laisse tomber. Nous nous déplaçons en 4x4 au Pas du Bœuf, et visitons rapidement le trou que le club a entrepris de désobstruer. Une cavité sympa si ce n’est l’impossibilité d’évaluer l’épaisseur des déblais à sortir. Le souvenir de la Combe Froide de Giron ne doit pas altérer notre enthousiasme. On verra bien. L’inspection faite le long de la falaise me permet de faire connaissance avec de petites cavités connues de Toune et Patrick, notamment le FC 14, digne d’intérêt, sachant que le méandre des Avalanches se situe tout près, à la verticale.
Le 4x4 repart pour le Pays de Gex tandis que Patrick et moi décidons de nous rendre sur le site des grottes du Kilowatt, celles qui surplombent l’usine électrique de Sous Roche, sur la Valserine. Nous allons jeter un coup d’œil sur la cavité temporaire qui sert probablement de trop plein à la source pérenne, située à 20 mètres. Un souffle froid sort de l’entrée ce qui motive Patrick qui enfile sa combi et fini par passer une demi heure dans ce trou de type conduite forcée. Un réseau dont la fin comporte un boyau pénible à remonter et que le remplissage d’une part et les dimensions d’autre part ne permettent pas d’aller plus loin. Au retour, c’est une bonne bière qui m’attend chez Patrick.

Dimanche 29 Avril : Forêt de Champfromier
Participants : Sylvain S., Toune, Vistalle, Nida
Thierry Tournier : Par cette belle journée d’avril, nous partons pointer au GPS quelques trous du plateau, tout d’abord le tombaret de la maison forestière : N46 13 31.8 E5 47 44.2 Alt 1154 m. puis la grotte de l’Iscariote : N46 14 07.7 E5 47 38.3 Alt 1164 m. et le tombaret Jean-Jacques : N46 13 46.7 E5 47 52.7 Alt 1163m.Lors de cette excursion printanière, deux nouveaux trous en falaises de la Roche Fauconnière ont été observés, de taille respectable et d’accès relativement facile. Après vérification sur le croquis de situation établie par Michel Gallice et l’interrogation de Jean-Jacques, ces trous ne semblent jamais avoir été atteints.En redescendant par Giron, nous rencontrons Emilie et Ludo qui nous invitent à prendre le thé.Merci pour l’accueil chaleureux et sympathique de la famille d’Emilie

Dimanche 13 Mai : Grotte des Contrebandiers (FC82)
TP : 1h30
Participants : Vistalle, Toune

Thierry Tournier : Tentative avortée d’accéder à la grotte par le passage des contrebandiers ; il nous manquait de la corde pour assurer le pied de falaise assez délicat. Puis visite aux copains du stage topo national à Fay.

Jeudi 17 Mai : La Trouillette (FC1)
TPST : 3h
Partricipants : Toune, Ludo
Thierry Tournier: Programmation de la sonde à 7h27, dépose de la sonde à 1m de profondeur dans le 2eme siphon de la galerie des Conduits à 9h58. Pendant ce temps, Ludo part seul dans la suite supérieure des conduits et ira confirmer se que je pressentais depuis qu’il avait découvert en compagnie de Christophe et Vistalle, la galerie du Déca, l’année dernière : jonction galerie du Déca et des conduits. Le siphon terminal des conduits est en fait la deuxième voûte mouillante de la galerie du déca, franchie l’année dernière. Le mystère du décamètre retrouvé derrière celle-ci est ainsi élucidé.Il a également parcouru un boyau étroit avec courant d’air, arrêt sur étroiture, la suite semble se ré-agrandir.
Ludovic Manillier :Pendant ce temps, je pars seul dans la partie supérieure des conduits ; arrivée dans la petite salle ; il y a comme un air de déjà vu... Les graffitis que j'avais laissés avec Christophe sur la glaise lors de notre explo de la galerie du Déca confirment ce que pressentais le Toune...Je continue ainsi jusqu'à la voûte mouillante pour en avoir le cœur net : la jonction galerie du Déca / galerie des conduits est validée.Le siphon terminal des conduits est en fait la deuxième voûte mouillante de la galerie du déca, franchie l’année dernière après vidange du siphon de la galerie du mât. Le mystère du décamètre retrouvé est ainsi élucidé ! Les lyonnais l'ont égaré lors de leur explo depuis la galerie des conduits...
Les blocs se retirant assez facilement et le courant d'air s'amplifiant, j'ai pu continuer très péniblement sur environ 30 mètres jusqu'à une très sévère étroiture... Deux mètres plus loin, la galerie s'agrandie et le courant d'air persiste... Explo à poursuivre donc...!
Pour Info : Petite remarque sur les données de la sonde à Lulu posée dans le 1er siphon en novembre et retirée en Janvier 2012.
Entre le 3 Décembre au matin et le 4 Décembre au matin, il est tombé 58mm de précipitation à la Chandelette (relevés par Ghislain), certainement un peu plus sur le plateau.
Le 3 Décembre à 17h, le niveau d’eau de la trouillette commence à monter pour atteindre la cote de 12m36, au bout d' 1h45, tout cela après une période d’étiage.
Il faut attendre environs 17h pour que le niveau redescende
de 2 m, puis la décrue s’accélère, mais il faut environs 24h de plus pour que
le niveau redevienne a environ à +3m du niveau d’étiage, c'est à dire au niveau de l'étroiture dans la vasque d'entrée.
Ceci n’est qu’un exemple de crue automnale, mais d'après les données de la sonde, on retrouve toujours les mêmes caractéristiques à quelques heures près pour toutes les crues de cette époque de l’année.
Les autres sondes nous montreront, comment réagie la
Trouillette dans les autres périodes de l’année.


Mesures de hauteur d’eau et température du 1er siphon entre le 25/11/2011 et le 18/02/2012 soit sur 2024 heures






2 exemples de pics de crue a 80 heures d’intervalle




Dimanche 27 Mai : La Trouillette (FC1)
TPST : 4h30
Partricipants : Christophe, Vistal, Jérôme (Toune et Nida en renforts extérieurs)
Jérôme Roussel : Suite à la sortie de Ludo le jeudi de l'ascension, nous savons maintenant que la galerie des conduits communique avec la galerie du mât. Mieux encore puisque que Ludovic a exploré un nouveau réseau sur plusieurs mètres avant de buter sur une étroiture. Le but de notre sortie est donc d'aller voir cette galerie.
Nous partons le matin pour éviter les orages qui sont annoncés sur le plateau plus tard, Toutoune et Nida auront la gentillesse de rester dehors et de préparer le barbecue pendant que nous sommes dans la grotte.
Nous allons rapidement au siphon de la galerie des conduits, bizarrement tout les niveaux d'eau sont relativement bas aujourd'hui. On escalade alors le puits qui surplombe le siphon et Christophe reconnaît immédiatement son point d'arrêt dans la fameuse galerie du deca. L'année dernière, ils étaient arrivés ici avec Ludo après avoir passé le siphon sup de la galerie du mât mais n'avait pas osés descendre ce ressaut. Nous savons désormais que la galerie du Déca n'est autre que la partie supérieure des conduits. Nous faisons tout de même cette partie dans le sens inverse, c'est-à-dire jusqu'à l'arrière du siphon du mât. La première partie se compose de ressauts et d'étroitures bien abrasives, nous arrivons ensuite à un carrefour avec la galerie que nous devons explorer et la suite jusqu'au mat se transforme en un joli conduit d'environ 1,20m de diamètre.
Nous revenons à mi-chemin pour attaquer notre première au carrefour. Nous nous enfilons dans un laminoir remontant horrible relativement bas et rempli de boue collante. Je ne suis vraiment pas à l'aise dans cette partie, de plus que je dois enlever mon casque à plusieurs passages et la boue me scotche littéralement sur place. Devant, les deux nabots ont cavalés alors que je dois m'y reprendre à trois fois pour un passage. Finalement je les retrouve en train d'essayer d'agrandir la fameuse étroiture de Ludovic. Concrètement cette étroiture a une forme de T la tête en bas sur une longueur d'environ 2,5m. Nous taperons de longs moments pour l'agrandir et essaierons plusieurs fois de la passer, en vain.
Déçus nous décidons de faire demi-tour pour retrouver un grand soleil au-dehors. Toutoune nous apprend qu'on est passés à deux doigts de l'orage ! Même si nous étions relativement à l'abri au vu du dénivelé dans la galerie, je préfère ne pas y penser. Après un barbecue très agréable, Toutoune et Nida nous quittent et on décide d'aller chercher l'entrée Kensicher dans les bois. On mettra de long moment à trouver ce foutu tube! Nous repartons tout de même satisfaits de notre journée puisque derrière l'étroiture nous avons pu voir que la galerie se poursuit, il y a donc de l'espoir ! Par contre le courant d'air senti par Ludovic était absent aujourd'hui.
A poursuivre...
Toune: En allant déposer les boissons au frais, et pendant que nos trois lascars grelottent aux fond des Conduits, j'ai la mauvaise surprise de découvrir que la sonde déposée au mois de mars par Lulu est sur les galets à environs 1 mètre de la surface du siphon. Le tube support est retourné et arraché de la paroi.
Je décide donc de ressortir la sonde.
(J'avais eu en matinée l'heureuse initiative de téléphoner à Jérôme avant qu'il ne parte pour le trou, pour lui proposer de programmer sa sonde pour éventuellement la déposée dans le siphon du mât, au cas où il aurait le temps.).
Je transfère donc les données de la sonde et la reprogramme avant d'aller la reposer cette fois lestée avec une grosse pierre à 12h30 précise.
Au retour j'ai encore la mauvaise surprise de constater que les données sont erronées et incompréhensibles.
J'ai comme l'impression que la batterie est fichue.
Il va falloir dans un avenir proche revérifier sur place toutes les sondes déjà déposée pour éviter de mauvaise nouvelle lors des prochains relevés.
Nida entre temps aperçoit trois spéléos en falaise à l'aplomb de la Trouillette, une enquête est ouverte.

Samedi 7 Juillet: La Trouillette (FC1)
TPST :2h30
Participants : Stéphane, Nico, …., Toune
Toune : En vue d’une plongée prochaine du deuxième siphon de la Galerie des Conduits, nous avons déposé deux 7 litres dans la salle de l’horloge.
Nico s’entraine à photographier la salle de l’horloge avec son nouveau caisson de plongée.
Puis nous filons dans la galerie des conduits, le passage du premier siphon est assez aquatique surtout pour Stéphane et …. qui n’ont pas de néoprène, le niveau est d’environs 1,50m plus haut que la normale.
Puis séance photo au deuxième siphon.
Remarques : Les niveaux entre les siphons des conduits et le siphon d’entrée semblent correspondre,  a vu d’œil les 3 sont plus haut d’1,50m par rapport au niveau de base.
Une crue avec débordement à eu lieu dans la semaine, certainement la veille, le tronc d’arbre de la vasque est resté coincé au sommet, les sondes nous le confirmeront.

Samedi 14 Juillet: Méandre des Avalanches (FC1)
Participants: Ludo, Jérôme

Mercredi 18 Juillet: Les Avalanches
Participants: Jérôme
Désobstruction

Jeudi 19 Juillet: Les Avalanches
Participants: Vistalle, Jérôme.

Mardi 24 Juillet: La Trouillette (FC1)
Jérôme Roussel: Pose d’un cable.

Dimanche 29 Juillet: La Trouillette  (FC1)
TPST: 3 heures
Participants: Stéphane Girardin, Nico, Cristophe Girod, Jérôme Rousselle, Thierry Tournier
Toune: Stéphane, plonge le deuxième siphon de la galerie des Conduits déjà reconnu sur 180 mètres,18 mètres de profondeur par C. Locatelli et moi même en 1985.
Le siphon est extrêmement limpide, Stéphane rencontrera néanmoins quelques incidents mineurs dont un matériel inadapté à la morphologie du siphon, la partie est remise à une date ultérieure.
Durant la plongée, l'équipe d'accompagnants explorent la deuxième diaclase qui recoupe la galerie principale des conduits, une galerie inférieure en conduite forcé bute sur un siphon et une autre, supérieure et fossile s'arrête assez rapidement sur étroiture.
Il est à noter la présence assez conséquente du courant d'air venant du fond des conduits.

Samedi 4 Aout: La Trouillette (FC1)
TPST: 3h30
Participants: Magali, Jérôme, Franck.
Franck Tellier: Magali et moi allons jeter un œil dans la Trouillette, pour visiter. Nous commençons par aller voir le siphon de la St Valentin. Sur le retour, je vais dans la galerie du chien (siphon vide) et fais demi-tour pensant avoir rejoint une autre galerie, ce qui n'était pas le cas comme me le dira Jérôme plus tard. Je pars aussi jeter un œil dans la galerie Kensincher et débouche à l'extérieur, dans la pente, pour constater que le ciel est menaçant et qu'il tombe quelques gouttes. Je retrouve Magali et nous décidons de sortir, si jamais il se mettait à pleuvoir plus.
Une fois dehors, nous constatons que le ciel s'est dégagé et que le soleil est revenu. C'est le moment où apparaît Jérôme, prêt à en découdre avec deux stalactites qui avaient arrêté sa progression lors d'une explo précédente dans un diverticule de la galerie des conduits. Je vais avec lui, alors que Magali décide de sortir.
Jérôme m'avait parlé d'une "salle honnête", je découvre en fait qu'il s'agit du bas d'une petite cheminée, qu'il escalade aussitôt. Avant même de sortir la massette, les stalactites sont éliminées : elles sont en glaise ! Jérôme fait un peu le ménage là-haut et découvre que ce qui lui paraissait large est un fait un boyau bien étroit où la progression semble bien malaisée... Déçus, nous rebroussons chemin, nettoyons un peu le matos dans le siphon sous la vasque et rentrons à la maison.
Sur le retour, nous trouvons les voitures du SCS devant la Félicité. Nous nous inquiétons un peu qu'ils ne soient pas déjà ressortis et décidons donc d'aller voir s'ils n'ont pas de pépins. Inutile car ils sortent devant nous ! Tout va bien donc, ils ont élargi des passages dans le laminoir.
Cette fois, nous rentrons !

Samedi 8 Septembre : La Trouillette (FC1)
TPST: 2h et 5h pour l’équipe St Valentin
Participants : Stéphane Girardin, Nicolas Andreini,Moogly, Nicolas Kettler, Lulu, Ludovic Manillier, Jérôme Rousselle, Thierry
Tournier.
Toune : J’arrive à 12h30, Stéphane est déjà là, super motivé pour aller revoir le deuxième siphon de la St Valentin. Seulement un petit problème de sonde sur son recycleur l’inquiète. En attendant le reste de la troupe, Nico, qui arrive entretemps et
moi-même, donnons un coup de main à étalonner son fil d’Ariane.
A 2h30 et après de longues réflexions sur le déroulement des opérations, l’équipe rentre dans le trou, objectif : pousser un maximum de matos au siphon de la St Valentin et plongée de celui-ci pour une dépose d’un bloc de 20l, en haut du puits remontant.
Lulu, Ludo et moi passons , tout d’abord au siphon d’entrée pour y relever la sonde.
Nous rentrons enfin dans le trou vers 15h en ayant pour ma part déchirer ma botte droite au niveau du talon, ce qui me gênera passablement dans la progression. Puis nous récuperons un bidon de détendeurs à l’entrée du trou et rejoignons le gros de la troupe qui a décidé entre temps,d’annuler la plongée profonde et de laisser le recycleur dans la salle de l’Horloge, le manque de temps et de porteurs auront mis à mal la motivation de Stéphane.
Avec Lulu, nous filons au siphon des Conduits pour relever les infos de la sonde, puis vu notre progression sénatoriale, l’état de ma botte et les impératifs de Lulu, nous décidons de ressortir.
Entre temps, Ludo et Jérôme tentent un élargissement à la paille de l’étroiture soufflante de la galerie des conduits en vain.
La journée fut néanmoins positive, les sondes ont parlées (voir un résumé succin, ci-dessous), et Stéphane à put déposer une 11 l, une 20 l. et une 2 l. à environs.200 m. de l'entrée du siphon. (copie de son rapport ci-dessous).


Date
et heure de dépose

Date et heure de relevé

Montée des eaux maximum

Température max/min

Siphon d’entrée

Hiver 2011/12

30/11/2011

18 :30

18/02/2012

14 :30

15,09m

7°16

6°17

Siphon d’entrée

Eté 2012

28/05/2012 12 :21

08/09/2012

14 :45

13,97m

6°49

6°18

Siphon des conduits

Eté 2012

17/05/2012

10 :00

08/09/2012

15 :00

17,70m

6°27

5°80
L’analyse des sondes du siphon d’entrée et des Conduits nous
montre que :
- L’eau des Conduits est toujours légèrement plus froide de 2 à 3 dixièmes de degrés que le 1er siphon.
- Par exemple, le 8 juin dernier, 32 mm de précipitation à la Chandelette, les conduits sont monté en charge sur une hauteur de 17m (conduite forcée) alors que le 1er siphon ne dépasse pas les 14m (déversoir).
C'est-à-dire à peu près la même configuration observée par Jèrôme en décembre dernier, mais avec une réactivité peut être plus rapide.
- Que la température de l’eau baisse lors des crues.
- Que les crues peuvent être violentes, souvant une paire d’heures pour passer du niveau 0 à 13 mètres.
- Que la décrue la plus rapide est de 9 mètres en 7 heures, mais que pour la majorité des cas, il faut compter le double.
- Que le réseau des conduits se noie complètement avec un mise en charge plus importante de 3 à 4m de la 1er siphon.
 Un exemple de crue estivale:
Le 31 Aout, 18 mm de précipitation à la Chandelette, Julie se fait surprendre par une montée des eaux dans
la galerie des Conduits, environs 4 heures après les dernières pluies, alors que les niveaux semblaient à l’étiage. Le siphon des Conduits est monté de 6m50 en 2h45, puis 2 heures plus tard, le 1er siphon commencait à monté pour atteindre 5m47, en 1h32. (pourquoi ce retard de 2 heures ? l’eau des conduits resortirait-elle en partie plus en aval dans le lit de la Volferine avant de se déverser dans le siphon d’entrée ? Et si à l'étiage, la Volferine venait directement du méandre , en sachant que les circulations de la Trouillette ont tendance à s'écouler vers l'intérieur du plateau).
Les sondes enregistrent en secondes et nous la programmons sur 900 secondes ce qui correspond à ¼ d’heure. Nous aurons plus de précision lorsque que le cumul des secondes sera daté correctement.
Siphon des Conduits




Mesures de la crue du 31 Août  (près de 18 mètres)




Stéphane:« Concernant samedi j'ai vu trop gros malgré toutes les personnes qui se sont sympathiquement rendues disponibles et n'étais non plus pas assez clair concernant les objectifs du jour. A partir de là, une sonde incertaine, le temps qui passe,... et on était vite largement en dehors d'un
horaire raisonnable.
Malgré tout nous avons aussi pu avancer niveau St-Valentin : il y a une 11 l, une 20 l. et une 2 l. à env. 200 m. de l'entrée, c'est à dire après les passages plus étroits de la zone initiale; Nico a plongé le siphon en ayant eu du plaisir et le propulseur est aussi près du siphon.
Comme portage pour la prochaine fois il y aura un gros kit combi, un autre kit avec les accessoires (détendeurs, ordi,...) et le container de chaux, et le recycleur (moins embêtant à transporter sans le container de chaux). Je m'arrangerai pour tout préparer au bord du siphon avant le jour de la plongée ! La date prévue est le 30.9.
La prochaine fois je déposerai la 11 l. à 400 m, la 20 l. en haut du puits vers 650 m, la 2 l. restant à 200 m. et compte voir le terminus en ayant donc posé la ligne de sécurité. Je prendrai un petit kit avec une corde pour essayer de voir le S2. Voici donc dans les grandes lignes, ma motivation est intacte.
Pour ce qui est des noms de siphons, pour celui que j'ai trouvé, qui est d'ailleurs probablement le même interrompu par un éboulement - mon sentiment est que, par exemple, Xavier Goyet le mériterait car, avec le matériel de l'époque, il n'est parvenu qu'à 90 m. de la sortie de ce siphon et il en a
en outre fait le gros du boulot, comme Toune l'a mentionné. A voir aussi évidemment par rapport au premier siphon de la St-Valentin...
Et peut-être y aurait-il d'autres endroits plus appropriés
auxquels vous avez certainement dû penser, mais il est évident que j'ai aussi en tête notre ami Bébert qui disait toujours qu'il trouve que la Trouillette est un beau trou.
Ce sont juste des sentiments que j'exprime, rien de plus.
A plus et merci pour le coup de main. »

11 Septembre : La Trouillette (FC1)
Participants : Stéphane Girardin
Stéphane :Je rentrerai de vacances le lundi 24 et compte notamment poser et préparer du matos à la St-Valentin le mardi 25 ou le mercredi en vue de la plongée du 30.
J'ai impérativement besoin de quelqu'un en semaine, surtout pour amener le recycleur, sinon je ne la ferai pas le dimanche. Y préparer à l'avance constitue un énorme gain de temps et, si quelque chose cloche, on a le temps d 'y remédier ou même d'annuler avant le jour prévu.
En fait, la fois passée pour la plongée du samedi 8, je n'ai pas assez exprimé que j'avais vraiment besoin de quelqu'un en semaine et, en y étant allé seul, je n'ai pas pu amener le recycleur qui est la pièce maîtresse.
Je comprends évidemment très bien que c'est ingrat et encore mieux que d'autres projets passent avant mais, vu que les plongées là-bas demandent pas mal niveau logistique, je préfère dorénavant les faire en se donnant les moyens à l'avance plutôt qu'en essayant quand même le jour même.
Pour les Conduits c'est un peu la même chose : j'y suis allé seul ce mardi et, pour progresser de manière significative, je me suis dis avant la plongée que j'attacherai mon fil à de longs intervalles et que je couperai les vieux fils au retour, sauf dans les endroits exigus.
Je suis partis avec deux blocs en dorsal de réserve et un en relai à vider complètement, seul façon de ne pas utiliser partiellement toutes mes bouteilles et me retrouver en fin de plongée avec trois blocs plus ou moins vides et donc difficilement utilisables la fois prochaine, ...à moins de pouvoir en amener d'autres à chaque fois mais ce n'est pas envisageable question de moyens logistiques... J'utiliserai les trois blocs à fond lorsque je serai vers le laminoir et que je pourrai voir la suite tranquillement, sans devoir rentrer sur les tiers à peine celui-ci atteint.
Donc me voilà partis et parvenu à 80 m. j'ai été obligé de me raviser: les vieux fils sont quelques fois ramenés en boucles parallèles pendant du plafond ou traînant par terre en grappe et, vu la visi dégradée au retour, ce serait dangereux de ne pas les couper de suite et de mal attacher mon fil. Donc je m'affaire à couper, dérouler, couper, dérouler, etc...L'argile dégringole du plafond, la visi tombe parfois à 20 cm, je ne lâche pas le fil, continue à m'affairer de la même manière un peu plus loin et ainsi de suite... Résultat dérisoire: 30 m de plus avant d'être à la moitié de la bouteille et devoir revenir dans une belle touille vu le temps passé sur une petite portion.
Solutions ? Premièrement, je vais amener des blocs alu-carbone car ils sont légers et de bonne autonomie vu que c'est des 300 bars. Ils nécessitent des plombs mais j'en ai encore amené sur place cette semaine. Mais ce serait surtout beaucoup plus simple à deux : un qui déroule et fixe, l'autre qui coupe les vieux fils : progression rapide et sûre, touille grandement diminuée même à deux car pas de stagnation au même endroit pour bricoler, etc...
Si personne de dispo en plongée, vu que je me suis attaché à ce siphon, je vais peut-être retourner le plonger seul le mardi 25 ou le mercredi. Vu la disposition des vieux fils enlevés il y aura probablement déjà bien moins de ménage à faire. En revanche, si une personne pouvait venir pour le portage pour l'aller et le retour ce serait cool.
Ce mardi à l'aller ça a été car, avec Nico et Möwgli on était venu déposer du matos le samedi, mais j'ai évidemment dû sortir le matos au retour en deux fois. C'est clair qu'en journée en semaine c'est pas évident non plus mais rien que le soir ce serait cool.
Il semble qu'en gros le siphon parte dans l'axe de la galerie sèche aval jusque vers 50-60 m. puis qu'il prenne la direction de la galerie sèche qu'il y a en amont, donc en gros virage à 45 degrés sur la droite. Dans le virage il y a une amorce de galerie qui à l'air bouchée plus loin. La deuxième partie est en ligne droite, la forme est triangulaire : large au sol de deux mètres environ, les parois se rejoignent au sommet où il y a une faille d'où sort l'argile (genre S3 de la Bouna mais pile au-dessus et non décalée).
Le siphon précédent rejoint peut-être celui-ci au niveau des 20-30 premiers mètres,  en bas de la faille impénétrable.

Vendredi 28 Septembre : La Trouillette (FC1)
TPST : 1h30
Participants : Jérôme
Jérôme Roussel : Tentative de sortie du propulseur

Dimanche 30 Septembre : La Trouillette (FC1)
TPST :1h
Participants : Jérôme
Jérôme Roussel : Tentative de sortie du propulseur

Vendredi 5 Octobre : La Trouillette (FC1)
TPST : 1h
Participants : Jérôme
Jérôme Roussel : Sortie du Propulseur.

Samedi 10 Novembre : Les Avalanches
TP :
Participants : Jérôme
Prospection.

Dimanche 25 Novembre : La Trouillette (FC1)
TP : 1h
Participants : Jérôme
Graissage des bouteilles.

Mercredi 28 Novembre : La Trouillette (FC1)
TPST :
Participant : Jérôme
Désobstruction dans la galerie de l’Apnée, des blocs tombés du plafond et gênant la progression.

ANNEE 2013

 

 

Samedi 23 févier: Les Avalanches

TP:
Participants: Clément, Jérôme
Jérôme: Le trou du "renard" soufflait, le trou de la désob ne faisait rien, le méandre aspirait.
Egalement on a prospecter 2 étages de vires supérieures aux désobes en allant sur la trouillette. 4 cavités repérées dont 2 intéressantes.

 

Dimanche 24 février: Les Avalanches
 TP : environ 4h

Participants : Christophe et Ludo
Ludo: Départ depuis le "parking" du tunnel sur route Giron / Champfrommier
Après marche d'approche dans de la poudreuse ayant totalement recouvert les traces de Clément et Jérôme, visite de la vire principale : le FC 14 ne souffle pas, c'est confirmé -
Trou sans nom supérieur inaccessible... - il s'agit du trou vu avec Lulu qui présente une étroiture à l'entrée suivit de ce qui pourrait apparaitre comme une tête de puit (dommage j'aurais voulu confirmer ou non s'il soufflait)
Sur place, aggrandissement trou du renard proche de la désob. entamée l'année dernière - grand confort avec chauffage au bois !
3 tirs permis par des accus n'aimant pas du tout le froid !!
Visite à l'intérieur par Ludo - Arrêt sur conduit étroit (3m) se passant pour les squelettiques mais assez pénible avec risque accru de blocage... La suite derrière apparait bien plus confortable...
Retour chaotique en marche arrière tiré par Christophe ... Air très faible constaté à l'intérieur - Ossements de renard ou tachon - fientes congelées...


Samedi 13 Avril : Forêt de Champfromier

TP : 3h
Participants : Jérôme Rousse, Nida et Thierry Tournier.
Toune : Recherches des archives concernant la forêt de Champfromier dans la bibliothèque  du club de Bellegarde, puis scans des documents à la MJC.
A noté que nous avons scanné entre autre les tout premiers bulletins de compte-rendu du club datant des années 69, 70 et 71.

Dimanche 14 Avril : La Trouillette (FC1)

TP : 3h
Participants : Isabelle Garnier, Christian Locatelli, Thierry Tournier ,Patrick Vistalli, (SDNO), Jérôme Roussel, Christophe Girod, Clément Sage, Bruno Moiret: (SCMJCB), Jean-Jacques Humbert, Sylvain Sautier : (SC. Semine), Nida.
Lulu : Par une chaude matinée, nous rejoignons Jean-Jacques et Sylvain qui coupent déjà les arbres tombés sur le chemin d’accès. Avec nos serpes et petits couteaux, nous n’attendons pas les tronçonneuses annoncées. La neige ne gêne pas trop l’accès au parking. Puis les troupes arrivent en ordre dispersé et le foyer s’égaye de choses bonnes à manger. L’eau sort de l’entrée du bas, mais ne nous gêne pas pour accèder au trou. A la St Valentin, l’eau est proche du garage à bouteilles. Tout le monde visite un peu partout et ressort au soleil, le premier vrai beau temps de la saison. Toune : J’arrive à 13h sur place, tout le monde est autour du BBQ. Le temps est splendide. Alors que tout le monde se préparent pour faire une visite de la grotte en crue moyenne, Jean-Jacques et moi préféront rester au soleil et aller prendre les coordonnées des 3 entrée de la Trouillette :
Les coordonnées GPS ont une précision +- 3 mètres. converties en Lambert II étendues avec le logiciel « The World Coordinate Converter*, » Les altitudes ont été comparées entre  un GPS Orégon 450 et 2 altimètres Casio , elles ont une différence de +- 5 mètres.
Coordonnées GPS WGS84 suivie des LAMBERT II étendu.

FC1 : Exsurgence des Avalanches ou grotte de la Trouillette. N 46°12'47.4"    E 5°48'27,0''.      X : 867733    Y : 2140689    Z :849m.

FC1a : Entrée principale, galerie de l’Apnée. N 46°12' 47.8''   E 5° 48' 26.8''     X : 867750    Y : 2140702   Z : 858m.

FC1b : Entrée secondaire ou Kensicher, galerie du Toboggan N 46°12' 48.0''   E 5 °48' 32.6''      X : 867852   Y : 2140713   Z :870m.


Jean-Jacques devant l’entrée
Samedi 20 avril : Mine de La Chèvre (FC86)
Participants : SDNO : Toutoune, Marc, Flo, Vistal, Lulu, J.B. SCMJCB : Ludo. Autres : Ghislain, Ludo Beltrami, Nida.
Lulu : Il a bien neigé ce matin. Nous nous retrouvons à 13h chez Ghislain. La mine était en fait une galerie pour rechercher de l’eau, qui n’a jamais été trouvée. Nous stationnons dans la neige, au bord de la ligne droite arrivant à Giron. Toutoune se trouve à l’étroit dans sa combinaison, vu qu’il s’est trompé avec la mienne ! Ludo nous guide, il connait le trou. Après avoir tourné un peu dans le bois, nous finissons par douter. Nous la retrouvons enfin, pas loin des tas de pierres pourtant visibles, sortis de la désob. C’est un couloir de 30m, avec des étaits pourris au bout. La galerie se perd dans des passages bas et glaiseux. Puis nous partons voir une perte, abandonnées par le club de la Semine, après s’être fait gazé par les tirs. Ludo et Vistal partent la revoir. Le reste de la troupe monte à l’entrée de la Trouillette, qui a arrêté de couler. La vasque est pleine.

Vue de l’intérieur


Samedi 4 Mai : Forêt de Champfromier

Participants : Ghislain Lancel, Nida, et Thierry Tournier
Toune : Rendez-vous à 13 heures sur le pont d’Enfer à Champfromier. J’embarque Ghislain dans le Toy et filons direction l’Auger par la route des Avalanches.
Nous franchissons tant bien que mal un premier névé, puis vu la quantité de neige, continuons à pied jusqu’à l’embranchement du chemin de la biche. Nous sommes étonnés par la quantité de neige et la qualité des pistes encore damées. De ce point-ci nous coupons à travers bois en suivant l’indication du GPS qui doit théoriquement nous mener droit sur le FC28.
Banco, après 10 minutes de progression dans un sous bois recouvert de près de 1,50 m de neige, nous tombons dessus. Photos et prises de coordonnées.
La suite se révèle plus délicate, sachant que les coordonnées inscrites sur les topos des FC27 ET 29 sont fausses (elles nous renvoient sur la région de la Biche), nous nous fiions au pointage que Michel Gallice avait fait sur une carte IGN.
Une heure à tourner en rond, sur une neige tantôt dure, tantôt nous laissant croire que nous passons à travers. Le doute s’installe et je commence à me demander si ce ne serait pas le pointage qui serait faux, et non pas les coordonnées. Mais dans mes lointains souvenirs, il me semblait que ces deux trous n’étaient pas très éloignés du chemin qui mène au Cottin.
Je décide donc de me rapprocher de la route et re-bingo, en plein dessus. Vu la circonférence du trou avec ses abords enneigés, il aurait été vexant de rentrer bredouille.
Retour à la Chandelette pour transférer les photos de Guislain sur ma clef USB et la traditionnelle manger la tarte aux pommes de Marie-Claude.
En soirée conversion des coordonnées en UTM et Lambert II étendue, et correction des coordonnées dans la base de données de l’inventaire.
Les coordonnées sont les suivantes avec une précision de 3m.
Pour les altitudes, il y a une incertitude d’une dizaine de mètres notamment pour le FC28.

FC 28


FC27 Le Tombaret oublié        N46°13'21.7"  E5°48'45.6"          X:716.91228   Y:5122.63659           X:868084  Y :2141764          Z :1185
FC28 Le Mini Tombaret           N46°13'18,4''  E 5°48'47,6'          X:716.95874   Y:5122.53627           X:868132  Y:2141664           Z:1190
FC29 Le Tombaret Incliné       N46°13'21.7"  E 5°48'45.3"          X:716.90586   Y:5122.63636           X:868078  Y:2141764           Z:1185


FC 27



Dimanche 19 Mai : Les Avalanches

TP : 6h
Participants : Jérôme Rousselle, Ludovic Manillier
Jérôme : Partis pour allez aux avalanches, on commence par rendre carrossable le chemin jusqu'à l’épingle à cheveux. Ca nous prend une bonne demi-heure, il y a des éboulis de partout. Il pleut, et caille Ludo a une petite forme on décide donc de changer de programme en essayant d’aller trouver le FC84 dont j’ai un vague souvenir de la position retrouvée dans les archives.
On prospectera une bonne partie des affleurements, jusqu'à se retrouvez dans la faille à la verticale de la trouillette. Une petite grotte en forme d’auge est trouvée perchée dans les rochers. Nous remontons la faille pour prospecter une autre falaise en direction plein Sud, de beaux abris sous roches sont trouvés. Nous débouchons au final sur un lapiaz forestier suffisamment profond pour s’y faufiler, rien de pénétrable au fond mais les écoulements sont clairs avec des coups de gouge.
Ensuite bon on se perd un peu et on fait une boucle, au final on coupe pour redescendre sur le parking habituel du méandre. En retournant a la voiture on cherche notre désob et redécouvrons le FC 5 ? On en profite pour faire un feu sur la vire pour nous réchauffez, le trou nous semble intéressant mais une étroiture pas très engageante nous bloque. On rentre finalement sous la pluie

Lundi 20 Mai : FC5
TP : 3h30
Participants : Ludovic Manillier, Jérôme Rousselle, Franck Roubaud
Jérôme : Desob avalanche FC5

Dimanche 26 Mai : Forêt de Champfromier.
Participants : Jean-Jacques Humbert, Sylvain Sautier
Recherche infructueuse du gouffre de l’Auche, puis visite du trou en falaise à l’aplomb de la trouillette que l’on apperçoit depuis le Lachat : RAS.

Dimanche 09 Juin : Grotte de la Trouillette (FC1)
TP : 1h
Participant : Jérôme Rousselle
Jérôme : Petit tour à la résurgence pour voir les niveaux. Soi-disant qu’un randonneur aurait prévenu un voisin qui a prévenu Ghislain que ca sortait par le réseau de l’apnée (l’entrée sup)
Sur place rien de tel, cela dit une crue très chargée, difficile de dire quelle en était la source puisque les orages de la nuit dataient déjà de 20h ca aurait du être en décrue bien amorcée, quand a ceux de l’après-midi en a peine 2H cela semble difficile que le réseau soit déjà en charge.
Samedi 6 Juillet: Forêt de Champfromier, FC 60 Gouffre de l’Auche.
TP : 3h30
Participants : Emilie Shaw, Ludovic Manillier, Thierry Tournier.
Toune : RDV en début d’après-midi à la croix. Ludo avec Thibaut sur le dos me montre le trou souffleur (N°46°13’27.8’’ E5°47’40.9’’) qu’il avait trouvé cet hiver, trou visiblement bien érodé par l’eau, quelques mètres de profondeur et de développement, puis visite d’un lapiaz ouvert un peu plus au sud avec quelques trous intéressants par leur situation (N°46°12’13.9’’ E5°47’41.1’’), à revoir avec moins de végétation. Recherche du FC60 au GPS (N46°14’15.3’’ E5°50’27.5’’), Ludo descend les 2 puits parcourus par un courant d’air glacé, la suite ne parait pas insurmontable.

Samedi 13 Juillet : FC60 Gouffre de l'Auche.
TPST : 3h30 (je crois)
Participants: JJH, Toune, Nida, Jérome, Ludo.
Jérôme : Le gouffre de l'Auche est un peu particulier sur le plateau de Champfromier puisqu'il s'ouvre à plus de 1250m d'altitude ce qui doit faire de lui le plus haut connu. Autre drôlerie il se trouve dans les calcaires coralliens que l'on peut retrouvés en gravas à la fontaine froide, une liaison existe donc forcement entre le sommet du plateau et les résurgences. D'un point de vu géographique on est très au nord de la trouillette et roche foc, quasiment sur la ligne de partage entre champfro et le plateau d'Evuaz. Ca fait pas mal d'atouts pour aller lui gratouiller le tréfonds, si on rajoute que celui ci souffle froid ca donne des spéléos à 200%.
Quand on demande à JJH pourquoi il n'ont pas poursuivi les travaux il nous explique que c'était il y a 25 ans et qu'il fallait se trimballer le groupe électrogène, les câbles et le perfo en plus du matos sur une marche d'approche raide ... sacrés anciens !!! 




Préparatifs à l’entrée du FC60
Nous voila donc 25 ans plus tard avec du matos "portable", comme on ne voudrait pas trop démériter on en prend beaucoup !! Armés de 2 perfos, d'un burineur, de 5accus, des massettes, 60m corde, des pailles (amoureusement confectionnées le matin même), amarrages et matos montés sur spéléos au top, c'est parti pour le raidillon derrière JJH. Au bord du chemin on retrouve Toune et Nida en tenue coloniale qui nous attendait pour nous montrer le trou. Heureusement d'ailleurs puisque les coordonnées GPS fournies étaient foireuses ca permettra à JJH et Toune de comparer leur appareils (topo) pendant bien 30min. Finalement on passe aux choses sérieuses avec l'agrandissement de la tête de puits pour le "confort". C'est Nida qui s'occupe de la mise a feu, une gerbe de cailloux remonte du puits après une petite frayeur s'est le soulagement : les bières sont sauves ! Derrière un chouette puits d'un peu plus de 10m par 4 de diamètre avec des parois blanches et pleines de coup de gouges. Pas le temps de s'émerveiller qu'on perce la suite, une étroiture récalcitrante et hop deux pailles dans les dents et on continue a descendre dans une espèce de méandre vertical. Derrière je finis à la massette pendant qu'ils continuent au fond. On se retire, encore un double tir, cette fois c'est l'inconnue ! Sauf qu'en se faufilant derrière la désob une mauvaise surprise m'attend au plafond : une belle trémie pas stable du tout. Prudent, je recule et une chatouille au plafond suffira à faire mettre la trémie en branle, et zobi la désob ! :( Ca craint vachement, on essaye de purger, du coup Ludo remonte chercher une branche, JJH fait tout tomber et nous voila pas plus avancés ! 
Bref on a fait péter l'étroiture terminale, qu'on a rebouché avec une trémie... mais l'espoir reste puisque ca ne devrait pas être trop compliqué de sécuriser la fenêtre de sous-tirage pour continuer à progresser. Seulement la prochaine fois il faudra quand même être 4 pour sortir tous ces gravas.


Samedi 13 Juillet : Gouffre de l’Auche (FC60)
TPST : 3h30
Participants : Jean-Jacques Humbert, Thierry Tournier  (Toune), Nida, Jérome Rousselle, Ludovic Manillier.
Jérôme Rousselle : Le gouffre de l'Auche est un peu particulier sur le plateau de Champfromier puisqu'il s'ouvre à plus de 1250m d'altitude ce qui doit faire de lui le plus haut connu. Autre drôlerie il se trouve dans les calcaires coralliens que l'on peut retrouvés en gravas à la fontaine froide, une liaison existe donc forcement entre le sommet du plateau et les résurgences. D'un point de vu géographique on est très au nord de la trouillette et roche foc, quasiment sur la ligne de partage entre champfro et le plateau d'Evuaz. Ca fait pas mal d'atouts pour aller lui gratouiller le tirefond, si on rajoute que celui ci souffle froid ca donne des spéléos à 200%.
Tête du 1er puits.

Quand on demande à JJH pourquoi il n'ont pas poursuivi les travaux il nous explique que c'était il y a 25ans et qu'il fallait se trimballer le groupe électrogène, les câbles et le perfo en plus du matos sur une marche d'approche raide ... sacrés anciens !!! 
Nous voila donc 25ans plus tard avec du matos "portable", comme on ne voudrait pas trop démériter on en prend beaucoup !! Armés de 2 perfos, d'un burineur, de 5accus, des massettes, 60m corde, des pailles (amoureusement confectionnées le matin même), amarrages et matos montés sur spéléos au top, c'est parti pour le raidillon derrière JJH. Au bord du chemin on retrouve Toune et Nida en tenue coloniale qui nous attendait pour nous montrer le trou. Heureusement d'ailleurs puisque les coordonnées GPS fournies étaient foireuses ca permettra à JJH et Toune de comparer leur appareils (topo) pendant bien 30min. Finalement on passe aux choses sérieuses avec l'agrandissement de la tête de puits pour le "confort". C'est Nida qui s'occupe de la mise a feu, une gerbe de cailloux remonte du puits après une petite frayeur s'est le soulagement : les bières sont sauves ! Derrière un chouette puits d'un peu plus de 10m par 4 de diamètre avec des parois blanches et pleines de coup de gouges. Pas le temps de s'émerveiller qu'on perce la suite, une étroiture récalcitrante et hop deux pailles dans les dents et on continue a descendre dans une espèce de méandre vertical. Derrière je finis à la massette pendant qu'ils continuent au fond. On se retire, encore un double tir, cette fois c'est l'inconnue ! Sauf qu'en se faufilant derrière la désob une mauvaise surprise m'attend au plafond : une belle trémie pas stable du tout. Prudent, je recule et une chatouille au plafond suffira à faire mettre la trémie en branle, et zobi la désob ! :( Ca craint vachement, on essaye de purger, du coup Ludo remonte chercher une branche, JJH fait tout tomber et nous voila pas plus avancés ! 
Bref on a fait peter l'étroiture terminale, qu'on a rebouché avec une trémie... mais l'espoir reste puisque ca ne devrait pas être trop compliqué de sécuriser la fenêtre de sous-tirage pour continuer à progresser. Seulement la prochaine fois il faudra quand même être 4 pour sortir tous ces gravas.

Vendredi 2 Août : La Trouillette (FC1)
TPST : 3h
Participants : Patrick Bienfait, Marc Beltrami, Gilbert Marmillon, Christian Locatelli, Jean-Jacques Humbert, Thierry Tournier puis Jérôme Rousselle.
Toune : Le retour du tonton sous Champfromier après  25 ans d’absence. Le but de la journée était de récupérer les sondes placées dans les siphons de la St-Valentin, des Conduits et dans le 1er siphon.
Ayant des doutes sur les l’emplacement des sondes après une année de crues importantes, je décide d’emmener le PC dans le trou au cas où il faudrait les reprogrammer. Stéphane en profite pour emmener du matos au siphon de la St-Valentin. Le malheureux Gibus resté en queue de peloton tombe en panne de lampe et attendra que l’on ressorte avec une bonne bouteille de vin du Jura.
Nous relevons dons les sondes sans problème particulier, puis ressortons. A noter la corde des ressauts et fortement dégradée derrière un nœud, à couper et rallonger l’amarrage d’urgence.
Après un casse-croûte à l’ombre de la canicule, Jérôme nous propose une visite privée fort instructive de la carrière de Lancrans
Les sondes ont parlées :
St valentin : SU 10466
Du 12/3/2012 17H36 au 2/8/2013 11H30
Durée de mesure 12234:30 h
Soit 509,76 jours
Niveau maximum : 31,95m
Températures  max/min. 7,52°, 5,12°
Vitesse de montée max : 70 cm/mn
Conduits : SU 09062
Du 8/9/2012 15h32 au 2/8/2013 12h30
Durée de mesure7871.00h
Soit  327,95 jours
Niveau maximum : 20 m30
Température max/min : 6,45, 6,05
Vitesse de montée max : 15 cm/mn
1er siphon : SU 10462
Du 8/9/2012 16h17 au 2/8/2013 13h30
Durée de mesure : 7868.30 h
Soit 327,84 jours
Niveau maximum : 15m45
Température max/min : 6,23° 5,84°
Vitesse de montée max : 8 cm/mn

Mardi 6 Août : La Trouillette (FC1)
TPST : 3h
Participant : Stéphane Girardin, Jérôme Rousselle.
Stéphane : Mardi je suis allé récupérer le matos amené pour rien à la St Valentin puis ai voulu avancer un peu aux Conduits. 
Lulu et Toune vous aviez bien raison, il fallait y mettre de la cablette : mon fil est arraché en de multiples endroits malgré le fait que je l'ai soigneusement posé en évitant les frottements. Alors j'ai viré tous les fils depuis 50 m jusqu'à l'entrée étant donné que je ne pouvais pas aller plus loin car j'avais peu de fil pour réparer, et qu'il valait surtout mieux y refaire comme il faut. Lulu, as-tu de la cablette en réserve et si non, où me conseilles-tu d'en acheter ?
Malgré la météo, je suis très impatient de retourner à la Trouillette. Ma priorité est le S2 de la St-Valentin pour se faire une idée de la suite mais j'aimerais aussi voir le laminoir aux Conduits et plonger le petit siphon du Mât qu'on trouve depuis une des cloches de Michel dans la galerie perpendiculaire.
Je vais aller à Font Estramar du 14 au 19. Je ferai peut-être une plongée aux Conduits le 21 car ça demande moins de temps mais j'envisage des plongées du 26 au 1.9 car j'ai congé toute la semaine.
Avec Jérôme nous avons discuté mardi et, vu la météo capricieuse, nous nous sommes dis que s'il y avait une fenêtre de tir il ne faudrait pas la louper alors je pense poser du matos le samedi 24 si la météo s'annonce ok. Les bouteilles sont déjà sur place alors il y aurait encore le petit propulseur à amener, le recycleur possiblement démontable mais bien plus léger que l'autre mais aussi plus fragile (pas de carénage tout autour), et un kit accessoires.
J'espère qu'il pourrait y avoir du monde et qu'on pourra enfin avancer !
Jérôme : Stephane veut plonger aux conduits, ou du moins tenter. Pour cela il fera des aller retour a la st valentin pour récupérer du matériel, une fois au conduit il plonge et constate que la visi n’est pas terrible. Mais plus grave, le fils d’Ariane est arraché de partout, même les parties « historique » ont été emportées. Stephane s’avance tout de même d’une dizaine de mètre pour voir la suite et constate le même spectacle et fait donc demi tour. Il faudra revenir avec de la cablette.
Quand j’arrive sur le parking il a déjà finis, sortis 3 kits de matériel et s’apprête à sortir le 4eme !
Après avoir fait un tour à trébillet je remonte pour topographier la vasque d’entrée. Le principe est de me faire la main avec le distoX à lulu. Ca marche vraiment bien, mais seul ce n’est vraiment pas la joie ! il est déjà 20h je voulais faire la galerie de l’apnée mais ca sera pour me contrôler avec le niveau de l’eau, mais finalement je rentre.

Samedi 17 Août : Fontaine Froide (FC
TP : 4h
Participants : Jérôme Rousselle, Thierry Tournier, Nida
Prise des altitudes de Fontaine Froide, prospection au dessus et remontée de la Semine par le cours d’eau.
Jérôme :Toutoune me prend au passage pour me montrer l’exsurgence de Fontaine froide que je ne connais pas. Le but étant de repointer l’altitude pour vérifier la théorie de 1987 avec l’aquifère unique entre la Trouillette et Fontaine Froide.
Au final on constate une grosse différence puisque Fontaine froide et plus basse d’au moins 50m.
Un petit tour des résurgences autour, RQTDC notamment, un peu de prospection dans les barres au dessus de la Fontaine froide et on repart sur Giron.
On s’arrête quelques minutes pour voir la perte de mures, au bruit ca ne coule pas, mais la végétation (ou nos shorts) nous empêche d’aller voir plus prés.
On redescend coté Trouillette et toutoune me montre des emplacements de vieille citerne enterrées, il serait intéressant d’y descendre faire quelques photos pour l’ami Ghislain.
S’en suit une séance récolte de champignon ou Nida ramasse facilement 500g en moins de 10min, pendant qu’on en trouve difficile 3-4 de bons avec toutoune. 

Dimanche 18 Août : La Trouillette (FC1)
TPST : 3h
Participants : Jérôme Rousselle, Bruno
Jérôme : Suite au relevé des sondes qui annoncent des montées de crue de plus de 32m, et des réactions différentes selon les siphons, l’homogénéité des galerie est mise a mal. Il faut faire le relevé rapidement pour confirmer les altitudes de chacun des siphons et pouvoir interpréter correctement les résultats des sondes.
On s’y colle donc avec Bruno. Après une phase de mise en place un peu laborieuse puisque cela fait longtemps qu’on a plus fait de topo l’un et l’autre, on trouve un bon rythme. On a fait une cible réfléchissante et le but est de taper dedans a chaque mesure au DistoX pour avoir une meilleure précision… plus facile a dire qu’a faire !!
Nous partons de la galerie de l’apnée, qui n’avait jamais été relevée correctement. Arrivé à la salle de l’horloge on pointe les départs des autres galeries, avant de s’enfiler dans la galerie des conduits. Malheureusement une panne de pile nous stoppe au milieu alors que l’on commençait à être bien au point !
J’en profite pour faire visiter la galerie à Bruno puisqu’à notre dernière visite elle était pleine d’eau. Il n’y a pas à dire c’est propre ! Une bouteille d’eau coincée au plafond témoigne de la violence des crues de cet hiver. On ressort un peu déçus de ne pas avoir avancé plus que ca, mais au moins on aura le coup de main pour la prochaine fois.

Mardi 21 Aout : Grotte de la Trouillette (FC1)
TPST : Steph : 2H, JR & Bruno : 1h45
Participants: Stephane (SSS), Bruno, Jérôme
Jérôme : Je rejoins Steph à la Trouillette après le taff pour une séance de portage. On conditionne le recycleur dans un grand sac, puisqu’il doit absolument arriver propre. Le temps de lancer le feu et Bruno arrive ventre a terre à 18h.
Auparavant Stephane à déjà passer une grosse partie du matériel par le siphon d’entrée et l’a disposé au premier ressaut mais ne peut pas rester plus tard. Qu’à cela ne tient, la section « déménagement souterrain » est sur place ! C’est donc parti je monte le recycleur au trou pendant que Bruno à la délicate tache de mettre les boissons au frais dans le siphon. Une fois à la galerie de l’apnée on pose le recycleur dans le bac, puisqu’il serait impossible de le transporter à dos sans taper de partout. Avec une petite surprise puisque ce recycleur est nettement plus gros que l’ancien, on le calle donc comme on peut.
Arrivé à l’horloge je reprends le recycleur à dos, Bruno me soutenant dans les endroits délicats. Au ressaut on retrouve le matériel amené par Stephane, à savoir un kit avec 3 bouteilles, le scooter, et le kit avec les détendeurs qui nous attend vers la gouille d’eau. Bruno se charge de faire des allers retour pour tout hisser au point haut de la galerie pendant que j’emmène le recycleur. A 19h35 le recycleur est sur place, soit 45min de transport en tout. Je retrouve Bruno au ressaut et on se reparti les 3 kits restant. En 15 minutes on est au siphon avec une petite surprise pour Bruno puisqu’en voulant passé sous le gros rocher la petite bouteille d’azote qui était bien cachée au fond du kit s’ouvre ! Une fois la tentative de cataputage du barbu maitrisée on range un peu et on ressors. Arrivés à la sortie la vue est superbe avec la dent du chat au loin dans l’encadrement de la galerie sur un ciel de fin de journée rose saumon… un régal ! 
Une petite séance de lavage de matos au siphon d’entrée et direction le feu qui attendait d’être raviver un peu. Il est 20h30, après 1h40 de déménagement nous passons au barbec tranquillement, ca aura été une sortie agréable et productive.
Dimanche 1er Septembre : Grotte de la Trouillette (FC1)
Participants : Stéphane Girardin
Stéphane : Voici un petit récit de la plongée d'hier. Malgré l'absence de résultat, je ne suis pas mécontent de vous en faire part. Profondeur max : 55 m., un peu plus de 550 m. parcourus, durée de la plongée 180 min.
Mise à l’eau et surprise de la très médiocre visibilité à l’exception du début à cause du courant rentrant ; je me dis alors que c’est probablement ce que j’ai soulevé jeudi et aujourd’hui à la mise à l'eau. Petite amélioration dans la salle à 100 m. (2 m.) puis à nouveau moins bon. Rapidement je constate que je peux définitivement oublier la topo. Parvenu à 200 m. où m’attend du matos il y a à nouveau un gros dépôt argileux qui se soulève. Un gros changement dans ce siphon par rapport aux autres années m'avait déjà marqué la semaine précédente lors de la pose de ce matos: il y a plus d’argile et elle semble plus fine. Suite à discussion avec Jérôme et Toune ce pourrait être la conséquence des fortes et surtout continues crues du printemps, peut-être en partie des dépôts amenés de la galerie du Chien.
L’amélioration à 300 m. est beaucoup moins nette que d'ordinaire, le débit y semble moindre mais l’eau qui en provient est toujours aussi limpide. Cette galerie descendante en rive gauche est à voir en détail la prochaine fois : perpendiculaire à la principale avec dans son prolongement la galerie principale qui continue en conduite forcée et en pente vers la zone profonde. A cette jonction, il y a chaque fois cette eau jaune qui semble stagner dans la galerie principale, l’écoulement clair « prenant le virage » pour aller vers la sortie.
Le cheminement dans cette galerie deviendra vite pénible mais, très curieux de revoir le terminus, je mets de côté les voyants à l’orange et suis bientôt contraint de conduire le propulseur lentement en tenant le fil et j’en arrive à me cogner en série au plafond. De plus, mes blocs en relais et le kit se crochent parfois dans des aspérités ou le fil dans une visibilité désormais tombée à 50 cm. Alors j’arrête le propulseur et une grosse quantité d’argile se soulève – encore une fois bien plus que d’habitude. Je lâche le fil un instant pour repositionner du matos et le perds aussitôt, la visibilité est de 20-30 cm. Je me tourne instinctivement vers la sortie pour tenter de le retrouver mais me ravise aussitôt : ce serait stupide de le rechercher dans la zone la plus touillée avec ce matos autour de moi. Je ne tiens pas non plus à rajouter mon fil de secours (alors qu’il y en a en fait déjà deux !) et tente un bref trajet au propulseur vers le fond pour au moins dépasser la touille que j'ai soulevé. Je me cogne vite fait, le stoppe à nouveau et poursuit à l’aveugle, toujours en direction de la zone la plus profonde. A un moment je suis freiné par la roche, fais un effort pour me dégager mais, ceci ajouté au stress, provoque un  essoufflement : passage en circuit ouvert et prise de trois bonnes respirations avant de revenir sur le recycleur. Ensuite je plutôt calme bien que très inquiet. Je continue d'abord tout droit sans rien voir d'autre que le halo des lampes de casque dans ce jaune - beige uniforme puis me déporte sur la droite où passe le fil en fin de zone profonde. Peu après, j’aperçois enfin quelque chose : la jonction plafond - paroi puis le fil surgit bientôt tout bien tendu à côté de mon épaule ! Ces minutes passées à l'aveugle ont été éprouvantes mais ça va mieux : allez, sortir de cette zone et espérer mieux au puits où je trouve effectivement une amélioration mais sans pouvoir me permettre de lâcher le fil.
Je remonte jusqu’à 37 m. où il y a la portion horizontale et me pose pour réfléchir. D’abord, j’envisage de poursuivre vers le fond pour laisser un peu la touille se reposer, sortir l’encombrant  kit du siphon, me reposer, et éventuellement faire ce qui était prévu, jeter un œil au deuxième siphon. J’y renonce bien vite car il y a encore 250 m. à parcourir et, étant donné que le puits est déjà si dégueulasse alors qu’il est d’ordinaire assez propre, que dire de la suite avec des passages plus étroits, de plus gros dépôts et une zone plus chaotique avec, comme bouquet, une roche parfois délitée ?! Et si j’ai un problème supplémentaire, de recycleur par exemple ?
Je me prépare donc pour ressortir dans de meilleures conditions en abandonnant le kit et le matos topo (pas le tien Lulu) que je fixe au fil. Je place la grosse bouteille de côté et non plus derrière pour pouvoir m’en servir facilement et diminuer les chances qu’elle ne s’accroche, me conditionne, m’encourage et y retourne. Mais que vont être long ces 250 m. la main sur le fil, avec l'angoisse d'être peut-être bloqué sans pouvoir distinguer pourquoi ! Par moment il est difficile de lire les instruments, merci le HUD ! (LED devant le visage permettant de contrôler la PP02), mais la plupart du temps je parviens à lire les étiquettes en les approchant du visage. Chaque dix mètres supplémentaires représentent une étape mais je me sens encore très loin. Le fil est parfois détendu mais intact, il faut juste parfois tâtonner pour le reprendre après un point d'ancrage.
A 300 m. je souffle mais serai tout de même contraint de reprendre le fil à quelques reprises par la suite, et les paliers seront longs avec ce temps passé au fond en respirant une PP02 loin d’être optimale. Je les majore et, après ajustements ergonomiques, je ressors tout le matos d’un coup, sacrément soulagé !
Conclusions : retour futur vers le fond que si les conditions sont très bonnes avec, en outre, un nettoyage préalable du deuxième fil en zone profonde et un équipement soigné - les plombs fixés sur les blocs relais en carbone se sont accrochés je ne sais combien de fois au fil !
Je pensais que les 15 mm de pluie du samedi précédent seraient sans influence mais ce n’était visiblement pas le cas et Toune n’exclut pas qu’il ait quand même plus très localement pendant que Ghislain n’était pas là pour nous transmettre ses précieuses données.
Jérôme et Toune m'ont parlé du rôle de cette galerie qui semble décalée par rapport aux autres du réseau, son remplissage dû au ruisseau de la St-Valentin mais peut-être aussi de la galerie du Chien,...Beaucoup d'interrogations !
Ce qu’on peut toujours confirmer sous l’eau est une visibilité dégradée dans les zones plus profondes avec surtout un courant peu ou pas perceptible tout du long, à l’exception des 300 m. Une prise d’échantillons d’eau et un test de débit même succinct, en plus de l’inspection de l’arrivée d'eau, seraient peut-être à faire.
La portion entre la sortie du puits vers 600 m jusqu'au terminus  ressemble aux 100-170 premiers mètres, tout deux avec des similarités avec la galerie exondée précédent le siphon : amoncellement de gros blocs dans une galerie rectangulaire, dépôts, roches fragilisées, etc…
Le petit lac  précédant le monticule qui sépare les « deux » siphons (effondrement du plafond ?) est sans courant et il n’y pas de trace d’actif dans cette zone.

Samedi 7 Septembre : Grotte de la Trouillette (FC1)
Participants : Jean-Jacques Humbert (SCS), Christophe Girod (SCMJCB), Stéphane Girardin (SSG), Julie (journaliste au Dauphiné Libéré), Thierry Tournier (SDNO), Nida à l’extérieur et  Bruno Moiret (SCMJCB) et son fiston de passage.
Toune : RDV 10h sur le parking, interview de Stéphane par Julie. Je part en premier avec un kit chargé de 2 biberons et 2 bidons pour une plongée éventuelle de Jérôme dans la galerie du Chien. Stéphane me dépasse rapidement et prend de l’avance pour préparer son matos. La petite vasque avant le ressaut de 4m est presque vide (bon présage). Je dépose le kit en haut du ressaut de la corde à nœud, des fois que…puis jette un coup d’œil dans la galerie du Chien, la voûte mouillante est pleine, je la réamorce puis file rejoindre Stéphane.
Le siphon est clair, Stéphane se prépare, Christophe et Jean-Jacques arrivent avec le reste du matos, puis Jérôme et Julie. Séances photos, Stéphane s’immerge à 1h20, non sans oublier 4 bouteilles en plus du propulseur.

Nous ressortons, sans oublier de ramener une partie des bouteilles au 1er siphon dont une destinée au siphon des Conduits. Je reste en soutient à Jérôme dans les ressauts pour faire descendre Julie, qui se débrouille pas si mal que cela.
Dehors il pleut. Nida a quand même ramassé un peu de bois. La météo s’arrange, Jérôme raccompagne Julie à Champfromier et en profite pour ramener une grille.
Le temps passe et menace, nous commençons les grillades à la façon Bear Grylls, les bouteilles (pas celles de plongée) commencent à se vider, Bruno à vu de la fumée, ses reflexes de pompiers l’ont fait intervenir rapidement sur le sinistre.
16 h, nous retournons au boulot. Stéphane est déjà ressortit du siphon et a déjà commencé à faire les paquetages. Il a fait environs 400m, malgré l’eau limpide du tout début, l’eau toujours trouble le décide à renoncer à la traversé, mais en profite pour inspecter ces arrivées d’eau au plafond dans la zone des 300m. Le CR de Stéphane serra plus explicite.
Relativement pressé, je me charge du propulseur que je ramène au 1er siphon. J’attends 1/2h à l’extérieur et retourne dans mes pénates.
Un maximum de matos est ressortit aujourd’hui, j’apprendrait un peu plus tard que Jérôme à fait le transporteur dans le 1er siphon.
Belle sortie, belle ambiance, mais la Trouillette continue toujours à se battre férocement pour garder ses secrets.
Stéphane : Départ avec une visibilité meilleure que la dernière fois mais quand même un peu opaque, probablement les petites pluies de la veille. Peu après le départ, j'ai un petit relent de soude caustique en bouche qui m'alerte par rapport à mon changement de chaux sous terre cette semaine dans des conditions non optimales. Je chemine très lentement à cause des blocs qui m'entourent.
Parvenu dans la zone des 300 m. j'y regarde de plus prêt : il y a donc deux arrivées d'eau limpide en rive gauche qui sont impénétrables avec un cône argileux à leur bases. Et l'eau semble aussi provenir de différentes cheminées au plafond également toutes impénétrables. La roche au plafond dans toute cette zone de 300 à 330 m. est uniformément blanche avec des nervures noirâtres sans aucun dépôt. Je ne peux pas observer bien longtemps la zone à cause de cette nouvelle argile systématiquement soulevée, plus fine et plus claire - au retour j'aurai du mal à croire que je suis dans la partie claire sans vérifier les étiquettes !
Je descends mais le recycleur n'est pas très confortable alors je me contente de poser un bloc à 40 m. Toute la remontée vers les 300 m, et à plusieurs reprises après, se fait à nouveau la main sur le fil même si la visibilité n'est pas aussi mauvaise que la fois passée. Je rajoute des élastiques sur le fil pour la prochaine fois.
Plus je m'approche de l'entrée, plus le recycleur est inconfortable et le retour, bien que court en distance, me semble long mais je n'ai pas besoin de passer en ouvert, la visibilité dégradée complique tout.
Je suis déçu mais c'était la bonne option car il y avait effectivement passablement d 'eau dans le canister de chaux.

Conclusions :

- Trop délicat de changer la chaux sous terre car tout reste trop humide. J'ai sentis au début de la plongée que je chassais de l'humidité du tuyau d'expiration vers la chaux. Outre l'unique goût de soude du début, j'aurai vers la fin un léger glouglou qui m'aurait forcément obligé de quitter le recycleur plus tard. Le recycleur est fiable mais je ne changerai plus la chaux sous terre.
- De manière à ne pas gaspiller d'énergie j'y retournerai une fois après 15 jours sans pluies ou avec de légères pluies au milieu, mais pas la veille.
- Le siphon se trouble désormais à chaque arrêt et aux passages à proximité du sol, il me faut donc mieux soigner ma configuration pour être le plus hydrodynamique possible et que rien ne s'accroche : changement de mousse flottante sur le gros bloc pour une mousse plus compacte, blocs fixés plus prêts du corps, bouteilles dorsales moins hautes et plus petites pour ne pas taper autant. J'ai aussi mis une ceinture de plomb en prévision d'une incursion dans le S2 : trop de poids, je me débrouillerai avec des pierres. Bref, étant qu'il faut compter sur une vision bien diminuée sur de longues portions au retour autant que tout soit mieux disposé.
- Sinon, sortie très sympa (dommage de toujours être autant pris par la plongée car l'haleine de Rosé des copains revenant de dehors était alléchante !) et aussi bien content que Jérôme ait plongé même dans des circonstances peu académiques ! Merci beaucoup pour votre aide et aussi pour le repas laissé dehors ! Nous étions pile le nombre pour tout ressortir - merci Julie ! Et bonne fin de soirée avec Jérôme et Christophe au bistrot de Champfromier.

Dimanche 8 Septembre : La Trouillette
Article du Dauphiné Libéré parut ce jour.
"Ce samedi, Stéphane Girardin, un Genevois de 45 ans a retenté de renouveler son exploit à la grotte de la Trouillette, vers Champfromier.
En novembre 2011, cet ambulancier avait battu le record jamais atteint en parcourant les 800 mètres de long de la grotte (elle fait 55 mètres de profondeur). Il a voulu réitérer l’expérience, aidé en cela par quatre membres du Spéléo Club MJC de Bellegarde.
« C’est quelque chose qui nécessite deux ans de travail », souligne Jérôme Rousselle, le président du club.
Dans une eau à 7 degrés, au milieu de roches calcaires, la pratique nécessite un matériel spécialisé. Sur le dos Stéphane a dû porter plus de 20 kilos de matériel. « Je prends tout en double par mesure de sécurité », précise l’aventurier des abysses.
Hélas, hier, les conditions n’étaient pas idéales et l’aventurier des abysses a dû stopper sa progression à mi-parcours. « L’eau était trop trouble. C’est un peu décevant, mais il garde espoir et retentera l’expérience cet automne », précise Jérôme."

Dimanche 22 Septembre 2013
Article du Dauphiné Libéré parut ce jour.
 
Jeudi 26 Septembre : La Trouillette (FC1)

Participant : Stéphane Girardin
Portage du recycleur au siphon de la galerie des Conduits.

Samedi 28 Septembre : La Trouillette (FC1)

Participants : Julie Noble, Isabelle Garnier, Christian Locatelli, Jérôme Roussel, Clément  Sage, Bruno Moiret, Stéphane Girardin, Thierry Tournier.
Toune : J’arrive le premier sur place à 9h. Je programme la sonde n°10462 sur 600 secondes à 9h 32. Stéphane arrive, puis Bruno. Jérôme arrivera avec Clément à 10h45.Stéphane et moi rentrons dans le trou à 11h direction le siphon de la galerie des Conduits. Stéphane prépare son matos et moi, je récupère une gueuse qui me permettra de positionner correctement la sonde à environs 40 cm de profondeur dans le siphon de la galerie du Mât à 12 h précise. J’en profite de faire le point sur le matos restant dans cette galerie et retourne voir Stéphane. Entre temps l’équipe Jérôme, Clément et Bruno on apporté le reste du matos à Stéphane et sont repartit au fond de la St Valentin pour ramener quelques bouteilles vides.
Je retrouve Stéphane prêt à plonger, l’eau est limpide et froide, Stéphane en sait quelque chose, il a fait 2 coupures sur sa combi.
Sa configuration avec le recycleur sur le coté semble parfaite pour franchir le laminoir terminal, mais ce n’est pas vraiment le but. Aujourd’hui, il doit nettoyer le vieux fil d’Ariane et installer la câblette pour sécurisé sa future pointe. Il s’immerge à 12h48 et l’attente sera de courte durée, mais suffisamment longue pour que ses 48 minutes d’immersion me transforme en glaçon. Je n’aurais rien à envier à Stéphane car ses entrées d’eau l’auront contraint de faire demi tour tout près du but, il sortira frigorifié. Je récupère un Kit de matos et sort rapidement pour me réchauffer. Dehors l’équipe de surface est au taquet et les saucisses délicieuses.
Merci aux filles pour le BBQ et à Lulu pour le bon canon.
Jérôme et Clément tarderont à ressortir, mais notre inquiètude à leurs égard sera vite oubliée quand nous apprendrons à 16h15 que Jérôme à fait le transporteur dans le premier siphon pour ressortir quelques bouteilles vides.
Encore une fois une belle petite sortie fort sympathique.
Jérôme : Pour se qui est du siphon 3, dont l'accès est bien pénible et crado, après réflexion il semble être suspendu. De ce que j'ai vu, il se pourrait qu'il soit également assez court. 
Je redonne la description. C'est une galerie étroite et boueuse qui part dans la deuxième diaclase des conduits, au fond de la diaclase une étroiture remontante est à négocier qui donne sur une seconde descente arrivant sur une baïonnette en eau ou il faut être très prudent. Cette baïonnette se passe en s'insérant complètement dans l'eau, le nez au plafond (10cm de revanche hier), il faut être cependant très prudent puisqu'il n'y a pas pied à cet endroit, c'est le départ étroit d'un siphon qui semble rejoindre celui des conduits. Nous y avons trouvé un morceau de fil d'Ariane qui ne peut pas être venu par le même chemin que nous, ainsi qu'une liaison olfactive.  Après cette baïonnette un bref ressaut donne accès a la conduite forcée remontante, entièrement propre et noire de manganèse. Il faudrait regarder cela plus attentivement mais le coup de gouges semble montrer que l'écoulement se fait depuis cet amont (c'est d'ailleurs cohérent avec les observations de Julie). En haut de cette conduite se trouve un ressaut descendant avec le siphon ou nous avons tenté de plonger, qui lui repars a l'horizontal toujours en conduite forcée et semble remonter après quelques mètres. 
Concrètement on pourrait envisager de  siphonner ce siphon dans la baïonnette, en tout cas il faudra le passer derrière se trouvant la partie la plus réactive de la grotte. Evidemment cela veut dire que si l'on doit être très prudent sur les conditions dans les conduits, il faut l'être encore plus dans cette partie.
Merci à Clément d'avoir fait des aller retour et d'avoir aider au transport des bouteilles là dedans !!

Samedi 12 Octobre : Plateau de Champfromier

Fête de la science
Participants : Christophe Girod, Clément Sage, Jérôme Rousselle, Bruno Moiret du SCMJCB, Denis Bombois, Thierry Tournier de la SDNO.
Toune : La neige est tombée en abondance pour la saison sur le plateau, il y a du brouillard et il fait froid. A part Ghislain Lancel, Samira et un adhérent de PHC,  les gens sont donc restés chez eux.
Sur l’Auger, nous installons un petit barnum, Jérôme présente la région à nos trois invités, Le Bix enchaine sur la Karstologie à l’aide de ses panneaux explicatifs, Bruno fait le café.
Puis nous allons sur le  terrain, marche sur le lapiaz et  visite du FC8 (Aven de l’Auger)  et FC9 (Glacière de l’Auger).
Avant de retourner sur Bellegarde nous faisons un saut à l’entrée de la Trouillette, le niveau d’eau est à 2m du déversoir.
Casse-croûte à la MJC de Bellegarde et installation du stand spéléo.

Photos : https://plus.google.com/photos/115455131959304050592/albums/5934112395392270753

Vendredi 25 Octobre : Méandre des Avalanches (FC2)

TPST : 9h
Participants : Ludovic Manillier, Christophe Girod, Clément Sage
Clément : On se donne rendez-vous à 8h chez moi et 8h30 et virage de Champfromier. Tout le monde est à l’heure. On monte on s’équipe et on rentre dans le trou à 9h30. C’était la première fois que je faisais le méandre et à chaque étroitures ludo et christophe me rassurait  en me disant « t’inquiète c’est simple par rapport à après ». Arrivée à la cathédrale, on va en direction d’une étroiture où ludo pensait qu’il y avait le puits de la bar à mine derrière. Ni lui ni Christophe n’arrive à passer c’est donc à moi d’essayer. Je réussie à passer et enlève le bout de rocher qui gênait au marteau. Le puits fait à peu près 10-12mètres et une galerie à l’air de partir en haut mais il n’a jamais été grimpé ce n’est donc pas celui que l’on cherchait. Ayant tout ce qu’il faut pour le monter on décide de le faire après avoir manger. Ludo avait mal à la main car il était tombé dans le méandre et Christophe n’avait pas envie de le faire. Je demande donc à un des deux de m’assurer à la corde dynamique et même temps que je monte avec la statique. On montant, un chauve souris arriva par le haut et tournoya autours de nous pour enfin remonter. Plus je montais moins je les voyais à cause de la buée qu’il y avait en bas d’où nous vint l’idée de le baptisé le puits de la brume. En haut, une galerie partait bien où on avait vu avec toujours un gros courant d’air frais. C’est une petite étroiture avec derrière un autre puits remontant. Comme je n’avais plus de goujons et que Christophe et Ludo étaient gelés en bas j’installe un relai et met la corde pour pouvoir y remonter directement la prochaine fois. En perçant le dernier goujon pour le relai, le perfo tombe en rade de batterie ce que était niquel comme nous avions fini avec. Pendant que je range tout le matériel Ludo monte voire a quoi cela ressemble suivit de Christophe. On repart en laissant une partie du matériel d’escalade en bas du puits pour le continuer une prochaine fois. On ressort du méandre à 18h30 et nous remontons nous changer à la voiture. Ludo nous invite à manger chez lui où Emilie nous a préparer un bon petit plat chaud qui nous attendait dans le four. Merci à elle et à Ludo de nous avoir invités. En redescendant petit problème sur le chemin, l’arbre qui était couché en travers où la voiture passait dessous à la montée s’est baissé dans la journée et impossible de passer. Nous attaquons donc de le couper à la serpe ce qui nous prend bien une demie heure. On arrive en fin chez ludo à 20h30.


Samedi 3 Novembre : Méandre des Avalanches (FC2)


TPST : 7h00 environ
Participants : Bruno Moiret (Le Sanglier), Ludo (le sans binôme…)
Ludo : Objectif : continuer l’explo du W-E dernier depuis le puits remonté par Clément (Puits de la Brume, réseau amont, non topographié).
Départ du parking de Michel à 18h30 - Il fait nuit, je me trompe de 50m (côté ouest) et on arrive à flan de falaise – rebroussement ce qui nous vaut une belle suée pour enfin arriver au trou à 19h30.
Progression relativement rapide pour arriver à la jonction où je veux absolument montrer à Bruno la cathédrale.
Après deux essais dans l’étroiture verticale, le sanglier à force de lamentation sur sa lubie du camembert bien fait « écarte » les parois et accède enfin à ce majestueux puits.
Retour sur le réseau Amont, bonsoir à 2 chauves-souris, passage de l’étroiture d’accès au puits de la Brume et pause casse-croûte ; il est 23h00.
Pose de deux goujons par Bruno avec largage involontaire de caillasse et essai sur l’étroiture en sommet du puits. Rien à faire, le Sanglier ne passera pas. Je m’y colle et à force d’efforts franchi tant bien que mal le resserrement.
Quelqu’un m’attend dans la mini cloche – encore un rhino… Je tourne la tête en haut, en bas, à droite, à gauche – déception – la suite au sommet est impénétrable…
En bas du puits, on discute – je veux boire un coup et constate que la bouteille a explosé suite à la chute
d’une pierre… – A force de débat sur la taille du puits relativement importante (diam. Environ 3/4m), la fragilité de la roche et le queutage au sommet, l’on convient que l’on se trouve dans une zone réagissant plus rapidement à l’action acide que la zone du méandre…et qu’il faut donc s’attendre à ce que de nombreux puits puisse se terminer de la sorte.
D’un coup, l’eau se met à ruisseler derrière et sous-moi – on s’étonne du bruit et de la soudaineté de cette petite source.
Nous repassons l’étroiture. Derrière, l’eau ruisselle de plus en plus – sans danger - mais je m’étonnes – je n’avais jamais constaté d’activité dans l’Amont.
Nous poursuivons et peu avant la jonction, je perçois une petite cascade à 4m de mes pied - le bruit est tel que l’on s’entend mal – je jette un oeil pour constater que la conduite serait accessible par temps sec (80cm de diamètre) – A revoir donc (Après vérifs, pas indiqué sur topo ni sur notes).
Plus nous avançons, plus l’eau pisse ; c’est l’apocalypse dehors ?!
Le passage du ressaut de la jonction (qu’il conviendrait d’équiper) se termine par une étroiture qui nous mouille correct.
Jusqu’à la boîte au lettres, le gargouillis important nous accompagnera – je n’ai jamais vu le méandre réagir ainsi – et je m’imagine une vision du dernier puits (au fond) dégueulant sous pression – Christophe… Souviens-toi !
Sortie « sans panure » car nous rampons maintenant dans une gouille d’eau qui facilite le passage.
Nous nous rhabillons sous la pluie.
Déception de ne pouvoir shunter pour l’heure l’actuel accès afin d’accéder plus aisément à la suite : au fond…
A bientôt Méandre !


ANNEE 2014

 

Dimanche 2 Févier : Forêt de Champfromier
Participants : Jérôme Rousselle, Patrick Bienfait, Thierry Tournier
TP: 7h
Réunion de travail à Divonne pour la publication « Hydrogéologie du plateau de Champfromier».

Dimanche 23 Février : Forêt de Champfromier
Participants : Patrick Bienfait, Thierry Tournier
TP : 6h
Réunion de travail à Divonne pour la publication « Hydrogéologie du plateau de Champfromier».


Filon de calcite*

Samedi 4 Avril : Exsurgence des Avalanches, Trouillette (FC1)
Participants : Florence Rinaldi, Marc Beltrami, Thierry Tournier
TPST: 3h

Toune : Rendez-vous à 9 heures à la Trouillette, l’objectif de la sortie est de faire des photos du filon de calcite, que l’on retrouve tout au long de la partie descendante de la galerie St Valentin. Pour rappel, c’est une diaclase (cassure) formé par la distension du plis jurassien à l’occurrence ici un synclinal, l’espace ainsi crée à été recalcifié, tout cela datant de l’oligocène (34 à 23 Ma).
Départ 9h30, La trouillette est en crue.



Flo admirant une Barbe à papa*

Premières mises au point des flashs à la salle de l’horloge dont le niveau d’eau arrive à environs 1,50m du déversoir de la galerie de l’Apnée.

Après l’échelle fixe, au plafond, pendent trois groupes de filaments qui ressemblent  a de la barbe à papa. Un prélèvement serait de bonne augure pour en savoir plus sur l’origine de cette curiosité qui malgré tout et probablement d’origine fongique.
A la fontaine, un rhinolophe attends que l’on tourne le dos pour s’éclipsé.



Siphon de la St Valentin*

A la salle du garage à bouteille le niveau de siphon est à environs 1,50 en dessus du ressaut à la cascatelle. Séance photo, le niveau monte d’environs 10 cm en 15 minutes, nous préférons ne pas trop tarder. Flo ouvre la marche avec un flash, je la suis avec un deuxième et Marc mitraille notre progression.

Remarques : la corde du ressaut est usée derrière le nœud d’amarrage, une grosse coupure 2.5 m. du bas du puits, la main courante de la salle de l’horloge est prête à lâcher (il ne reste que quelques torons).
Belle sortie, 500 photos, des dizaines vraiment réussites.
Jérôme Rousselle nous rejoint sur le parking, puis croisons Lulu sur le chemin du retour. Nous finirons notre sortie devant un café à l’Auberge de Montanges.

*Photos de Marc Beltrami


Dimanche 5 Avril : Forêt de Champfromier.
Participants : Patrick Bienfait, Thierry Tournier
TP: 5h
Toune : Dernière réunion de travail chez Patrick à Gresy sur Aix pour la publication « Hydrogéologie du plateau de Champfromier». Il ne reste plus qu’a trouver les sous pour l’impression.

 

Vendredi 11 Avril: Exsurgence des Avalanche (FC1) 

Participants: Nico, Maxime, Margrit de Zürich et Stéphane Girardin.                                                         Stéphane: nous sommes retournés à la Trouillette ce vendredi : eau au niveau de l'étroiture de la vasque. Nous ne sommes pas rentrés à l'intérieur.

Mardi 29 Avril Trouillette

TPST : 2h30
Participants : Jérôme et Clément
Clément : En vue de la sortie initiation pour l’exposition, on s’est dit que ça ne serait pas mal d’aller rééquiper le collecteur. Et ça ne pourras qu’aider pour les portages des plongées. C’est à la sortie du boulot pour Jérôme que nous montons à Champfromier pour faire tout ça. À la montée, on se rend compte que la corde a été déplacée et mise à un endroit super dangereux, que les mousquetons avaient été enlevés sans compter le nœud fait directement sur le câble.
On décide de commencer par la main courante de la salle de l’horloge. La nouvelle sera plus basse pour progresser plus facilement hors d’eau. Je perce et Jérôme spit. Nous finissons très rapidement pour ensuite aller refaire la galerie du mat où les mono points tous rouillé font un peut peur quand on se dit qu’on est monté dessus. C’est ensuite au tour de la galerie de la St valentin de retrouver une nouvelle jeunesse. Pour refaire le premier ressaut Jérôme fait un pat où se fera plus chier avec la corde qu’autre chose pour faire une tête de puits plein vide entre les deux parois. Pour percer le premier trou, le perfo ne tape plus et ce n’est même plus possible d’enlever la mèche de celui-ci. Il faut donc sortir le petit perfo et mettre des goujons.
Pour faciliter la montée et pour équiper la suite, nous installons une corde qui était posée en haut du premier ressaut. Il reste la main courante à installer et le ressaut suivant pour faute de temps nous ne pouvons pas les faire, il faudra donc revenir. C’est en bas du puits, qui en regardant le perfo je remarque qu’il ne marchait plus, car Jérôme avait avancé la poignée ce qui bloquait le mandrin. Nous ressortons à 23h ce sera donc râpé pour la pizza à Jérôme et en plus il pleut.

Lundi 19 Mai: Exsurgence des Avalanches (FC1)
TPST 3h
Participants: Clement Sage, Bruno Moiret, Jérôme Rousselle.
Sortie de réequipement.
Jérôme : RDV après le boulot/lycée pour l’équipe, on part rééquiper la Trouillette en cordes neuves. Coté matos Clément a réussi l’exploit de rentrer la bobine de 200m de corde dans son kit. On emporte en plus la trousse à spit, le perfo orange, un chalumeau et lame de scie à métaux pour couper la corde, plus un bon nombre d’amarrages.
Sur le câble Bruno fait du ménage, il lui suffit de tirer un peu sur l’arbre qui officiait comme amarrage naturel pour l’envoyer au bas de la pente. On rajoute des points intermédiaires sur la corde de sécu et on file à l’horloge.
Je dispose les amarrages (plaquette + maillons rapide) et Clément tire sa corde, puis Bruno contrôle derrière pour la main courante de l’horloge. Pour la suite on se sépare, il reste des spits en poser pour finir le passage des ressauts à la St valentin donc je vais les poser pendant que Clément et Bruno encorde le Mât. Je galère à spitter tout en extension, mon crochet fifi ripe et la longe de sécu du perfo étant un peu courte c’est lui qui encaisse l’effort du balancier. S’en sera trop pour la mèche qui se tord. Clément arrive à peu près au même moment puisqu’ils sont à court de plaquette là-bas.
On se rabat donc au mât qui est complètement rééquiper. On récupère les vieilles cordes et morceaux de tuyau qui traînent et on ressort.  
Il est 22H00 le feu s?est éteint, on refait une flambée le temps de nous changer puis c’est barbec bien mérité. Je repose Clément chez lui à 23h30 sous le courroux de ses parents !


Jeudi 22 Mai : Exsurgence des Avalanches (FC1)
Participants : Jérôme Rousselle, Michel De souza (maire de Chamfromier)
Entrevue avec le maire de Champfromier au sujet de la fréquentation de la Trouillette. Une convention est en cours.d’élaboration.
Merci de prendre soin de ces équipements en mettant le plus possible les corde hors d'eau au retour de sortie.
 
Samedi 24 Mai : Exsurgence de la Trouillette (FC1)
Participants : Jérôme Rousselle, Clément Sages, Bruno Moiret, Franck Tellier, Thierry Tournier.


Toune : Le matin, encadrement de 7 personnes, dont Christian Cunat, conseillé municipal de Champfromier et Lydie de la MJC, pour une visite de la Trouillette à l’occasion du 45 ème anniversaire du club.
Avec Franck, nous guidons 3 personnes jusqu’au siphon de la St Valentin.
Un autre équipe encadrée par jérome, Clément et Bruno font visiter une partie de la galerie du Mats, puis de la St Valentin.
A la sortie, Sylvain Lancia et ses enfant sont là, puis Guislain Lancel passera dans l’après midi.
Après un BBQ, l’équipe repart avec 4 nouvelles personnes, dont Mlle Rousselle.
REMARQUES HYDROLOGIQUES:
- Après les pluies du jeudi (33mm à la Chandelette), le 1er siphon et environs 2 à 3 mètres plus haut qu’à l’étiage et trouble.
- Un fort bruit de ruissellement dans le regard de la St Valentin.
- Les ruissellements du plafond sont assez important, et le ruisseau au pied du ressaut de la corde à nœud est conséquent.
- Le siphon de la St Valentin est bas et clair.

 
 
Mardi 27 Mai : Exsurgence de la Trouillette (FC1)
Participants : Stéphane Girardin, Maxime De Gianpietro


coulait aussi.


Lundi 10 Juin : Exsurgence de la Trouillette (FC1)


TROUILLETTE
Résurgence et Griffons

PH
TH
TAC
Mg2+
Moyenne
 X̅
6,6
8,3
123,3

114,8
1,87
Écart type
σ
0,7
0,08
10,8

10,3
0,48
Nombre
n
38
30
33

31
29
extrêmes
entre
5,5 à 8
8,1 à 8,4
98  à 142

94  à 136
1,1  à 2,9
SOURCE CAPTEE

PH
TH
TAC
Mg2+
Moyenne
 X̅
6,8
8,0
127,9

118,6
2,2
Écart type
σ
0,28
0.11
9.4

8.4
0.4
Nombre
n
51
35
40

3.9
37
extrêmes

6,6  à 7,5
7,9 à 8,15
108  à 146

104  à 140
1,7 à 3,2
 
 
Jeudi 12 Juin : Exsurgence de la Trouillette (FC1)
Stéphane : J'y suis allé aujourd'hui pour poser des bouteilles aux Conduits où la visibilité était moyenne. Samedi, je viendrai de suite après ma nuit qui finit à six heures. Je pense repasser par le siphon pour amener le recycleur et des plombs.
 

Mercredi 21 Mai: Exsurgence des Avalanches (fc1)
TPST : 2h
Participants : Bruno Moiret, Jérôme Rousselle.
Sortie de réequipement.
Jérôme :Les cordes ont donc toutes été changées, et tout les points sont repris en spit ou goujons inox. On a refait ca en prenant le temps, dans les normes (plus de mono-points) et confort.
La MC de l'horloge a été entièrement refaite avec un tracé plus bas (qu'il faudra démonter pour l'hivers), et dans la St Valentin on a complètement refais le passage des ressauts avec un tracé hors-crue et plutot joli.
La corde utilisée est de la Courant Ultima Ø9.5mm (unicore) achetée exprès il y a 15 jours et coupée sur place.
Voila donc désormais on devrais avoir un trou plus sécurit et confort, il reste l'accès extérieur a reprendre on va le faire prochainement.

Stéphane : Je suis allé jeter un oeil à mes blocs avec un doute mais je ne pensais pas que ça cracherait ainsi. Dans la salle de l'Horloge, l'eau se trouvait à env. 70 cm sous la corde bleue qui mène aux Conduits. Ces derniers crachaient par l'orifice inférieur et l'eau se trouvait à un mètre de la sortie de la galerie principale, la St-Valentin
Patrick Bienfait : Par rapport à la convention, je crois que l'on peut argumenter au Maire de Champfromier les éléments ci-dessous.

D’une manière générale, tous les éléments de surface transitent facilement à travers le karst sans qu’il y ait de filtration comme ce peut être le cas à travers des terrains granulaires. Aussi les eaux karstiques sont souvent de médiocre qualité.
Comparé à tout ce qui rentre dans le karst à travers les 10km² de la surface du plateau, que ce soit d’origine naturelle (végétal, animal, …) ou suite à la fréquentation humaine (promeneurs, skieurs, bucheronnage,…),  les spéléos restent fort peu nombreux et n’apportent que très peu d’éléments extérieurs (adhérents aux bottes et habits). Dans la grotte, le fait de marcher dans des galeries ou de plonger en siphon ne fait que déplacer ponctuellement ou remettre en suspension dans l’eau des matières minérales, argile ou varves,  déjà présentes initialement dans la grotte. Les quelles matières minérales sont neutres par rapport à la qualité de l’eau. Enfin, conscients de la situation et responsables écologiquement, les spéléos ressortent systématiquement les quelques éléments potentiellement polluants.
je crois que l'on peut dire également que la source draine les eaux profondes de l'aquifère alors que les spéléos restent dans les eaux de surface qui sont périodiquement purgées par les crues. Et que les eaux de source captée ont circulé lentement à travers les fissures étroites des niveaux calcaires et les interbancs marneux générateurs d'éléments fins, ces eaux là sont les seules à avoir eu un semblant de filtration.
ci-dessous un texte donnant une définition rapide de l'aquifère et l'identification des eaux profondes par rapport aux eaux de l'exsurgence.










GROTTE-EXSURGENCE DE LA TROUILLETTE



Sous le plateau de Champfromier, se développe un important système karstique dans les calcaires du jurassique supérieur. L’axe majeur de ce système est le synclinal de l’Auger-Les Abrans, orienté Nord-Sud. Il constitue une large gouttière calcaire à flancs marneux dont l’axe se relève à ses extrémités Nord et Sud, forme idéale pour recueillir et stocker l’eau. En dessous, la puissante série marneuse de l’Oxfordien est étanche et constitue le mur quasi imperméable de l’aquifère.
Ces calcaires sont fissurés en grand et drainés par un réseau de galeries. Lors de précipitations importantes ou fonte de neige, le transit de l’eau y est très rapide.

Coupe Est-Ouest du plateau de Champfromier
Coupe Nord Sud sur l’axe synclinal de l’Auger-Les Abrans


La grotte-exsurgence de la Trouillette est située au voisinage de la cote 805m, sur le flanc sud du plateau de Champfromier. L’exsurgence ne coule pas la majeurs partie de l’année mais elle passe très rapidement de zéro à des crues impressionnantes de 2 ou 3m3/s. La grotte constitue un exutoire de crue qui ne fonctionne qu’en trop plein suite à des pluies importantes ou fonte de neige.
La source captée est situé nettement plus bas, à 760m environ. Elle draine les eaux  profondes de la nappe karstique du synclinal de l’Auger-le Abrans. La source captée est située dans la série des « calcaires lités » de l’Oxfordien supérieur, série formée d’une alternance de petits bancs calcaires et de marnes, transition progressive entre les calcaires du Jurassique supérieur et les marnes de l’Oxfordien. L’eau s’écoule probablement à travers un réseau de fissures étroites affectant les niveaux calcaires, elle doit également traverser les intercalations marneuses. Cet ensemble calibre le débit. La source captée est ainsi caractérisée par des débits faibles mais réguliers.

Les mesures réalisées en 1985/1986 ont distingué
-          La résurgence ou Grotte de la Trouillette, altitude 805m, et les griffons répartis sur un centaine de mètre en aval,
-          La source captée, altitude 760m



La source étant située environ 40m plus bas que la surface libre de la nappe karstique dans la grotte, il est logique qu’elle draine des eaux profondes de l’aquifère. Cela se retrouve aussi dans les caractéristiques des eaux mesurée sur l’année 1985/1986 :
-          Les eaux de la source présentent une température moyenne de 6,8°c ± 0,28 avec  une faible amplitude de variation des extrêmes (0,9°c entre 6,6 et 7,5); Alors que les eaux de l’exsurgence présentent une variation de température nettement plus importante (2,5°c  entre 5,5 et 8) lié au transit rapide de l’eau.
-          Les eaux de la source sont légèrement plus minéralisées que les eaux de l’exsurgence, car séjournant plus longtemps dans l’aquifère.


     Remarques:

Lulu argumente aussi sur 2 points
·         Les travaux du club ont apporte gratuitement a la commune une somme de connaissance importantes sur l aquifère. Les sorties actuelles contribuent a augmenter ces connaissances /plongées, mesures qualité eau, sondes a enregistrement permanant, …/ et ce toujours gratuitement
·         La speleo est tellement spécifique que tous les spéléos sont assures et vont sous terre sous leur propre responsabilité.

On peut même rajouter verbalement que les ressources en eau de l aquifère sont très importantes et pourraient être exploitées. Si la commune faisait des essais de pompage importants, on serait prêt a les suivre,

Je pense plonger lundi car ça fait une semaine que je dors peu et j'ai besoin de récupérer.


Samedi 14 Juin : Exsurgence des Avalanches (FC1)
TPST : 4 h
Participants : Clément Sage (SCMJCB) , Jean-Luc Gabet (SCSC), Patrick Bienfait (CAF Chambéry), Stéphane Girardin (SSG), Christian Locatelli et Thierry Tournier(SDNO).
Toune : Prise de mesures de la condictivité de tout les points d’eau de la cavité, plus de la Volferine et du captage. Installation d’un support de sonde Sensus dans le siphon de la Galerie du Mât et récupération de la sonde déposée l’année dernière.
Stéphane et Clément ont apporté du matos au siphon des Conduits pour une future plongée.
Des traces fraîches ont été observées à la galerie du Mâts, des inscriptions dans la boue près du siphon de la St Valentin, une inscription (sortie buse) à la peinture bleue au niveau de la galerie Kensicher, et nous avons ressorti une corde d’escalade bleue qui était posée dans les ressauts de la St Valentin. Elle aura néanmoins permit de descendre le P15 de la galerie blanche à une partie de l’équipe.
Dans l’après-midi, visite de Bruno et ses enfants, Franck passera également pour rendre du matériel à Lulu et amener sa grille pour le BBQ.

Vendredi 20 Juin : Exsurgence des Avalanches (FC1)
TPST : 4h
Participants : Stéphane, Toutoune et Clément
Clément : Départ dans la galerie des conduits pour que Stéphane plonge. Il ne reste plus que sa combinaison à amener. Il se prépare et se met à l’eau. Pendant qu’il plonge je pars dans la galerie de la st valentin pour installer le support de sonde dans le siphon. En y allant, je remarque que les barreaux d’échelle qui étaient posés au dessus de la petite échelle sont par terre devant celle-ci ce qui témoigne d’un passage depuis notre dernière sortie. Il ne me restait plus qu’à fixer le tube lorsque en réglant l’alignement le rocher se fissure au niveau de la cheville et tombe dans l’eau. Il fallait donc tout que je recommence. Je décide de faire demi tour et de rejoindre Stéphane qui doit sortir de sa plongée. Dans la salle de l’horloge je vois que Toutoune est passé et je les retrouve les 2 au siphon des conduits en train de fixer le support de sonde. Steph n’a en fait, fait que quelque mètres car la visibilité était très mauvaise. Nous allons installer le support dans le 1er siphon et ressortons pour aller boire un coup à Giron.



Lundi 23 Juin : Grotte de la Trouillette (FC1)
TPST : 4h  
Participants : Stéphane et Clément
Clément : Stéphane me disait qu’il avait perdu un gros kit qui allait bien dans le 1er siphon cette hiver. En regardant en bas pendant la marche d’approche je vois un truc rouge dans les rocher et les branches et c’était sont kit. Nous allons d’abord au siphon des conduits pour régler le plombage des blocs. Nous allons ensuite au Mat pour porter du matériel. Direction ensuite la galerie d’accès. Le vasque a l’entrée était vraiment pas pratique avec le matériel. Nous avons donc décider de baisser le seuil. A la massette, burin, barre à mine et la masse, nous le baissons de 10 - 15cm. Les rochers au milieux du passage étaient pas pratique non plus. Nous nous attaquons donc au premier à la paille. En essayant d’en faire péter 2 en même temps elles fusent car il ne devait pas y avoir assez de puissance. Nous changeons les pilles et recommençons une par une et le bloc est éclater. Nous l’ampillons un peu plus loing et ressortons.


Mardi 24 juin : Grotte de la Trouillette (FC1)
TPST : 3h
Participants : Stéphane et Clément
Clément : À cause de la pluie qui tombe Stéphane ne peut pas plonger. C’est donc prévus que l’on finisse d’enlever les blocs de la galerie d’entrée. Nous faisons le bloc par terre avec une paille et en voulant en mettre une autre le trou était pas droit et la paille ne passait pas car nous avons utilisé la grande mèche plié. Il faut donc le repercer avec la petite. Ie bloc verticale juste à coté est aussi détruit et nous empilons la tout sur le coté. Pendant que je range tout dans le kit Stéphane vide la vasque avec un saut. Avec ma pelle arva et le saut nous faisons descendre toute la boue et la mettons sur les cotés. Nous ressortons comme nous sommes entrés c’est à dire sous la pluie. Un petit tour à Coz et nous rentrons.


Mercredi 25 juin : Grotte de la Trouillette (FC1)
TPST : 4h
Participants : Stéphane et Clément
Clément : Aujourd’hui Stéphane doit plonger aux conduits pour finir de changer le fil d’Ariane. En arrivant vers le premier siphon nous remarquons du matériel. C’est alors que nous comprenons que tout le matériel a pris la crue. Nous retrouvons tout et apparemment rien n’est perdu ni cassé.
Siphon des Conduits en décrue
Stéphane démonte les détendeurs et range tout pour tout ramener.
Pendant que j’installe une sangle et un goujon pour attacher les blocs en hauteur. Nous pensons que l’eau est montée d’au moins 4 ou 5 mètres pendant la nuit. En allant chercher le support du recycleur je remarque un morceau de câble dans les graviers. C’était en fait un barreau d’échelle de câble qui vient très probablement du méandre des avalanches. 
Barreau d'échelle

Après avoir tout ressorti de la galerie des conduits sauf les blocs, Stéphane monte au Mat voir la hauteur et la couleur de siphon pendant que je vais finir de casser un bloc dans la galerie d’entrée. Nous ressortons enfin tout en 2-3 aller retours.
Porte sonde au Mât




Lundi 25 Aout: La Trouillette

Participants :Clément Sages, Stéphane Girardin.
Stéphane : Clément et moi sommes allés au Mât hier. Parvenus au siphon, j'ai flippé car mon bidon étanche avec mes détendeurs avait disparu. En fait, il avait été poussé jusque dans la petite galerie perpendiculaire mais il n'y a pas de casse. Clément m'a donné un précieux coup de main pour me préparer. J'ai oublié mes gants à la maison et j'avais déjà un peu froid avec mes chaussons 2 mm dans les bottes mais bon, départ. Clément a ensuite été effectuer une série de photos vers les ressauts du début de la galerie (...).
J'ai été revoir la vasque en bas du petit puits, accessible par une des cloches de la petite galerie perpendiculaire à la principale. Après équipement avec une corde et descente du matos par cette dernière, j'ai utilisé le descendeur pour rejoindre la vasque et suis parti avec deux blocs de 2 l. fixés au baudrier.
Le puits exondé d'environ 4-5 m, alimenté par la petite cascade qu'avait entendu Michel, se poursuit dans les mêmes proportions sous l'eau jusqu'à 5 m. de profondeur. Fait suite un départ, en gros en direction de la galerie perpendiculaire (je n'avais pas de boussole car l'attache a lâché auparavant) par un passage haut de 40-50 cm. Juste derrière, ça redescend en un autre puits, ainsi de suite entre petite portion horizontale et verticale.
Ayant parcouru une petite distance, je me suis arrêté à plus de 16 m. de profondeur. La galerie, assez régulière, fait dans les 1-1,5 m. de diamètre et elle est très propre. Bien plombé car ne m'attendant pas à cette profondeur, sans moyen de flottabilité, ça devenait difficile, surtout qu'il me fallait rembobiner le fil pour en mettre la prochaine fois du plus gros et du métré.


Mercredi 27 août 2014  -  Grotte de la Trouillette 
TPST : 1h30      
Participants : Stéphane et Clément

Clément : En vue des grosses pluies annoncées et pour ne pas que le matériel prenne encore la crue, nous allons au Mat installer une corde pour accrocher le matériel avant le siphon. Nous en profitons aussi pour ramener 2 bouteilles pour continuer la première. Les pluie de la veille ont fait monter l’eau et il y avait 1m50 d’eau dans la vasque avant le siphon et on peut le dire, elle était carrément gelée sans la néo. Dans le siphon, il y avait de l’eau qui coulait de chaque coté. N’ayant pas le perfo du club je mets un goujon avec ma perceuse sans-fil mais c’étais pas super efficace. Pour dire, Stéphane a commencé après moi et a fini avant de planter son spit au tamponnoir. Nous accrochons le tout et ressortons en vitesse se réchauffer au soleil. 


Vendredi 29 Août 2014  -  Grotte de la Trouillette  -  Portage

TPST : 2h     
Participants : Stéphane et Clément
Clément :En vue d’une future plongée pour continuer la première dans la galerie latérale, nous amenons 2 bouteilles et la sous-combine. Cette fois on se mouille pas et c’est beaucoup mieux ! En arrivant au siphon, on branche les détendeurs et  accrochons tout avant de ressortir.


Lundi 1 septembre 2014  -  Source de fontaine froide 

Participants : Stéphane et Clément

Clément :Pour la dernière journée de notre semaine spéléo, Stéphane veut plonger à la fontaine Froide pour aller voir l’étroiture terminale et voir si il n’y a pas moyen de passer. Nous faisons 2 voyages pour apporter le matériel. J’aide Stéphane à se mettre à l’eau. Pendant ça plongée je lave mon baudrier et ma combinaison et traîne un peu dans la rivière. Quand il sort je prend les bouteilles et vais voir la première étroiture. Au final l’étroiture terminal est impénétrable.

Après manger nous essayons de monter voir la source d’Orva. Mais en croyant prendre le bon chemin nous nous retrouvons au-dessus de la fontaine froide. Nous remontons donc le lit de la rivière qui est à sec et tombons sur une vieille désob oubliée. Nous devons remonter très haut dans les pierriers et les feuilles super raides pour retrouver le vrai chemin cette fois. Pour enfin trouver la source qui est fermée. 


Jeudi 18 Septembre: La Trouillette
TPST : 5h30
Participant : Stéphane Girardin
Stéphane :La vasque du Mât est limpide, le niveau semble étrangement un peu plus haut que la fois passée, ...je me réjouis d'enfin découvrir la galerie principale !
Une fois la zone de mise à l'eau franchie il y a une halocline sous laquelle l'eau demeure chargée, un peu plus d'un mètre de visibilité : énorme déception ! Y'a-t-il quand même eu une grosse averse sur le plateau ? Découvrir la galerie principale dans ces conditions, au vu de ce que je devrais remplacer comme matos, ne servirait à rien.
La galerie annexe, même limonade. J'hésite puis m'y engage. Il y a effectivement plus d'eau : au ressaut entre les cloches, un filet coule depuis le Mât. Il y aura des aménagements à faire la prochaine fois pour me tracter et hisser le matos car j'ai désormais des 7 l. avec moi. Je laisse la corde d'assurage et celle pour la descente du matos à demeure en haut du puits.
Parvenu au fond du puits, je ne distingue même pas le passage dans l'étroiture...avant d'y être. Je m'applique pour la pose afin que le fil tienne dans la durée. Il y a d'autres puits en faille d'environ un mètre de large pour deux à trois de long en alternance avec des portions horizontales; la direction générale est plein ouest. A 55 m. de fil installé, mes blocs me permettent encore une plongée sans rien devoir ressortir ou ramener. C'est décidé : je ressors car je perds trop de temps à bien repérer le passage pour installer le fil dans ces conditions.
Je finis par jeter un œil à la galerie principale pour être sûr mais c'est peine perdue. Je suspends tout le matos et ressors un peu frustré...mais c'est le jeu !
Plongée : 26 m. 35'

Dimanche 28 Septembre : LA TROUILLETTE, LA FÉLICITE
Participants : Stéphane Girardin, Thierry Tournier
Toune: A la dernière minute, je décide d’aller à la rencontre de Stéphane partit plonger les siphons du Mât, et en profiter pour finir l’installation et l’ajustage des portes sondes.
À 12h45 je m’apprête à rentrer dans le trou quand j’entends Stéphane qui ressort.
Les siphons sont de nouveau troubles, il reportera donc sa plongée.
Nous décidons dans la foulée de rejoindre Jean-Jacques Humbert, Vistalle et Gilbert Gros (un ancien du GEKA)   qui sont partit continué la désob à la Félicitée.
Grosse surprise pour moi qui n’y avait pas mis les pieds depuis les années 80.
La galerie vers le 2ème siphon est méconnaissable, comblée en partie par un remplissage sableux nécessitant de ramper là ou auparavant le  passage était spacieux.
Avec Stéphane nous filons vers le 4ème siphon.
Deuxième surprise  de taille, nous nous retrouvons en amont du 3ème siphon sans nous en être aperçu, dans une galerie spacieuse avec un plafond stalagmitique à 2m au dessus de notre tête. Je reconnais néanmoins au dessus de nous la galerie que l’on empruntait il y a bien longtemps quand ce plafond était le planché.
Impressionné par les dimensions de cette galerie qui était complètement comblée par  un remplissage glaciaire nous faisons demi-tour.
Jean-Jacques estime à 350 m3 le volume de remplissage évacué, les granulas sont composés pour un bon tiers de roches granitiques, quelques concrétions cassées entrainées par ce dépôt venu de l’extérieur sont également visibles. 


Vendredi 3 Octobre : La Trouillette
Participant : Stéphane Girardin
Stéphane :Je suis parti avec l'idée de découvrir la galerie du Mât sans vérifier les conditions car, vu la pluie à nouveau annoncée, autant y aller ... La visibilité était à nouveau médiocre, deux mètres environ. Surprise: les volumes sont plutôt grands, il y a rapidement un joli puits et c'est très diversifié. La roche est bien polie et arrondie par endroits, un peu comme au fond de la vasque du S1 côté extérieur, et il semble y avoir de belles traces d'écoulement à l'air libre. 
Mais, rapidement les anciens fils sont rompus et il y a parfois des lambeaux au sol, au plafond et le long des parois. Je m'attendais à le trouver plutôt en bon état car, sur la petite portion que j'avais déjà parcourue il était impeccable, je me suis aussi dit qu'il allait donc être quasi intact comme à la St-Valentin, alors je n'ai que pris un dévidoir avec du fil de récupération. Je nettoie et rééquipe mais me ravise : au lieu de mettre ces divers petits fils, autant faire bien les choses et revenir mettre du 3 ou 4 mm pour qu'il dure.Tant pis, je rembobine et rentre.

Je mets ensuite ma combi humide et vais installer des cordes aux ressauts de la galerie perpendiculaire pour me tracter et hisser le matos. J'en profite aussi pour amener des blocs au départ en bas du puits pour dimanche.


Samedi 11 octobre :  Grotte de la Trouillette 

TPST :1h    
Participants : Stéphane et Clément
Clément : Avec toutes les pluies tombées dans la semaine, Stéphane veut aller vérifier le matériel. Il est un peu inquiet et le stress monte encore plus à l’arrivée sur le parking en voyant l’eau qui sort par le s1. L’eau est au niveau de la nouvelle main courante dans la salle de l’horloge. Nous arrivons au Mat sans se mouiller et constatons que le niveau est vraiment haut et que le passage est bien bouché. Nous retrouvons une bâche laissée au siphon entre les deux derniers ressaut signe que l’eau a coulée de cette galerie. Avant ressortir nous allons voir le niveau des conduits mais au bout de 10-15m ça siphonne déjà.

 


Mercredi 15 octobre :  Grotte de la trouillette 

TPST : 3h       

Participants : Stéphane et Clément

Clément : Le niveau de la semine et de la vals à bien baissé depuis samedi dernier malgré les nouvelles pluies. Nous réessayons donc d’aller voir le matériel. Cette fois c’est possible. Les deux combinaisons sont retrouvées dans le siphon du déca et un bidon étanche dans le siphon du Mat complètement déformé et plein d’eau. Le reste a l’air de n’avoir rien eu. Nous ouvrons le recycleur et la chaux est sèche. Ouf ! Malheureusement le petit perfo qui avait été laisser dans un sac étanche car il n’avait plus de batterie a prit l’eau. Stéphane se change et va voir les bouteilles laissées dans la galerie latérale pendant que je nettoie et range tout. Il les retrouve sans aucuns dommages mais toutes emmêlés dans les cordes. Après 40 min de plongée nous faisons les kits ressortons.



Dimanche 26 octobre : Grotte de la Trouillette
Participants : Christophe Girod, Stéphane Girardin
Stéphane : Nous sommes allés déposer du matériel avec Christophe. Le S1 était un peu plus haut, il recouvrait partiellement le gros rocher et l'eau était évidemment chargée. Le siphon du Mât était env. à 20 cm sur le porte-sonde et l'eau s'écoulait toujours du petit orifice proche du siphon. Christophe a placé un spit supplémentaire avec une rallonge en corde pour accrocher le matériel confortablement, ainsi qu'un autre au bord du siphon pour y laisser du matériel pendant que je préparais du matériel pour plonger cette semaine.


Mercredi 29 Octobre : Grotte de la Trouillette
Participants : Stéphane Girardin
Stéphane : La visibilité est assez bonne, de deux à trois mètres. Dans l'étroiture, je retrouve une de mes cordes coincée dans le passage. Il me faut un petit moment pour la dégager et la poser au fond du puits. La deuxième est à la sortie du passage, je la rassemble et la coince sous un gros bloc. 
Pour cette plongée, j'ai prévu d'utiliser les deux blocs déjà utilisés la fois passée à la moitié au lieu du tiers car j'irai beaucoup plus vite au retour et j'ai un troisième bloc plein en plus avec moi que j'utiliserai tout au plus au tiers. Ainsi, parvenu à mon dévidoir, je dois déjà larguer mon premier relais.
A 60 m. il y a un net changement de direction et de morphologie : on passe de la direction ouest à sud et la galerie ressemble un peu aux Conduits, régulière d'environ deux mètres de large par 1,5 m. de haut, mais entrecoupée de petits ressauts. 
Mais dès le passage sur mon nouveau détendeur, j'avais constaté qu'il avait tendance à partir en débit continu et je me suis dès lors retenu d'inspirer pleinement. Je change mais c'est pareil pour le deuxième (le séjour prolongé sous la cascade et sous l'eau lors des crues a probablement amené de l'eau à l'intérieur). Malgré toutes mes précautions, en alternant souvent et en contrôlant les inspirations, le premier finit par partir en débit continu. Une fois le bloc fermé, avec l'autre qui n'est en plus pas fiable, je n'ai pas le choix et je ne suis qu'à 85 m. de l'entrée lorsque je retourne. 
De retour à l'étroiture, je me retrouve en panne d'air alors que j'avais contrôlé le manomètre peu de temps avant, je change de détendeur et bois la tasse puis le troisième fonctionne mal : je me mets sur le dos pour me tirer sur la roche et préfère alors remonter en apnée jusqu'en surface. Je règle les problèmes, et c'est là que je constate que l'embout du deuxième détendeur n'est plus là (probablement parti dans l'étroiture, les serre-flex ayant tendance à ne pas trop apprécier les séjours prolongés en milieu humide). Ensuite je redescends finir mon petit palier.
La suite jusqu'à la galerie sèche sera assez pénible : multiples aller et retour dans le puits avec les blocs à la main, lourde chute d'un bloc sur le coude depuis plus haut dans le puits, hisser le tout dans la deuxième cascade sans bons points d'appui, ...

- Je le savais (et me disais que je n'avais pas le choix) mais il y a confirmation que le matériel tel que les détendeurs n'est pas fait pour rester longtemps sous l'eau, surtout avec trois grosses crues !

- Ce CR est long pour pas grand-chose de galerie parcourue en plus mais je tiens à être transparent avec ce qui n'a pas joué.

- Je me réjouis d'y retourner car la galerie est sympa et je suis très curieux de voir où exactement ça risque de sortir aux Conduits (?)


Jeudi 30 Octobre: Grotte de la Trouillette
Participants : Nico, Scott, Thierry, Stéphane Girardin
Stéphane : Je suis venu avec Nico, Scott et Thierry pour ressortir tout le matos sensible avant de partir en vacances. 
Le recycleur a bien supporté les crues malgré une cellule O2 HS. 
Je compte faire un peu le ménage des fil, un peu rééquiper, et surtout me faire plaisir étant donné la visibilité enfin correcte. 
Parvenu au puits, je prends un énorme pied : je le vois dans toute sa dimension ! La visibilité est de 5 à 8 m, il est superbe avec ses anfractuosités, ses lames, etc.. Tout ce que je devinais la fois passée par bribes en tirant mon fil çà et là est cette fois-ci présent en même temps sous mes yeux ! Je savoure la descente par paliers successifs. 
En bas, je me raccorde au fil posé la fois passée et commence le boulot en me remémorant la description de Jean-Jacques. 
J'alterne en équipant et en coupant les vieux fils ramenés en arrière. Je frissonne de plus en plus à cause d'une prise d'eau et de la fatigue accumulée, et je ne peux pas me permettre d'avoir trop de paliers vu les efforts qui nous attendent, alors je rentre. 
Mais je suis content : tout est nettoyé jusqu'à environ 200 mètres et le fil posé au mieux, la prochaine fois je pourrai aller voir tranquillement le terminus. J'ai enfin eu des conditions correctes après toutes ces pluies ! Bref, je me suis régalé et cette galerie est vraiment superbe, la plus belle de la Trouillette !
Lorsque je sors, Thierry est déjà reparti avec un des blocs vides, Nico et Scott ont fait un aller et retour à l'Horloge avec du matos. Je vais encore rechercher les cordes laissées au puits de la galerie latérale. Ensuite, nous ne laissons que des blocs et les dévidoirs et ressortons tout le reste. Encore une dernière plongée pour passer blocs vides et recycleur par le S1 et c'est enfin terminé.


Dimanche 23 novembre 2014  -  Grotte de la Trouillette  - Classique
TPST : 1h45
Participants : Stéphane, Christophe (+ son frère et son neveux) et Clément
Clément : On se retrouve à 10h30 sur le parking de la Trouillette. On arrive les premiers avec Christophe suivit de Stéphane son frère et son neveu à qui il veut faire découvrir la grotte.
Les crues des dernières semaines ont dû être particulièrement grosses. Deux morceaux de tubes en plastique des anciens supports de sonde et du fil d’Ariane traîne dans le porche di S1.Il y avait aussi une balle de ping-pong coincée dans une faille du plafond de la salle de l’horloge.
Nous entrons sous le soleil ; quelle idée d’aller sous terre alors qu’il fait enfin beau temps… ? Nous allons d’abord à la galerie des conduits. De la glaise à été déposé par l’eau à certains endroits de la galerie. Les siphons ont l’air plutôt clairs.
Direction ensuite la galerie du Mat pour Stéphane et son frère. Pour Christophe Noa et moi ce sera séance photo dans la salle de l’horloge. Je risque de me faire broyer la jambe par un gros rocher (150 kg) qui a glissé en passant à coter. Nous faisons quelques jolis clichés avec Christophe qui prend la pose suivit de Stéphane sur la corde du Mat.
Nous ressortons toujours sous le soleil après 1h45 de balade.
Salle de l'Horloge



Vendredi 26 Décembre: Méandre des Avalanches (FC2)
TPST : 13h  
Participants : Bruno Moiret, Ludovic Manillier, Clément Sage.
Clément: On récupère ludo au Bordaz et on monte. Il y a de la neige sur le chemin : ça glisse et ça patine un peu. On se change, on prépare les kits et on rentre dans le trou à 10h.
On avance tranquillement jusqu’à l’étroiture verticale juste avant la cathédrale. Mais là, Bruno et Ludo n'ont aucune idée de là où ils ont laissé le kit avec la corde d’escalade. Ludo va voir dans le réseau amont pendant que je monte en libre voir une sorte de petite galerie au dessus de nous. C’est une étroiture verticale qui a déjà été cassée a la massette mais ça ne me permet quand même pas de passer. Quand je redescends, ludo arrive aussi avec le kit.
Nous continuons vers notre objectif. Bruno en chie carrément dans l’étroiture ! Il est obligé d’enlever son baudrier pour passer et de le remettre pour descendre le puit juste après.
Je passe devant dans le laminoir avec les 2 kits et les attends où l’on rejoint l’affluent 1. J’en profite pour regarder autour de moi et me rends compte qu’il y a des puits remontants juste au dessus. En demandant à Ludo, il me dit qu’ils n'ont sûrement jamais été remontés. Vu le mal de pattes de Bruno nous décidons de l’escalader au lieu d’aller aux puits remontants comme prévu. Nous mangeons un bout et je m’attaque à la monté.
Je fais le début en libre et vais voir une galerie presque plate qui s’arrête au bout de 10m. Juste avant, il y a un puit borgne d’à peu près 5-6m. Je monte ensuite dans le gros puits. Je fais le début en libre et la suite à la barre Raumer. J’avance vite grâce aux multi-mounty et à la barre. Arrivé en haut, la galerie part 1m sur la droite et remonte de 3m. A cause de la roche qui était mauvaise en haut, je perds 1/2 heure à trouver une solution et à hésiter d’y aller. Au final, je mets 2 dégaines à deux endroits différents et je m’élance.
En haut des 3m, la galerie part à gauche sur 30cm de large, 20 de haut et se bouche au bout d’1m avec de la glaise.
Je mets une corde en fixe et je redescends. Ludo monte voir pendant que nous rangeons le matériel. En redescendant, il remarque un puits parallèle à droite qui en regardant à la scurion est borgne.
Comme nous avons trimbalé toutes les cordes pour rééquiper les puits remontants, nous les amenons aux pieds de ces puits. Bruno fait demi-tour à une étroiture car il n’a pas envie de forcer et de se fatiguer encore plus. Les puits sont propres et grands ce qui me donne vraiment envie de revenir les rééquiper et finir de les explorer.
Nous allons rejoindre Bruno et ressortons doucement. Je me tape encore 2 kits dans le laminoir. Nous nous arrêtons en bas de l’étroiture verticale manger 2-3 bars et buvons un coup avant d’attaquer le méandre. Je porte aussi 2 kits dans le méandre avec l’aide de Bruno qui n’en a pas à certains passages. Arrivé au puits, Ludo a vraiment mal au coude et ne peut presque plus s’appuyer dessus. Nous faisons la chaîne sur une petite partie bien glissante et large. Nous avançons dans le méandre de plus en plus doucement. Dans un passage en forme de trou de serrure, le kit se coince et cela nous prendra pratiquement 30 min à le sortir.
Nous passons la boite aux lettres, la flaque de boue et ressortons dans le froid. Il n’y  plus de neige. Quand nous arrivons à la voiture, les baudriers et les combis sont gelés. En repartant, nous voyons qu’il fait –6°C au thermomètre de la voiture.

Au final, une sortie où nous finissons tous bien cassés et crevés.






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